De nouvelles recommandations pour les examens d’imagerie de l’endométriose
La Haute Autorité de santé vient d’actualiser ses recommandations de 2018 quant aux examens radiologiques à effectuer pour le diagnostic de l’endométriose. Ces nouvelles recommandations entrent dans le cadre de la « Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose » lancée en 2022. On fait le point.
Endométriose : des examens d’imagerie à harmoniser
L’endométriose est une maladie qui affecte une femme sur dix en âge de procréer et se manifeste par de fortes douleurs pendant les règles et/ou par des troubles de la fertilité. Essentiel dans la prise en charge de cette pathologie, le diagnostic s’appuie sur un examen clinique ainsi que sur des techniques d’imagerie et de chirurgie (échographies transvaginales, IRM, cœlioscopies etc…) parfois longes et coûteuses.
Dans le cadre de la « Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose » lancée en 2022, la Direction générale de l’offre des soins (DGOS) a demandé à la Haute Autorité de santé d’actualiser ses recommandations de 2018 quant aux examens radiologiques à effectuer pour le diagnostic de l’endométriose.
L’objectif affiché est triple :
- Aider les professionnels de santé dans la prise en charge de l’endométriose : savoir-être et savoir-faire pour la pratique de l’échographie vaginale, la préparation de la patiente, le protocole IRM et son interprétation.
- Homogénéiser et améliorer les procédures à l’échelle nationale.
- Standardiser les comptes-rendus d’imagerie.
Labellisées par la Haute Autorité de santé, ces nouvelles recommandations émanent de la Société d’imagerie de la femme (Sifem) et de la Société française de radiologie (SFR) sous l’égide du Conseil national professionnel de radiologie et du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).
De nouvelles recommandations pour les examens d’imagerie de l’endométriose
D’après ces nouvelles recommandations, en cas de suspicion d’une endométriose (sur la base d’un interrogatoire et/ou un examen clinique de la patiente), l’examen à réaliser en première ligne est une échographie endovaginale qui peut être réalisée par un médecin formé à cette pratique.
Dans un second temps, le gynécologue ainsi qu’un radiologue référents réaliseront une IRM pelvienne avec ou sans échographie endovaginale.
Quant à la stratégie de troisième ligne, elle se concentre sur la « stadification préopératoire ». Son objectif ? Identifier le stade évolutif de la maladie évaluée sur IRM pour pouvoir proposer la prise en charge la plus adaptée. La décision thérapeutique fera l’objet d’une réunion de concertation pluridisciplinaire.
Un algorithme décisionnel et quatre fiches portant sur les bonnes pratiques en échographie et IRM viennent également compléter ces recommandations.
De l’importance du consentement et de la surveillance des douleurs
La Haute Autorité de santé insiste enfin sur l’importance d’une prise en charge respectueuse et bienveillante de la patiente avec pour maîtres mots, communication et confiance mutuelle. Le professionnel de santé doit également s’assurer de la bonne compréhension de l’examen par la patiente et recueillir son consentement pour pouvoir le pratiquer. Rappelons que des explications simples et claires de l’échographie endovaginale peuvent aider à réduire l’anxiété de la patiente en vue de cet examen.
Le praticien doit par ailleurs s’assurer de surveiller les éventuelles douleurs ou perceptions négatives de la patiente durant l’examen voire lui proposer d’introduire elle-même ou ensemble le transducteur dédié aux examens par voie vaginale. Quant aux résultats de l’échographie endovaginale, ils devront faire l’objet d’explications auprès de la patiente.
Nul doute que ces nouvelles recommandations contribueront à améliorer toujours plus la prise en charge des femmes souffrant de cette maladie invalidante !
– Endométriose : la HAS actualise les recommandations pour l’imagerie. Le quotidien du médecin. . www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 12 juin 2025.
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