Véritable pépite technologique, l’intelligence artificielle s’apprête à révolutionner notre quotidien dans de nombreux domaines et particulièrement celui de la santé. Son utilisation à des fins médicales n’est pourtant pas sans risque comme tient à le souligner l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un guide de mise en garde publié le 19 octobre dernier.
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
Elle fait beaucoup parler d’elle en ce moment : l’intelligence artificielle. Véritable pépite technologique, elle s’apprête à révolutionner notre quotidien dans de nombreux domaines. Preuves en sont les applications concrètes de cette technologie sur le terrain : assistance virtuelle, caméras de surveillance, voitures autonomes…
Le domaine de la santé ne fait pas exception. L’intelligence artificielle peut en effet se révéler d’une aide précieuse en améliorant par exemple la pertinence des essais cliniques, la précision des diagnostics ou encore la mise en place des stratégies thérapeutiques. Plus encore, d’après l’OMS, l’intelligence artificielle pourrait être utilisée en soutien des compétences médicales actuelles.
L’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins médicales n’est pourtant pas sans risque. C’est ce que souligne l’instance mondiale dans un guide de mise en garde publié le 19 octobre dernier.
Intelligence artificielle et santé : un challenge risqué pour la protection de la vie privée
A travers la publication de ce document, l’OMS rappelle que le recours à cette technologie n’est pas anodin. S’appuyant sur l’utilisation de données de santé toujours plus nombreuses, l’intelligence artificielle nécessite en effet une excellente maîtrise de son fonctionnement.
À savoir ! L’intelligence artificielle fait appel aux capacités d’apprentissage automatique des ordinateurs qui s’appuient elles-mêmes sur la logique ou les statistiques.
Dans le cas contraire, cette technologie pourrait se révéler grandement préjudiciable pour les utilisateurs vu qu’elle exploite des données individuelles par définition confidentielles. Le risque n’est donc pas négligeable de porter atteinte à la cybersécurité ou de voir des données personnelles collectées d’une façon qui ne serait pas déontologique. Dans ce contexte, la protection de la vie privée devra absolument être assurée au moyen d’une législation adéquate et suffisamment ferme.
Intelligence artificielle : un risque réel de désinformation
Par ailleurs, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé va devoir se heurter à une autre problématique, celle de l’amplification d’inexactitudes et de la désinformation. Dès lors, comment s’assurer que les données existantes utilisées par cette technologie soient exemptes de toute erreur ? Pour l’OMS, une meilleure règlementation est indispensable pour enrayer ce risque. Quant aux données initiales qui seront exploitées par les systèmes d’intelligence artificielle, elles devront impérativement refléter la diversité des populations.
A travers ce document, l’OMS ambitionne d’aider l’ensemble des pays à mettre à profit efficacement les atouts de l’intelligence artificielle en les orientant vers une utilisation encadrée, raisonnée et respectueuse de la vie privée des patients.
Déborah L., Dr en Pharmacie