Paracétamol, aspirine, ibuprofène en accès libre : l’ANSM souhaite renforcer le rôle de conseil du pharmacien !

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Rédigé par Julie P. et publié le 19 octobre 2019

Les médicaments à base de paracétamol et certains AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont actuellement disponibles sans ordonnance et certains d’entre eux sont en accès libre en pharmacie. Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate. C’est la raison pour laquelle l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite que ces médicaments ne soient plus en accès libre à compter de janvier 2020 afin de sécuriser leur utilisation. Cette nouvelle mesure va remettre au premier plan le rôle de conseil du pharmacien et ainsi limiter les risques de surdosage en paracétamol.

Pharmacien

Surdosage en paracétamol et AINS : quels risques pour la santé ?

Le paracétamol et les AINS (ibuprofène, aspirine) sont les médicaments les plus utilisés en automédication pour soulager la douleur et faire baisser la fièvre (antipyrétiques).

Bien que sûrs et efficaces, ces médicaments présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate. Le paracétamol peut provoquer des lésions hépatiques graves en cas de surdosage (première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France).

Les AINS peuvent être, à l’origine de complications rénales et présenter une toxicité pour le fœtus à partir du sixième mois de grossesse.

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Quelles précautions à prendre en cas d’automédication ?

En cas de douleur et/ou de fièvre, et notamment dans un contexte d’infection courante comme une angine ou une toux, recommande aux patients de privilégier l’utilisation du paracétamol en respectant les règles de bon usage (respect de la dose maximale journalière à ne pas dépasser,et d’une durée maximale de traitement, 3 jours en cas de fièvre et 5 jours en cas de douleur.

Le patient doit aussi s’assurer qu’il ne prend pas d’autres médicaments comprenant du paracétamol (200 spécialités à base de paracétamol sont commercialisées en France) et ne pas s’automédicamenter s’il appartient à une population à risque (peser moins de 50kg, présenter une insuffisance hépatique légère à modérée et/ou une insuffisance rénale sévère etc.).

Si le patient prend un AINS sans contrôle médical, il doit l’utiliser à la dose minimale efficace pendant la durée la plus courteet stopper le traitement dès la disparition des symptômes, Les AINS sont proscrits en cas de varicelle.

L’ANSM rappelle également que tous les AINS sont contre-indiqués à partir du début du 6ème mois de grossesse.

Enfin, pour éviter tout risque de surdosage ou de mésusage des médicaments en vente libre à base de paracétamol et certaines médicaments AINS, l’ANSM souhaite qu’ils soient toujours disponibles sans ordonnance, mais qu’ils ne soient plus présentés en accès libre dans les pharmacies. Ils seront alors rangés derrière le comptoir du pharmacien.

Cette restriction d’accès, qui devra être effective dès janvier 2020, permettra de sécuriser l’usage des médicaments et renforcer le rôle de conseil du pharmacien.

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Julie P., Journaliste scientifique

Sources
– Bon usage du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : l’ANSM veut renforcer le rôle de conseil du pharmacien. ansm.sante.fr.
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