Chaque individu a une « carte » cérébrale unique !

Neuroplasticité

Rédigé par Estelle B. et publié le 14 janvier 2020

Depuis quelques décennies, l’imagerie cérébrale par IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) permet des avancées considérables dans le domaine des neurosciences. Récemment, une équipe de recherche française a utilisé cette technologie pour explorer la « carte » du cerveau et étudier ses liens potentiels avec le développement de maladies neurologiques.

carte cérébrale

L’IRM permet d’établir une carte cérébrale

De nos jours, les technologies IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) permettent d’avoir accès aux différentes structures cérébrales, à leur organisation mais aussi à leur fonctionnement. En analysant les données d’imagerie, il est possible de définir l’organisation générale du cerveau, et en particulier les connexions neuronales entre les différentes régions du cerveau.

Pour les chercheurs, cette organisation est assimilable à une « carte » du cerveau, qui serait spécifique à chaque individu. L’information circule ainsi selon des routes, en fonction des connexions. Les maladies neurologiques correspondraient alors à des modifications de l’organisation cérébrale, notamment avec la disparition de certaines connexions entre les structures cérébrales. Récemment, des chercheurs français se sont intéressés à l’utilisation de cette carte cérébrale pour prédire le fonctionnement du cerveau et le développement de maladies neurologiques, telles que :

La création de modèles virtuels de cerveaux

Les chercheurs se sont précisément interrogés sur deux aspects :

  • La connaissance précise des connexions cérébrales peut-elle permettre de prédire le fonctionnement du cerveau et le développement de pathologies neurologiques ?
  • Ces prédictions peuvent-elles être faites sur le plan individuel ?

Pour répondre à ces questions, les chercheurs ont étudié les connexions cérébrales dans le cerveau de souris. A partir de ces données d’imagerie, ils ont développé en collaboration avec des chercheurs israéliens des modèles virtuels de cerveau pour chaque souris étudiée. Ces modèles ont ensuite été utilisés pour tester leur capacité de prédiction du fonctionnement cérébral.

Vers une prise en charge personnalisée des maladies neurologiques

Grâce aux données d’IRM fonctionnelle et aux cerveaux virtuels des souris, les chercheurs ont pu montrer que la connaissance précise des connexions cérébrales pouvait suffire à expliquer le fonctionnement du cerveau, et ce pour chaque souris étudiée. Ainsi, chaque souris met en œuvre des réseaux de connexions spécifiques.

Ces données apportent plusieurs éclairages importants :

  • Le concept de cerveau virtuel est fiable pour prédire le fonctionnement cérébral ;
  • Chaque souris possède un réseau unique de connexions cérébrales ;
  • Ce réseau de connexions peut prédire le fonctionnement du cerveau et donc l’apparition de maladies neurologiques.

Les chercheurs souhaitent désormais confirmer ces résultats chez l’homme, avant d’envisager leur intérêt thérapeutique, en particulier dans la prévention et le traitement personnalisés de certaines maladies neurologiques.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Explorer la « carte » de notre cerveau pour ouvrir la voie à la médecine personnalisée du futur. presse.inserm.fr. Consulté le 6 janvier 2020.
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