Du 23 au 29 avril 2017 se déroule la semaine européenne de la vaccination. L’occasion de rappeler l’importance des vaccins, tant au point de vue individuel que collectif. Pour savoir si vous êtes à jour, le ministère de la santé en charge de l’événement vous enjoint de contacter votre médecin, sage-femme ou infirmière. Un conseil qui n’est pas superflu…
Vaccins : des millions de vies sauvées
À l’occasion de ce premier jour de la semaine de la vaccination, l’OMS rappelle que cette pratique a permis d’éviter 10 millions de décès dans le monde entre 2010 et 2015. La diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la rougeole arrivent en tête des maladies potentiellement mortelles dont on peut se protéger par les vaccins. Mais, selon l’OMS, on pourrait faire mieux… La couverture vaccinale reste insuffisante, même dans un pays développé comme la France ; en témoignent les récentes épidémies de rougeole, notamment entre 2008 et 2011, ou encore le taux de couverture vaccinale des plus de 70 ans contre la grippe qui n’était que de 57 % en 2015. Malgré les incitations et la gratuité.
Pourtant, se vacciner, c’est se protéger… et aussi protéger les autres. En effet, les personnes à risques (nouveau-nés, femmes enceintes, immunodéprimés) ne peuvent pas recevoir certains types de vaccins. Mais si la couverture vaccinale de leur entourage est suffisante, les maladies ne se propagent plus, et les personnes fragiles sont ainsi protégées.
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Un calendrier de vaccination sur mesure
La semaine de la vaccination est l’occasion de faire connaître le calendrier vaccinal édité par le ministère. Et il n’est pas le même pour tous. Ce guide détaille plusieurs protocoles selon que vous êtes :
- Une personne immunodéprimée ou asplénique (sans rate) ;
- Un enfant ou un adolescent ;
- Un adulte ;
- Un adulte à risque professionnel ;
- En retard dans vos vaccins! (calendrier de rattrapage).
Pas moins de 17 maladies sont susceptibles de faire l’objet d’une vaccination sur le territoire français.
Le calendrier met l’accent sur la vaccination des personnes immunodéprimées. Ces patients atteints de maladies chroniques (diabète, HIV, greffe…) sont en effet plus susceptibles de développer des infections. Mais, ils sont aussi à risque de survenue de maladie vaccinale (développement de la maladie pour laquelle on vaccine avec un vaccin vivant, c’est-à-dire pour lequel le germe est seulement atténué et non tué). Leur système immunitaire peut également moins bien répondre à la vaccination, nécessitant la mise en place de rappels.
A savoir ! En France, 3 vaccinations sont obligatoires. Il s’agit des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite ; le fameux DTP. Le BCG (contre la tuberculose) n’est plus obligatoire, mais reste recommandé, tout comme les injections contre la coqueluche, l’hépatite B, le ROR (rougeole, oreillons, rubéole)… Pour les professionnels de santé, il faut rajouter à la liste des vaccinations obligatoires le BCG et l’anti-hépatite B.
Le nombre de vaccins et de protocoles à disposition permet d’adapter le calendrier en fonction des risques. Cependant, il devient difficile à appréhender par le commun des mortels. Mieux vaut se tourner vers son médecin traitant pour un décryptage. Sachez cependant que si vous êtes un adulte à jour et en bonne santé, il est recommandé de vous faire vacciner à 25 ans (DTP plus coqueluche), puis à 45, 65, 75, 85 ans (DTP). Sans oublier, à partir de 65 ans, le vaccin antigrippal chaque année !
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Isabelle V., journaliste scientifique
– Calendrier des vaccinations – service-public. Le 8 août 2016.