L’OMS s’attaque aux erreurs médicamenteuses

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Rédigé par Nadege LB. et publié le 17 mai 2017

Au cours de son existence, tout le monde est amené à prendre des médicaments, que ce soit à titre préventif ou curatif. Cependant, nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur médicamenteuse qui peut parfois avoir des conséquences dramatiques. Afin d’y remédier, l’OMS a mis en place une initiative mondiale pour réduire ces erreurs de moitié sur les 5 prochaines années.

OMS erreurs médicamenteuses

Qu’est-ce qu’une erreur médicamenteuse ?

Le ministère de la santé définit l’erreur médicamenteuse comme étant une « erreur non intentionnelle d’un professionnel de santé, d’un patient ou d’un tiers, selon le cas, survenue au cours du processus de soin impliquant un médicament ou un produit de santé, notamment lors de la prescription, de la dispensation ou de l’administration ».

L’erreur médicamenteuse est dite :

  • Avérée : lorsqu’elle résulte en l’administration au patient d’un médicament erroné, d’une dose incorrecte, par une mauvaise voie ou encore selon un mauvais schéma thérapeutique ;
  • Potentielle : si l’erreur est interceptée avant l’administration du produit au patient ;
  • Latente (ou risque d’erreur) : s’il s’agit d’une observation témoignant d’un danger potentiel pour le patient.

Les erreurs médicamenteuses peuvent être dues :

  • à une mauvaise conception du médicament et de l’information qui lui est relative telle que la confusion de dénomination, d’un conditionnement inadapté, d’un problème d’étiquetage ou de notice d’information ;
  • à l’organisation du processus de prise en charge thérapeutique du patient via l’organisation du circuit du médicament, les facteurs humains et environnementaux ou encore aux pratiques professionnelles.

Aussi, l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) a, entre autres, identifié la fatigue du personnel soignant, l’engorgement des services, le manque de personnel, le manque de formation et le fait que les patients ont été mal informés comme sources d’erreurs médicamenteuses.

A savoir ! Tout effet indésirable suspecté d’être lié à l’utilisation d’un médicament ou d’un dispositif médical peut être signalé par les patient(e)s ou les professionnels de santé sur www.signalement-sante.gouv.fr .

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Erreurs médicamenteuses : les chiffres

«Quand on prend des médicaments, on s’attend tous à ce qu’ils nous fassent du bien, pas du mal», a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Or rien qu’aux États-Unis d’Amérique, les erreurs médicamenteuses font au moins un mort par jour et causent des lésions chez 1,3 million de personnes chaque année.

En outre, le coût annuel des erreurs médicamenteuses dans le monde est estimé à 42 milliards de dollars (US $), ce qui représente près de 1% de l’ensemble des dépenses de santé au niveau mondial !

C’est pourquoi le Dr Margaret Chan a également indiqué qu’ «hormis leur coût humain, les erreurs médicamenteuses grèvent considérablement et inutilement les budgets de la santé. Éviter ces erreurs, c’est faire des économies et sauver des vies».

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Une initiative mondiale pour réduire les erreurs médicamenteuses.

Le 27 mars dernier, l’OMS a mis en place le « Défi mondial pour la sécurité des patients » afin de réduire de 50% les effets graves évitables des erreurs de médication dans tous les pays au cours des 5 prochaines années.
Les mesures prévues par le Défi mondial s’articuleront autour de 4 axes:

  • patients et public ;
  • professionnels de la santé ;
  • médicaments en tant que produits ;
  • systèmes et pratiques de médication.

Le Défi vise à améliorer le processus de médication à tous les stades, notamment la prescription, la distribution, l’administration, le contrôle et l’utilisation des médicaments afin que le bon patient reçoive le bon médicament à la dose qui convient, par la voie qui convient, au bon moment.

A travers cette initiative mondiale, l’OMS appelle les pays à prendre des mesures dans les meilleurs délais sur des aspects essentiels du problème comme les médicaments présentant un risque élevé d’effets préjudiciables s’ils sont mal utilisés, les patients prenant plusieurs médicaments contre différentes maladies et affections ou encore les patients en phase de transition thérapeutique.
Aussi, l’OMS entend donner des orientations et élaborer des stratégies, des plans et des aides pour mettre la sécurité des patients au cœur du processus de médication dans toutes les structures de santé.

Ce défi mondial est le troisième de l’OMS pour la sécurité des patients. Il a été précédé des défis «À bonne hygiène, bons soins» sur l’hygiène des mains en 2005 et «Une chirurgie plus sûre pour épargner des vies» en 2008.

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Nadège LB, MSc

– L’OMS inaugure une initiative mondiale pour réduire de moitié les erreurs médicamenteuses en 5 ans – Organisation mondiale de la santé (OMS). Communiqué de presse du 27 Mars 2017.
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