Le 6 mars dernier, le coup d’envoi était donné pour la semaine européenne de l’information sur l’endométriose. Mais celle-ci reste sur le devant de la scène à nouveau cette semaine avec sa journée mondiale le 13 mars. C’est l’occasion pour Santé sur le Net d’aborder cette maladie de plus en plus connue.
Première cause d’infertilité féminine
L’endométriose est une maladie gynécologique touchant 1 femme sur 10 dans la population. Elle provoque des douleurs, en particulier au moment des menstruations et pour les moins chanceuses, une infertilité. Elle peut également être asymptomatique (pas de symptôme) dans certains cas. La maladie est expliquée par ce que l’on appelle le processus de « menstruation rétrograde » qui conduit à la présence anormale de tissu utérin en dehors de l’utérus. Autrement dit, un peu de sang des menstruations, contenant les cellules de la muqueuse utérine détruite, va refluer par les trompes utérines dans l’abdomen au lieu d’être évacué par le vagin. Ces cellules vont s’implanter dans l’abdomen, développant des nouveaux foyers endométriaux douloureux.
Néanmoins, les cliniciens estiment que ce phénomène de menstruation rétrograde se produirait chez 90 % des femmes. Et pourtant, seulement 10 % d’entre elles développent des lésions. Les chercheurs évoquent donc l’intervention de l’environnement (notamment les perturbateurs endocriniens ou certains composants alimentaires) et de la susceptibilité génétique dans le développement de la maladie.
Concernant la piste génétique, des recherches menées à l’Hôpital Cochin ont déjà montré l’existence, dans l’endomètre des patientes atteintes d’endométriose, de la surexpression (multipliée par 10 voire 20) de trois gènes impliqués dans le processus inflammatoire. Ils précisent que ce taux est multiplié par 40 lorsque l’on se situe dans les lésions. De plus, il semblerait que l’expression d’une enzyme inflammatoire soit elle aussi augmentée (10 fois), chez ces mêmes patientes.
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Le diagnostic, sur une simple prise de sang
Malgré certaines avancées, les méthodes diagnostiques actuelles de l’endométriose, en plus d’être invasives, ne sont pas au point. Le prélèvement de lésions endométriosiques par laparoscopie sous anesthésie générale, et leur analyse histologique (étude microscopique des tissus) est actuellement le seul diagnostic de certitude disponible.
A savoir ! La Laparoscopie, également appelée cœlioscopie, est un examen qui permet de visualiser la cavité abdominale et son contenu. Le laparoscope contient un système optique. Il est inséré, dans la cavité abdominale, après incision de la paroi abdominale et insufflation de gaz (pour écarter les viscères). Ainsi, on peut examiner les organes et effectuer des prélèvements (pour le diagnostic).
Ces problèmes engendrent un retard non-négligeable (entre 7 à 11 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic) dans la prise en charge, quand il faudrait au contraire un dépistage précoce pour limiter les risques d’infertilité. Et si, demain une simple prise de sang pouvait suffire à mettre un nom sur les symptômes ressentis par près de 10 % des femmes ?
C’est en tout cas ce que veut proposer Endodiag, d’ici deux ans. Pour répondre à un besoin médical majeur, Endodiag entend commercialiser EndoTect®, le premier test sanguin, basé sur des biomarqueurs spécifiques de la maladie. Cette technique diagnostique permettrait un dépistage simple, rapide et systématique. Les médecins pourraient ainsi mieux prévenir la progression de la maladie et préserver la fertilité des femmes concernées.
En attendant ce nouvel outil, rendez-vous le 25 mars 2017 à 14h sur le Parvis de la Marie du 15ème 31 rue Péclet Métro Vaugirard (ligne 12), pour la 4ème édition du EndoMarch . Cet évènement de retentissement mondial est l’occasion pour les personnes adhérentes ou non de se mobiliser, aux côtés de toutes les associations de lutte contre l’endométriose.
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Charline D., Pharmacienne
Sources :
Un diagnostic précoce. Endodiag. Consulté le 13 mars 2017.
Bonjour,
Je fais partie de l’Association Ensemble Contre L’endométriose, une des associations organisatrice de l’Endomarch à Paris samedi 25 Mars.
Je voulais vous informer que le lieu de départ a été modifiée pour des raisons indépendantes de notre volonté.
Le départ sera donc à 14h sur le Parvis de la Marie du 15ème.31 rue Péclet. Métro Vaugirard (ligne 12).
Nous vous attendons nombreuses et nombreux.
D’avance merci
Bonjour,
Je fais partie de l’Association Ensemble Contre L’endométriose, une des associations organisatrice de l’Endomarch à Paris samedi 25 Mars.
Je voulais vous informer que le lieu de départ a été modifiée pour des raisons indépendantes de notre volonté.
Le départ sera donc à 14h sur le Parvis de la Marie du 15ème.31 rue Péclet. Métro Vaugirard (ligne 12).
Nous vous attendons nombreuses et nombreux.
D’avance merci
Bonjours Diana,
Nous vous remercions pour la précision, nous en prenons note et allons le modifier dans l’article.
Cordialement,
Charline D., Santé sur le Net
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