Adjuvants aluminiques dans les vaccins

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Rédigé par Julie P. et publié le 6 octobre 2017

Alors que l’extension des mesures vaccinales pédiatriques sera effective dès janvier 2018, un rapport de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), datant de mars 2017, et portant sur les risques de l’aluminium contenu dans les vaccins vient d’être récemment rendu public. Eclairage sur l’équilibre des bénéfices/risques des adjuvants aluminiques présents dans les vaccins.

Présence d'adjuvants aluminiques dans les vaccins

Le compte rendu en question

Ce compte rendu publié récemment s’inscrit dans le Projet « BNAA-Vacc » qui a pour objectif d’évaluer la biopersistance (temps de séjour dans l’organisme) et la neuromigration, c’est-à-dire le déplacement dans le système nerveux, des adjuvants aluminiques des vaccins.

A savoir ! Les adjuvants à base d’aluminium sont utilisés depuis 1920 dans les vaccins. Couplé à l’antigène, leur but est de servir de signal supplémentaire pour augmenter la réponse immunitaire. En France, on compte 26 vaccins (environ 13 millions de doses administrées par an) sans adjuvant dont principalement le vaccin grippal, et 30 vaccins avec adjuvant (environ 10 millions de doses par an) qui concernent les vaccins combinés.

Selon un communiqué de presse de l’ANSM, « Aucun signal de sécurité lié à l’aluminium contenu dans les vaccins n’a conduit à ce jour à remettre en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contenant de l’aluminium, en France et à travers le monde. »

Dans le cadre de son programme de soutien à la recherche, l’ANSM a soutenu financièrement ces travaux de recherche coordonnés par le Professeur Romain Gherardi, neuropathologiste de l’Institut Mondor de recherche biomédicale de Créteil.

Les résultats ont été discutés par le conseil scientifique en mars 2017 puis transmis en août à l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé (UNAASS) qui en avait fait la demande.

Quels sont les résultats de ces recherches menées sur le modèle murin ?

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 Un « effet-dose » inversé de l’aluminium

La première étude, réalisée en 2015 et publiée dans la revue BMC Médecine, montre que les adjuvants aluminiques migrent depuis le muscle vers d’autres tissus dont le cerveau, 21 jours après l’injection.

La deuxième étude, menée toujours de 2015 et publiée dans JIB, met en avant, sur une période de 9 mois, le fait que les particules aluminiques injectées dans le muscle se déplacent vers les tissus, la rate, les ganglions lymphatiques, et inguinaux (au creux de l’aine). Pour les chercheurs, ces observations laissent suggérer un « effet dose ».

Pour poursuivre cette piste de recherche sur « l’effet-dose » des particules d’aluminium contenues dans les vaccins, la troisième étude, datant de 2017 et publiée dans Toxicology, a consisté à injecter trois doses de 200 µg, 400 µg et 800 µg d’aluminium par kilogramme par voie intramusculaire à trois groupes de souris.

Les résultats ?

Les animaux ayant reçu la plus faible dose d’aluminium présentaient une accumulation cérébrale significative d’aluminium par rapport aux animaux témoins. Une anxiété accrue a également été observée chez ces derniers.

Selon Guillemette Crépeaux, chercheuse à l’INSERM et partenaire du projet BNAA-Vacc, il y aurait donc bien un « effet dose » inversé, lié à la taille des particules, elle-même en relation avec la dose administrée.

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La piste de la prédisposition génétique

Les adjuvants aluminiques sont la cause directe de la myofasciite à macrophages (MFM), une lésion des tissus musculaires correspondant à des dépôts de sels d’aluminium dans le muscle deltoïde de l’épaule (endroit privilégié pour l’inoculation des vaccins).

A savoir ! La myofasciite à macrophages (MFM) est une pathologie rare qui se caractérise par des lésions musculaires spécifiques causées par une persistance anormale d’hydroxyde d’aluminium dans les macrophages (un type de cellules immunitaires) suite à une vaccination. Les patients présentent une douleur au niveau des articulations, une fatigue chronique et un déficit cognitif notable en raison de lésions du système nerveux central.

Dans la dernière partie du compte rendu de l’ANSM, la chercheuse Baharia Mograbi, participante également au projet, s’interroge sur le fait que 1 à 3% de la population vaccinée développe des pathologies post-vaccinations.

D’après elle, cette population présente des caractéristiques génétiques particulières, qui, combinées au vaccin, provoque le développement de la pathologie de la MFM. Pour la chercheuse, il serait intéressant d’approfondir les liens entre polymorphisme génétique et survenue de la MFM.

Au final, le conseil scientifique affirme que « le projet d’étude propose des pistes de réflexion intéressantes, mais qui méritent d’être davantage étayées et détaillées ».

Globalement, ces recherches menées sur le modèle murin sont encore à approfondir et ne remettent pas en cause la balance bénéfices/risques des adjuvants aluminiques contenus dans les vaccins.

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Julie P., Journaliste scientifique

– Etudes sur les adjuvants aluminiques : que disent-elles vraiment ? EGORA. Marielle Ammouche. Le 27 septembre 2017.
– Vaccins : pourquoi font-ils peur ? Magazine Science & Santé de l’Inserm. Simon Pierrefixe. Mars-Avril 2015.
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