17 novembre : journée mondiale de la prématurité

Actualités Grossesse

Rédigé par Estelle B. et publié le 16 novembre 2022

Selon SOS Préma, 55 000 enfants naissent prématurés chaque année en France. Une prématurité plus ou moins importante, souvent associée à des risques majeurs pour la santé et l’avenir de l’enfant. A l’initiative de SOS Préma, une journée mondiale de la prématurité a été instituée tous les 17 novembre depuis 2009. L’occasion de sensibiliser le grand public et les acteurs aux enjeux de la prématurité.

journée mondiale de la prématurité

Journée mondiale de la prématurité : quand un enfant vient au monde trop tôt

La journée mondiale de la prématurité est une initiative destinée à sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux de la prématurité, en particulier :

  • Le suivi de la grossesse ;
  • La prévention de la prématurité ;
  • La prise en charge des nourrissons et de leurs familles.

La prématurité se définit par une naissance de l’enfant avant 37 semaines d’aménorrhée, soit 35 semaines de grossesse. D’une manière générale, les spécialistes distinguent deux types de prématurité :

  • La prématurité spontanée, qui se produit dans deux conditions :
    • Une rupture prématurée des membranes ;
    • Un travail prématuré spontané ;
  • La prématurité induite, lorsque l’accouchement est provoqué par l’équipe médicale en raison de risques pour la santé de la mère et/ou de l’enfant à poursuivre la grossesse. Cette situation se retrouve principalement dans les cas suivants :
    • L’hypertension artérielle sévère ;
    • Le retard de croissance intra-utérin (RCIU) ;
    • La survenue d’une hémorragie maternelle.

Différents stades de prématurité

En fonction du stade de prématurité, le nourrisson nait avec des organes et des fonctions physiologiques plus ou moins immatures, nécessitant des soins de réanimation néonatales et un suivi hospitalier plus ou moins long. Différents stades de prématurité sont pris en compte :

  • La très grande prématurité, entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée ;
  • La grande prématurité, entre 28 et 32 semaines d’aménorrhée ;
  • La prématurité moyenne, entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée.

A partir de 37 semaines d’aménorrhée, la naissance est considérée à terme.

Plus la prématurité est importante, plus les soins de réanimations et le séjour hospitalier sont longs, et plus le risque de conséquences à long terme sur la santé de l’enfant est important. Depuis plusieurs années, un débat s’instaure entre les spécialistes autour de la frontière des 24 semaines d’aménorrhée. Faut-il ou non réanimer les enfants qui naissent avant ce stade au regard des conséquences pour leur santé future ? Ce débat n’est pour l’instant pas tranché et implique des questions scientifiques, mais aussi éthiques.

Prévenir la prématurité et mieux accompagner les familles

En France comme dans de nombreux pays développés, le taux de naissances prématurées tend à augmenter, en lien avec plusieurs paramètres :

  • L’augmentation du nombre de grossesses multiples, associées notamment au recours croissant aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA) ;
  • Le recul de l’âge de la première grossesse, les femmes ayant leurs enfants de plus en plus tard, ce qui augmente le risque de complications de la grossesse ;
  • Le mode de vie des femmes, le stress et le tabac étant des facteurs de risque d’accouchement prématuré.

La recherche sur la prématurité vise à pallier de mieux en mieux à l’immaturité des organes du nourrisson né prématurément pour réduire les conséquences de la prématurité. L’amélioration du parcours de soin du nouveau-né et de l’accompagnement de la famille sont également des aspects majeurs. Les équipes médicales intègrent de plus en plus les parents dans les soins administrés au nourrisson et facilitent autant que possible la création du lien entre parents et enfants. La prévention de la prématurité au travers du suivi de la femme enceinte et du dépistage précoce des complications de la grossesse constitue le meilleur moyen de prévenir ces accouchements prématurés pour permettre aux nourrissons de naître le plus possible près du terme de la grossesse.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– SOS Préma se bat pour donner à tous les enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir. sosprema.com. Consulté le 11 novembre 2022.
– Prématurité, Ces bébés qui arrivent trop tôt. inserm.fr. Consulté le 11 novembre 2022.
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *