Au-delà de l’éducation scolaire, l’éducation parentale est un pilier pour le bon développement cognitif de l’enfant. Le rôle des mamans est important, mais qu’en est-il de celui des papas ?
Des données trop peu existantes amènent à se pencher davantage sur la question.
Un engagement précoce des papas, pour un meilleur développement de l’enfant
La qualité des interactions entre le père et l’enfant a fait l’objet d’un intérêt particulier porté par une équipe de chercheurs. Ces derniers se sont attardés sur l’étude de la contribution des interactions père-enfant dans le développement cognitif des nourrissons.
Ces recherches se sont basées sur des mesures de ces interactions à l’âge de 3 mois et à l’âge de 2 ans.
Les résultats ont démontré qu’un père, dont le comportement était moins affectif pour un bébé de 3 mois, entraînait un indice de développement mental (MDI) inférieur à l’âge de 24 mois. Dans un même temps et au même âge, pour les enfants dont le père était présent et sensible à l’âge de 3 mois, cet indice était, quant à lui, bien supérieur.
Ces résultats étant indépendants des interactions mère-enfant, ils témoignent donc de l’importance conséquente des interactions précoces père-enfant. L’influence positive de l’implication des pères est alors tout aussi importante que celle des mères, dans le cadre du bon développement cognitif de l’enfant et ce, dès son plus jeune âge.
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Une importance pour le développement cognitif de l’enfant et pour son bien-être
D’autres bienfaits ont été relevés, quant à l’implication des pères dans l’éducation de l’enfant, particulièrement pour son bien-être. Pour exemples, les enfants, dont le père se trouvait absent dans le cadre de son éducation, seraient plus enclins à prendre des risques dans la vie et à faire face à des incertitudes.
De plus, même si les mères contribuent majoritairement à l’éducation et au développement de l’enfant, l’implication des pères est de plus en plus visible, principalement au sein des familles de classe moyenne.
Ces études se sont, non seulement, attardées sur le temps que les pères accordaient à l’éducation de leurs enfants, mais également sur la qualité des interactions. En comparaison avec les interactions mère-enfant, le père aurait une éducation plus stimulante, vigoureuse et qui amène davantage d’éveil chez le nourrisson. De ce fait, l’implication des papas, tant quantitativement que qualitativement, porte tout son intérêt dans le développement cognitif de l’enfant mais également pour son bien-être.
En conclusion, les interactions père-enfant sont indispensables pour le développement optimal de l’enfant. Ces relations doivent cependant être mises en place de façon précoce. Effectivement, une implication dès l’âge de 3 mois présente des conséquences visibles à l’âge de 2 ans. L’implication des deux parents est alors incontournable dans le développement optimal de l’enfant.
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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au travail.