Dry January : le défi d’un mois de janvier sans alcool !

Noël et Nouvel An sont désormais derrière nous et avec eux les excès souvent associés aux fêtes de fin d’année. Voici maintenant venu le temps des bonnes résolutions. Et si vous commenciez par vous lancer un défi ? Comme celui du Dry January 2024 …

Qu’est-ce que le Dry January ?

Le Dry January est une opération de santé publique, non financée par l’Etat, mais par des associations et organisations indépendantes, et inspirée d’une expérience britannique menée aujourd’hui dans une douzaine de pays. En France, elle est organisée en 2024 pour la cinquième fois. Dry January se traduit par « janvier sec », et consiste à stopper toute consommation d’alcool pendant tout le mois de janvier. Grâce à cette opération, chaque année, des millions de personnes marquent un mois d’abstinence alcoolique partout dans le monde.

À savoir ! En parallèle du Dry January, se développe depuis quelques années le Damp January, ou « janvier humide ». Au lieu d’arrêter totalement de consommer de l’alcool en janvier, les participants sont invités cette fois à réduire simplement leur consommation d’alcool. Insuffisant voire contre-productif pour de nombreux professionnels de santé.

Pour aider toutes et tous ceux qui se lancent le défi, l’organisation Dry January met à leur disposition un site internet, sur lequel ils peuvent s’inscrire pour recevoir chaque jour des informations et des conseils. Ils peuvent également télécharger sur le site des flyers, des bannières ou des guides pratiques, à diffuser largement autour d’eux. Enfin, ils peuvent également télécharger l’application mobile TryDry ou échanger avec d’autres personnes sur le groupe de soutien Facebook dédié à l’événement.

Une étude en 2024 pour évaluer les effets du Dry January

Après 4 ans d’existence, le temps était venu de dresser un bilan des effets positifs de l’opération Dry January. Pour y parvenir, une étude est lancée pour la première fois en France en 2024, l’étude « Janover ». Les participants et participantes de l’opération pourront, s’ils le souhaitent, remplir plusieurs questionnaires, respectivement en février, en avril, puis en juillet 2024. Cette étude est menée en collaboration par le centre hospitalier Le Vinatier et l’Institut National du Cancer.

L’étude « Janover » a pour premier objectif d’identifier les facteurs de réussite au défi Dry January, c’est-à-dire quels sont les facteurs socio-démographiques qui déterminent la réussite ou au contraire l’échec d’un arrêt de la consommation d’alcool sur le mois de janvier. Autre objectif de cette étude scientifique, évaluer l’effet du Dry January sur la consommation d’alcool dans les mois suivants et sur le bien-être. Au Royaume-Uni, des études similaires ont été menées et ont confirmé l’intérêt de l’opération Dry January. Les résultats de l’étude française devraient paraître d’ici la fin de l’année 2024.

Des bénéfices surtout en prolongeant l’arrêt au-delà du mois de janvier

Pour la quatrième édition en 2023, plus de 16 000 personnes s’étaient inscrites sur le site pour participer à l’opération Dry January. Mais il est aussi possible de participer sans s’inscrire. Les sondages suggèrent d’ailleurs que de nombreux Français sont intéressés par cette période d’abstinence de consommation d’alcool. Un sondage IFOP mené en 2023 indiquait qu’un tiers des Français envisageait de participer au Dry January, une proportion qui s’élevait à 50 % chez les 18 à 35 ans.

Depuis 2013, des scientifiques évaluent les effets bénéfiques de Dry January sur la santé et le bien-être des participants. Les bénéfices attendus sont une amélioration de la santé de la peau, un meilleur sommeil, des économies d’argent et une meilleure santé. Des bénéfices confirmés par les participants eux-mêmes. D’après une étude menée par l’Université de Sussex, 71 % déclarent mieux dormir pendant le Dry January, 88 % indiquent faire des économies et 80 % se sentent capables de mieux contrôler leur consommation d’alcool à l’issue du mois de janvier. Car, si les effets d’un seul mois d’abstinence d’alcool peuvent être discutables, l’intérêt d’une telle opération est de provoquer un déclic sur les bienfaits pour la santé d’une consommation plus modérée, voire très réduite d’alcool sur le long terme.

Rédigé par Alexana.A, Journaliste Scientifique. Mis à jour par Estelle B. Docteur en Pharmacie le 9 janvier 2024.