Sclérose en Plaques : un nouvel outil de diagnostic

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Rédigé par Delphine W. et publié le 26 juin 2017

La sclérose en plaques (SEP) touche près de 100 000 personnes en France. A l’occasion de la journée mondiale dédiée à cette maladie, le 31 mai, les associations et les chercheurs se sont mobilisés pour informer et communiquer sur le sujet. Une nouvelle découverte est à l’honneur…

SEP diagnostic billes de fer

La sclérose en plaques

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune neurodégénérative (maladie se développant progressivement et touchant le système nerveux central, soit le cerveau et la moelle épinière), touchant près de 100 000 individus en France. Elle est à l’origine de la première cause de handicap non traumatique chez l’adulte. Cette maladie est plus ou moins connue du grand public, ce qui entraîne un appauvrissement du diagnostic de cette pathologie aux conséquences graves …

Cette maladie résulte d’une défaillance du système immunitaire permettant normalement de protéger l’organisme des agressions extérieures. Les cellules immunitaires vont être à l’origine d’une réponse inflammatoire inappropriée, se traduisant par l’attaque des cellules entourant la fibre nerveuse (gaine de myéline). L’inflammation est permise par le passage de cellules inflammatoires, via les vaisseaux sanguins, vers le cerveau et la moelle épinière. Pour atteindre ces organes, ce type de cellules doit se fixer sur des molécules, leur permettant de traverser la paroi des vaisseaux sanguins.

A savoir ! Les cellules inflammatoires comprennent : les lymphocytes, les phagocytes, les polynucléaires et les fibroblastes. Elles permettent, entre autres, la digestion d’éléments à l’origine de l’inflammation (bactérie, virus, etc.).  

A l’occasion de la journée mondiale de la SEP, les associations et les scientifiques se sont mobilisés pour l’obtention du « statut de grande cause nationale » en 2018 et le développement de campagnes d’information et de communication. Leur but ultime : mieux faire connaître la maladie du grand public afin de limiter l’errance de diagnostic, estimée actuellement à 5 ans.

Lire aussi – Santé sur le Net vous en dit plus sur la sclérose en plaques

Un nouvel outil pour suivre l’évolution de la sclérose en plaques

A ce jour, l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est l’outil principal pour le diagnostic de la sclérose en plaques. Des chercheurs français de l’Inserm se sont demandés si cet outil pouvait également être utilisé dans le cadre du suivi de la maladie. Et notamment dans l’évaluation des poussées de SEP …

La méthode utilisée dans le cadre de cette étude était l’utilisation de billes de fer. Ces dernières ont la particularité de pouvoir se fixer sur les molécules permettant le passage des cellules de l’inflammation vers le cerveau et la moelle épinière. De plus, ces billes de fer étaient également détectables à l’IRM. Ce qui permettait, aux chercheurs, de connaître à la fois la période, mais également l’intensité du flux de cellules capables d’atteindre le système nerveux.

Les résultats étaient satisfaisants. En effet, cette technique (les billes de fer) permettait de détecter avec une IRM des patients sclérosés, le passage de cellules inflammatoires vers les organes cibles. En ce sens, la détection et la prévision de poussées de sclérose en plaques seraient alors possible. Ces billes sont repérables à l’IRM grâce à leur couleur noire. Elles signent ainsi la présence d’une inflammation.

Cette découverte permettant un suivi plus précis de la maladie est une petite victoire supplémentaire sur la SEP.

Lire aussi – Les recherches sur le traitement de la SEP se poursuivent … 

Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.

– SEP : un nouvel outil via l’IRM pour prédire les poussées. Marielle Ammouche. Egora. Le 30 mai 2017.
– Sclérose en plaques (SEP). Bernard Zalc. INSERM. Octobre 2014. 
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