Aliments ultra-transformés, 60 millions de consommateurs révèle les résultats de son enquête

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Rédigé par Lina R. et publié le 16 avril 2018

Sommes-nous réellement informés sur les produits de grande distribution ? et si des produits « sains » comme le yaourt constituaient en fait un vrai danger pour notre santé ? Sel, sucres, graisses, et produits ultra-transformés, 60 millions de consommateurs publie les résultats de son enquête.

Aliments ultra-transformés, jouet figurine pointant son fusil sur des ours en gélatine pour protéger sa famille

100 produits ultra-transformés analysés, « Sans » ou « Cent » aberrations ?

Le magazine 60 millions de consommateurs vient de publier son étude sur l’analyse de 100 produits de la grande distribution. Une étude qui révèle la face cachée de certaines grandes marques pourtant connues pour garantir des « produits santé ». Des allégations nutritionnelles alléchantes qui dissimuleraient bien des surprises.

Après l’analyse de 100 produits proposés en grandes surfaces, les résultats ne sont pas tout à fait rassurants. Pour 60 millions de consommateurs, il s’agit de produits « pauvres en matières premières brutes (légumes, fruits, lait, viande) mais riches en additifs » qui « regorgent d’ingrédients à bas coût, dénaturés pour leurrer notre goût ». La sonnette d’alarme est tirée. A rappeler que cette étude succède à la récente enquête réalisée par l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), qui mettait en avant le lien étroit entre aliments ultra-transformés et risque de cancer.

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Du sucre et des matières grasses au menu…

Contre toute attente, l’aliment le plus caché dans les aliments transformés est bien le sucre ! L’analyse réalisée par 60 millions de consommateurs souligne une teneur excessive en sucre dans les aliments ultra-transformés. On découvre qu’un flacon de ketchup Heinz (700g), du chocolat en poudre de marques telles que Nesquik (500g) ou encore Super Poulain peuvent contenir jusqu’à 70% à 86% de sucre ! qu’en est-il des céréales ? Certains produits de la marque Kellogg’s, des pâtes feuilletées et des barres de céréales ont également été source d’une grande déception. Tous supposés ne contenir aucune matière grasse ajoutée. Dans cette même revue, les auteurs finissent par qualifier ces « alliés du petit déjeuner » comme des « bombes de graisses » compte tenu de leur teneur aberrante en matières grasses. Des aliments jugés inoffensifs par les industriels qui en font un « booster matinal » indispensable pour la journée.

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Le yaourt épargné ?

60 millions de consommateurs a fini par exprimer sa plus grande déception suite au décryptage d’un aliment en particulier ; le Yaourt. En effet, alors que la France fait partie des pays les plus sévères en matière de réglementation, les produits laitiers ne semblent pas pour autant épargnés par cette « saturation en additifs ». Pour rappel, le décret du 30 décembre 1988 stipule que seuls les « arômes ainsi que, dans la limite de 30% en poids du produit fini, sucres et autres denrées alimentaires conférant une saveur spécifique » peuvent être ajoutés. Néanmoins, certaines industries laitières continuent d’ajouter aux yaourts, des colorants, édulcorants et autres additifs, tout en prônant leur richesse en fruit. Des ingrédients utilisés comme exhausteurs de goût, qui dénaturent le produit. A noter que certains additifs ont fait l’objet d’études par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) et se sont révélés nocifs pour notre santé.

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Lina R., Journaliste Scientifique

– « Ces aliments qui nous empoisonnent ». 60 Millions de consommateurs. Consulté le 13 avril 2018.
– « Consommation d’aliments ultra-transformés et risque de cancer ». Salle de presse | Inserm15 février 2018.
– Décret n°87-1099 du 30 décembre 1987 portant statut particulier du cadre d’emplois des attachés territoriaux | Legifrance Consulté le 13 avril 2018.
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