Qu’elle soit blonde, brune, rousse, ou blanche, il y en a pour tous les goûts, la bière étant une boisson largement consommée à travers le monde : en tête de liste, la république tchèque avec la consommation de 148,6 litres/personne/an, suivie par l’Allemagne en 3e position avec la consommation de 106,1 litres/personne/an, loin devant la France qui occupe la 41e position avec une consommation de 30 litres/personne/an. Cette boisson est certes très consommée, mais quels sont ses effets sur la santé ? A l’occasion de la journée mondiale de la bière, Santé sur le Net répond pour vous à cette question.
Bière : bonne pour le cœur ?
Une étude parue en juin 2016 dans Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases, semble indiquer qu’une consommation modérée de bière offrirait une protection cardiovasculaire similaire à celle déjà connue du vin rouge. Une « juste » consommation d’alcool réduirait même la mortalité, à la fois chez les adultes en bonne santé, mais aussi chez ceux souffrant de maladies cardiovasculaires.
Les résultats de l’étude indiquent que la consommation modérée d’alcool était associée à un risque de mortalité réduit, en comparaison aux personnes abstinentes et aux consommateurs immodérés d’alcool.
A savoir !
Une consommation modérée de bière correspondrait à 1 verre par jour chez la femme et à 2 verres par jour chez l’homme.
Santé sur le Net vous rappelle que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. La bière est notamment déconseillée chez l’enfant, l’adolescent, la femme enceinte, les individus à risque d’alcoolisme, les personnes atteintes de cardiomyopathies ou d’arythmies, les personnes souffrant de dépression, de maladies du foie et du pancréas.
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Effets bénéfiques sur le cerveau
Une seconde étude, parue dans Research Society on Alcoholism en juin 2016, indique qu’une consommation modérée de bière pourrait protéger de la maladie d’Alzheimer : l’accumulation de β-amyloïde au niveau du cerveau, l’un des facteurs de la maladie, a été étudiée chez 125 hommes.
Les résultats étaient en faveur d’un rôle protecteur d’une consommation modérée de bière, qui protégerait de l’accumulation anormale des plaques amyloïdes au niveau du cerveau. Ces plaques s’accumulent et entravent la communication entre les neurones et empêchent donc le fonctionnement normal du cerveau.
L’étude ne fournit pas d’indication sur la quantité d’alcool consommée et les chercheurs insistent sur l’importance de réaliser des études complémentaires, afin d’identifier les facteurs qui pourraient empêcher l’accumulation des plaques amyloïdes, marqueur de la maladie d’Alzheimer.
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Yasmine Z., Journaliste Scientifique
Sources
G. de Gaetano et al. Effects of moderate beer consumption on health and disease: A consensus document. Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases. Juin 2016 / DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.numecd.2016.03.007
Is Beer Good for the Brain? Research Society on Alcoholism. 1 Juin 2016