Vers une éducation sexuelle plus complète : comprendre le nouveau programme EVARS
En 2025, un nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) entre en vigueur dans les établissements scolaires français. Il fixe un cadre précis pour la mise en œuvre de trois séances annuelles, dès la maternelle et jusqu’au lycée. Quels sont ses objectifs ? À qui s’adresse-t-il ? Et de quelle manière sera-t-il déployé dans les classes ? Découvrez les principaux axes du programme EVARS, sa structure et les méthodes pédagogiques prévues.

Le cadre légal et les objectifs du programme EVARS
L’éducation à la sexualité repose sur une obligation légale depuis la loi du 4 juillet 2001. Trois séances par an doivent être dispensées dans chaque niveau scolaire. Le programme EVARS actualise ce cadre et le rend plus opérationnel, en précisant les contenus, les compétences visées et les modalités d’intervention.
Ce programme s’inscrit dans une approche globale qui comprend trois dimensions :
- Biologique : connaissance du corps, puberté, reproduction, contraception, IST.
- Psycho-émotionnelle : expression des émotions, estime de soi, relations interpersonnelles, consentement.
- Juridique et sociale : droits, discriminations, égalité, prévention des violences.
Il s’adresse à l’ensemble des élèves, de la petite section de maternelle jusqu’à la terminale, avec des contenus différenciés selon l’âge. Il s’appuie sur les principes de neutralité, laïcité, rigueur scientifique et respect du rythme de développement de chaque enfant.
Un programme d’éducation à la sexualité par étapes de la maternelle au lycée
Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle est conçu pour évoluer avec l’élève, selon une logique de continuité pédagogique. Les contenus sont répartis par tranches d’âge, avec des attendus progressifs.
- À l’école primaire, les séances portent sur le respect de soi et des autres, la découverte du corps, les émotions et les différences. L’objectif est de développer des compétences relationnelles de base.
- Au collège, l’éducation à la sexualité devient plus structurée. Elle aborde les transformations corporelles, les relations amoureuses, les orientations sexuelles, ainsi que les droits et devoirs liés à la vie affective.
- Au lycée, les contenus visent à renforcer l’esprit critique, à aborder les questions de santé sexuelle, de parentalité, d’égalité entre les sexes, et à sensibiliser aux violences sexistes et sexuelles.
Cette progression permet de traiter les sujets de manière adaptée, sans tabou, mais avec des repères clairs, fondés sur l’âge et le niveau de développement des élèves.
Méthodes pédagogiques et mise en œuvre au sein des établissements scolaires
Le programme EVARS repose sur une approche pédagogique interdisciplinaire, progressive et co-construite. Les séances peuvent être menées par les enseignants, les personnels de santé scolaire (infirmier·ères, médecins) ou des intervenant·es extérieurs issus d’associations agréées, dans le cadre de co-interventions ou de projets d’établissement. Cette pluralité d’acteurs permet de croiser les compétences éducatives, scientifiques et relationnelles.
Sur le plan pratique, les établissements sont tenus de :
- Programmer trois séances par an et par niveau scolaire, en intégrant cette organisation dans le projet pédagogique global ;
- Utiliser des supports adaptés à l’âge et aux besoins des élèves, fondés sur des données fiables et validées ;
- Assurer la formation des équipes éducatives, à travers des modules spécifiques déployés dès 2025, afin de garantir la qualité des interventions.
Le programme insiste également sur l’importance d’un environnement scolaire cohérent, favorisant l’expression libre, la bienveillance et la continuité éducative.
Avec le programme EVARS, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle acquiert un cadre plus lisible et structuré. Il vise à répondre aux enjeux éducatifs et sociétaux contemporains. Sa mise en œuvre repose sur une coordination entre les équipes pédagogiques, les professionnels de santé scolaire et les partenaires institutionnels. La rentrée 2025-2026 marque ainsi une étape importante dans l’évolution de l’éducation à la sexualité à l’école.
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