Une balanoposthite correspond à l’inflammation du gland et du prépuce fréquente chez les jeunes enfants. La principale cause de balanoposthite est la présence de champignons de type Candida albicans, due à une mauvaise hygiène. D’autres causes existent, telles que les irritations, certaines pathologies, virus ou bactéries, etc. Bien qu’inconfortable, voire parfois même douloureuse, cette affection est bénigne. Un simple traitement local est généralement suffisant pour y mettre fin.
Définition et symptômes d’une balanoposthite
Qu’est-ce qu’une balanoposthite ?
Une balanoposthite est une inflammation du pénis. Cette dernière est plus précisément localisée au niveau du gland et du prépuce.
À noter ! Une balanoposthite débute généralement par une balanite (inflammation du gland) ou une posthite (inflammation du prépuce).
Cette affection concerne les hommes de tout âge, bien qu’elle soit plus fréquente chez les jeunes garçons. Deux causes principales peuvent l’expliquer : une mauvaise hygiène (insuffisante, ou au contraire, excessive) ou une irritation.
Le champignon Candida Albicans est majoritairement en cause. En effet, ce champignon, pourtant naturellement présent au niveau de la flore cutanée, peut dans certains cas se développer de manière excessive et provoquer des symptômes. Plus rarement, une bactérie, un virus ou parasite peut être en cause.
La balanoposthite peut également être associée à une infection sexuellement transmissible, à une pathologie cutanée (par exemple l’eczéma) ou être d’origine allergique.
Par ailleurs, divers facteurs de risque favorisent la survenue d’une balanoposthite, par exemple : un phimosis, certains médicaments (notamment les antibiotiques), peau du prépuce volumineuse, absence de circoncision, etc.
Quels symptômes ?
Une balanoposthite se traduit par au moins l’un des manifestations suivantes :
- Présence de taches ou boutons rouges (souvent le premier signe de l’affection) ;
- Une sensation de brûlure ou des douleurs au niveau des lésions ;
- Un prurit (démangeaisons) ou irritations;
- Une odeur désagréable ;
- Un gonflement du gland(ou œdème) ;
- Des sécrétions pâteuses blanches ou jaunâtres;
- Le fait d’uriner peut être douloureux.
Diagnostic et traitement d’une balanoposthite
Quel diagnostic ?
Le diagnostic d’une balanoposthite n’est pas toujours facile, en raison des symptômes qui ne sont pas forcément évocateurs et les diverses causes peuvent être à l’origine de l’affection.
Ainsi, le diagnostic d’une balanoposthite est clinique. Le médecin analyse les symptômes et leur circonstance de survenue.
D’autres examens comme une analyse d’urines et de sang, voire parfois une biopsie, peuvent être associés. L’objectif de ces examens est d’éliminer d’autres causes possibles, notamment les lésions cancéreuses.
Quel traitement ?
Avant tout traitement médicamenteux, il convient d’abord de supprimer les éventuelles causes possibles de l’affection comme éviter d’utiliser du savon pour l’hygiène du gland, s’assurer qu’il n’existe pas d’allergie au latex du préservatif et éviter les piercings sur le gland.
Le traitement d’une balanoposthite dépend de sa cause :
- Antifongiques locaux, en crème, en première intention, ou oraux si nécessaire ;
- Antibiotiques par voie locale ou orale en cas d’origine bactérienne ;
- Modification des gestes et des produits d’hygiène lorsqu’il existe une irritation ;
- Dermocorticoïdes et crèmes émollientes pour calmer l’inflammation ;
- Circoncision en dernier recours.
En complément, il est conseillé de réaliser des bains de siège, d’éviter les rétractations forcées et d’éviter les irritants (produits d’hygiène, lubrifiant, relations sexuelles, etc.).
Une balanoposthite est évitable par l’adoption d’une bonne hygiène du pénis en utilisant des produits d’hygiène non irritants et en procédant à un séchage complet du pénis après la douche.
Charline D., Docteur en pharmacie
– Infection du gland et du prépuce. infosante.be. Le 16 décembre 2019.