La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui touche le système nerveux central. Face à l’imprévisibilité de l’évolution des symptômes, faire retarder leur apparition est un défi de tous les jours pour les malades. Une étude récente parue dans la revue Neurology révèle qu’une alimentation riche en fruits, en légumes et en céréales complètes est associée à un meilleur contrôle de la maladie. Plus de détails sur ces travaux.
Une étude attendue par les patients
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie très hétérogène car, d’un patient à l’autre, ses symptômes sont très variables et son évolution dans le temps est difficilement prévisible. Les troubles sensitifs, moteurs et cognitifs qui apparaissent peuvent conduire vers un handicap irréversible.
« Les personnes ayant une SEP demandent souvent s’ils peuvent faire quelque chose pour retarder ou éviter leur handicap et beaucoup d’entre eux veulent savoir si leur alimentation peut jouer un rôle » souligne l’auteur principal de l’étude, Kathryn Fitzgerald, de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins de Baltimore.
Afin d’analyser la corrélation entre hygiène alimentaire et sévérité des symptômes de la sclérose en plaques, les chercheurs se sont basés sur des questionnaires complétés par 6 989 patients ayant une SEP dans le cadre du registre américain NARCOMS (North American Research Committee) ou Comité de recherche d’Amérique du Nord.
À savoir ! Un régime alimentaire équilibré était défini, dans cette étude, par une quantité importante de fruits, de légumes et de céréales complètes. Et à contrario, une présence moindre d’aliments sucrés (desserts, boissons), de viande rouge et de charcuteries.
Dans les questionnaires, les volontaires devaient renseigner :
- L’existence de poussées ou d’aggravation progressive des symptômes dans les six derniers mois ;
- Leur niveau d’incapacités physiques et cognitives et la sévérité de certains symptômes (fatigue, douleurs, dépression) ;
- Leur hygiène de vie (alimentation, activité physique, consommation de tabac).
À savoir ! Dans 85% des cas, la sclérose en plaques débute par des poussées (forme récurrente-rémittente). Les signes dépendent de la zone du cerveau ou de la moelle épinière touchée par les lésions et ils peuvent apparaitre en quelques heures, voire quelques jours, et disparaître totalement ou partiellement en quelques semaines. Il peut s’écouler plusieurs années entre deux poussées et après un délai, allant de 5 à 20 ans, un handicap peut s’installer, accompagné ou non de poussées. Dans 15% des cas, les symptômes apparaissent directement ou progressivement puis s’aggravent avec le temps. Cette forme « progressive » de la maladie survient, dans la plupart des cas, après l’âge de 40 ans.
Lire aussi – Sclérose en plaque : un nouvel outil de diagnostic
Un lien entre hygiène de vie et contrôle des symptômes
Les participants ont été classés en 5 groupes en fonction de leurs habitudes alimentaires. Les résultats sont très clairs : les patients suivant une alimentation équilibrée avaient 20% moins de risque de présenter une incapacité grave ou une dépression par rapport à ceux suivant un régime moins équilibré.
Ces participants suivant la meilleure alimentation consommaient, en moyenne, 6 fois plus de céréales complètes et deux fois plus de fruits, légumes et légumineuses que ceux appartenant au groupe ayant la moins bonne hygiène alimentaire.
Dans l’ensemble, en comparant les groupes ayant la meilleure hygiène de vie avec ceux ayant la plus mauvaise, les chercheurs ont montré un risque de :
- Dépression diminué de 50% ;
- D’asthénie diminué de 30% ;
- De douleurs restreint de 40%.
À savoir ! L’asthénie est une fatigue physique et psychique extrême. Elle ne disparait pas après le repos.
Pour Karen Fitzgerald, cette étude est porteuse d’espoir et montre une relation entre une hygiène de vie saine et la sévérité des symptômes associés à la sclérose en plaques.
Cependant, d’autres travaux sont nécessaires pour montrer qu’un régime alimentaire sain, et globalement une hygiène de vie correcte, est bénéfique pour tous les patients atteints de SEP. En effet, dans ces travaux, les participants étaient relativement âgés et avaient reçu un diagnostic de la maladie datant de 20 ans.
Julie P. / Journaliste scientifique
– Can Diet Help Reduce Disability, Symptoms of MS? American Academy of Neurology. Consulté le 18 décembre 2017.
Étant porteuse de la SEP depuis 7 ans , en effet depuis 6. Mois je mange bcp plus de fruits et légumes en moyenne 6 par jour et je suis moins fatigué et j ai moins de douleurs aux membres inf.
Je mange environ 2 f par semaine de la viande .
Voilà si ça peut aider qql un !!!!
Étant porteuse de la SEP depuis 7 ans , en effet depuis 6. Mois je mange bcp plus de fruits et légumes en moyenne 6 par jour et je suis moins fatigué et j ai moins de douleurs aux membres inf.
Je mange environ 2 f par semaine de la viande .
Voilà si ça peut aider qql un !!!!
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