Indispensable à la bonne croissance des nourrissons, la vitamine D est généralement prescrite dès la sortie de la maternité. Or, si une carence en vitamine D peut avoir des effets néfastes chez le tout petit, il en est de même pour le surdosage. L’ANSES alerte les parents face au risque d’excès en vitamine D et attire l’attention sur le respect des doses prescrites.
La vitamine D, essentielle à la croissance des bébés
La vitamine D fait partie des éléments indispensables à notre bonne santé. Elle est principalement synthétisée par notre corps et en particulier par notre peau lorsque nous nous exposons aux rayons du soleil. Elle se retrouve également dans certains aliments, comme les poissons gras, mais en petite quantité.
Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la croissance osseuse, mais elle assure également le bon fonctionnement des muscles et semble utile dans la prévention de certains cancers ou de certaines maladies immunitaires. Elle est particulièrement importante chez les enfants pour assurer la bonne croissance de leurs os et de leurs dents. La vitamine D est donc essentielle dans la prévention du rachitisme. Or, nos conditions de vie font que nous sommes souvent sujets à des carences en vitamine D, en particulier durant les mois d’automne et d’hiver durant lesquels l’ensoleillement est réduit et ne suffit pas à combler les besoins en vitamine D.
Pour éviter le risque de carence, les nourrissons sont supplémentés en vitamine D de manière systématique, et ce dès leur naissance, quel que soit leur mode d’alimentation (lait maternel ou lait infantile). La prise de vitamine D chez les tout-petits se fait généralement sous forme de gouttes à prendre quotidiennement, chez les plus grands sous forme d’ampoule à prendre de manière plus espacée en fonction du dosage.
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Attention au surdosage
Respecter les doses indiquées est donc essentiel pour éviter une carence, mais également un surdosage. En effet, administrer trop de vitamine D peut s’avérer tout aussi nocif pour l’enfant qu’une carence. Face à l’augmentation du nombre de cas de surdosage, les agences de santé rappellent aux parents et aux professionnels d’être vigilants sur ce point. Un apport excessif en vitamine D peut ainsi entrainer un taux excessif de calcium dans le sang, provoquant une hypercalcémie sévère. Cette manifestation peut s’accompagner d’une atteinte rénale (lithiase ou néphrocalcinose). Ces atteintes peuvent nécessiter une hospitalisation.
Les doses recommandées pour les enfants sont actuellement de :
- 400 UI par jour pour un enfant en bonne santé âgé de 0 à 18 ans et sans facteur de risque ;
- 800 UI par jour pour un enfant âgé de 0 à 18 ans présentant un facteur de risque (obésité, végétalisme, malabsorption digestive, insuffisance rénale, syndrome néphrotique…).
On considère qu’il y a surdosage au-delà de 2 fois la dose recommandée.
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Ne pas donner de compléments alimentaires autres que ceux prescrits
Les cas de surdosage ont été rapportés suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D normalement destinés aux adultes. L’ANSES recommande donc de privilégier la prise de vitamine D sous forme de médicaments prescrits par les professionnels de santé uniquement et de ne pas donner à un enfant de compléments alimentaires en vente libre. En effet, les médicaments présentent des informations claires en termes de dosage, ce qui n’est pas le cas des compléments alimentaires. Pour éviter tout surdosage, il est donc recommandé de :
- Contrôler les doses données à son enfant quotidiennement ;
- Ne pas substituer un médicament prescrit par un complément alimentaire, en particulier ceux en vente sur internet dont les doses ne sont pas contrôlées ;
- Ne pas donner de manière simultanée des compléments alimentaires contenant de la vitamine D à la prise quotidienne de vitamine D ;
L’ANSES rappelle que seuls les médicaments autorisés garantissent une sécurité en termes de fabrication et de dosage. Les compléments alimentaires peuvent quant à eux présenter des hétérogénéités en termes de concentration de vitamine D par goutte, un déficit d’information concernant les doses en fonction de l’âge ainsi qu’un risque lié à la présence de plusieurs autres vitamines, comme la vitamine K pour laquelle il n’existe pas de recommandation concernant une prise quotidienne chez les enfants.
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Morgane Gillard, rédactrice scientifique
Chère Morgane,
Je tiens à vous remercier pour la qualité de votre article “”Vitamine D chez les nourrissons : attention au surdosage !”.
Il est détaillé, bien documenté et accessible.
Je me permets de porter à votre attention une maladresse hélas courante dans l’emploi du vocabulaire.
En effet, on peut lire l’expression “lait maternisé”, or celle-ci est interdite depuis 1981 par le Code de l’OMS.
Il convient d’employer des termes tels que lait artificiel, lait industriel, préparation pour nourrisson, préparation commerciale pour nourrissons, lait infantile.
Croyez-vous qu’il soit possible de rectifier l’article en ce sens ?
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ma remarque, je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
Carole Hervé
Chère Morgane,
Je tiens à vous remercier pour la qualité de votre article “”Vitamine D chez les nourrissons : attention au surdosage !”.
Il est détaillé, bien documenté et accessible.
Je me permets de porter à votre attention une maladresse hélas courante dans l’emploi du vocabulaire.
En effet, on peut lire l’expression “lait maternisé”, or celle-ci est interdite depuis 1981 par le Code de l’OMS.
Il convient d’employer des termes tels que lait artificiel, lait industriel, préparation pour nourrisson, préparation commerciale pour nourrissons, lait infantile.
Croyez-vous qu’il soit possible de rectifier l’article en ce sens ?
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ma remarque, je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
Carole Hervé
Bonjour Carole,
Merci pour votre message.
Nous venons de rectifier l’article.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.