L’urine peu efficace contre les piqures de méduses

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Rédigé par Yasmine Z. et publié le 15 juillet 2016

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Avec le dérèglement climatique, la présence des méduses sur les plages semble de plus en plus importante chaque année. Les piqures de méduses représentant un problème de santé publique récurrent, une étude fait le point sur l’efficacité des méthodes couramment utilisées pour remédier aux douleurs occasionnées.

Prolifération des méduses

Les piqures de méduses, problème récurrent de santé publique, semblent gagner en importance malgré une grande variabilité de leur nombre d’une année à l’autre et le peu de données disponibles à l’échelle mondiale sur le sujet. Chaque année, 150 millions de personnes seraient exposées aux méduses, selon la NSF (National Science Foundation).

La particularité des méduses réside entre autres dans leur capacité à pouvoir supporter des conditions extrêmes, telles que les conditions climatiques ou la surpêche, avant de se mettre à proliférer très rapidement.  Elles sont capables de se reproduire de façon asexuée en se dupliquant un grand nombre de fois, ce qui pourrait expliquer les périodes de proliférations massives et les invasions de méduses observées régulièrement à l’échelle mondiale. Elles occasionneraient chaque année, plus de morts que les requins.

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L’urine, pas plus efficace que l’eau de mer

Une étude parue en janvier 2016 s’est intéressée aux différentes méthodes avérées ou non, habituellement utilisées dans l’urgence par les personnes concernées, pour remédier aux douleurs et irritations dues aux piqures de méduses.

L’expérience a été réalisée sur un modèle in vitro associant des tentacules de méduses et des globules rouges humains, dispositif capable de mimer la réaction cutanée retrouvée suite à une piqure de méduse.

Leur étude a montré que le vinaigre était efficace contre les piqures de méduses. Les produits à base de gluconate de cuivre semblaient également empêcher la destruction des globules suite à une piqure, résultat qui pourrait constituer une piste thérapeutique.

En revanche, l’utilisation d’urine, pour contrer les effets d’une piqure de méduse, n’aurait pas plus d’efficacité que de l’eau de mer, utilisée dans l’étude comme substance témoin (c’est à dire qui n’est pas supposée avoir d’effets).

Les résultats de l’étude indiquent donc que le vinaigre serait plus indiqué en cas de piqure de méduse que l’urine, qui n’a pas montré d’efficacité selon les chercheurs.

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Yasmine Z. Journaliste scientifique


Sources :

Angel A. Yanagihara et al. Experimental Assays to Assess the Efficacy of Vinegar and Other Topical First-Aid Approaches on Cubozoan (Alatina alata) Tentacle Firing and Venom Toxicity. Toxins 2016. doi:10.3390/toxins8010019

JELLYFISHBY THE NUMBERS. National Science Foundation.

Are jellyfish going to take over the oceans? The Guardian. 21 août 2015