Le 16 avril est marqué par la journée mondiale de la voix. La voix, avec son timbre et son intensité, fait partie intégrante de l’identité de chaque individu. Si elle peut être touchée par certaines pathologies, elle pourrait aussi en dire long sur l’état de santé, grâce à l’intelligence artificielle. Explications.
Journée mondiale de la voix : mais d’où vient la voix ?
Qu’est-ce que la voix, célébrée chaque 16 avril lors d’une journée mondiale qui lui est consacrée ? La voix, souvent confondue à tort avec la parole, est produite par la vibration des cordes vocales. Les cordes vocales sont situées dans le larynx, la partie supérieure de l’appareil respiratoire. Pour produire la voix, les cordes vocales s’accolent et vibrent au passage de l’air qui vient des poumons. L’accolement et la tension des cordes vocales permettent de moduler la force et le caractère aigu ou grave de la voix.
La voix peut être le siège de certaines pathologies, qui sont regroupées sous le terme de dysphonies. Les dysphonies sont liées à une atteinte temporaire ou irréversible des cordes vocales et/ou du larynx.
À savoir ! La mue de la voix, qui survient au moment de la puberté, n’est pas une dysphonie, mais un phénomène physiologique. Elle est provoquée par une modification des cordes vocales sous l’influence des hormones
Colive Voice, et si la voix devenait un indicateur de santé ?
Avec l’aspect physique et la personnalité, la voix est un élément incontournable de l’identité de chaque individu. D’ailleurs, nos proches sont capables de nous reconnaître rien qu’à la voix. Un phénomène qui débute dès la naissance où des études ont montré qu’un nourrisson était capable de reconnaître la voix de sa mère, juste après l’accouchement. Mais selon certains experts, la voix pourrait également permettre d’en savoir plus sur notre état de santé.
Récemment, une étude a été lancée au Luxembourg, l’étude Colive Voice, basée sur les données cliniques, épidémiologiques, mais aussi audio des participants. Cette étude, inscrite dans les développements de la santé digitale, a pour objectif d’utiliser la voix du patient pour le diagnostic, l’évaluation et la prédiction des risques, ainsi que le suivi à distance de :
- Nombreuses maladies chroniques, comme les diabètes sucrés, les cancers ou des maladies auto-immunes ;
- Des infections aiguës, comme la Covid-19 ;
- La santé mentale.
La voix au cœur d’une étude de santé digitale
Chacune et chacun est invité à participer à l’étude Colive Voice pour mettre au point les technologies d’intelligence artificielle qui permettront d’utiliser la voix dans le domaine de la santé. Des biomarqueurs vocaux pourront être identifiés pour chaque pathologie étudiée. L’idée d’utiliser la voix est née du constat que différents organes du corps humain sont susceptibles de modifier la voix. Par exemple, le développement d’une tumeur maligne sur un organe peut entraîner une modification de la voix, parfois imperceptible par l’oreille humaine.
L’intérêt d’utiliser la voix comme méthode diagnostique et de suivi des patients est d’avoir recours à un moyen que tous les individus possèdent, sans recours à une méthode invasive ou douloureuse. Les données pourraient être transmises en temps réel aux différents professionnels de santé. D’après les premières données collectées, l’interprétation de la voix par l’intelligence artificielle pourrait permettre des diagnostics plus précoces et parfois plus sûrs. Colive Voice pourrait ouvrir une nouvelle page de la santé digitale et confirme dans tous les cas l’importance de notre voix !
Publié le 15 octobre 2022 par Alexia F. Mis à jour par Estelle B., Docteur en pharmacie, le 14 avril 2023.
