28 septembre : journée mondiale pour le droit à l’avortement

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Rédigé par Estelle B. et publié le 28 septembre 2022

En France, le droit à l’avortement est inscrit dans la loi Veil du 17 janvier 1975, qui autorise l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) jusqu’à 10 semaines de grossesse. Depuis, la France a réaffirmé à plusieurs reprises l’importance du droit à l’avortement pour la santé des femmes. Mais cette situation n’est pas la même partout dans le monde, et nombreux sont les pays où l’avortement reste illégal ou encore, où le droit à l’avortement est remis en question. Ainsi, la journée mondiale pour le droit à l’avortement chaque 28 septembre est l’occasion de mobiliser la population sur cet enjeu majeur.

journée mondiale pour le droit à l’avortement

Avortement, un droit fondamental pour toutes les femmes

En France, l’avortement ou interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit pour les femmes depuis la loi Simone Veil de 1975. Depuis, plusieurs lois ont permis de renforcer ce droit et d’en faciliter l’accès à toutes les femmes :

  • L’allongement du délai de recours à l’IVG médicamenteuse ;
  • La possibilité pour les sages femmes de réaliser des IVG chirurgicales jusqu’à 10 semaines de grossesse ;
  • La prise en charge de l’IVG…

Pour autant, le droit à l’avortement n’est pas un acquis définitif. Les femmes, les associations féministes, les acteurs de la santé des femmes restent mobilisés pour préserver, maintenir et garantir ce droit au présent et à l’avenir. En effet, dans certains pays, l’avortement reste une pratique illégale, passible de sanctions pour les femmes qui y ont recours. Par ailleurs, ce droit à l’avortement peut subitement être remis en question dans d’autres pays où il a été autorisé.

Un droit remis en question aux USA

L’illustration la plus parlante d’une remise en question du droit à l’avortement est le cas récent des USA. En effet, en juin 2022, la Cour Suprême a remis en cause le droit à l’avortement, en déléguant aux états fédéraux le droit de légiférer pour ou contre le droit à l’avortement. De ce fait, suite à cette décision, déjà 18 Etats américains ont interdit le droit à l’avortement ou vont bientôt le faire. Quatre autres Etats ont pris la décision de réduire l’accès à l’avortement.

Par ailleurs, dans le monde, nombreux sont les pays qui interdisent l’avortement, le répriment ou le restreignent drastiquement. Il est donc capital que le droit à l’avortement mobilise, non seulement les femmes, mais aussi l’ensemble de la population et des acteurs concernés, pour que toutes les femmes puissent un jour avoir accès à ce droit. C’est l’objectif principal de la journée mondiale pour le droit à l’avortement qui a lieu chaque année le 28 septembre.

28 septembre, une mobilisation générale pour le droit à l’avortement

Même lorsque l’avortement est légal, comme en France, l’accès à l’IVG peut être difficile pour différentes raisons :

  • Le manque de centres d’interruption volontaire de grossesse, en lien avec la fermeture d’un certain nombre de maternités ;
  • Le manque de moyens pour les acteurs de la santé des femmes ;
  • L’allongement des délais de rendez-vous qui augmente le risque de dépasser les délais légaux de l’IVG.

Le droit à l’avortement joue un rôle essentiel dans la santé des femmes, mais représente aussi pour elles le droit fondamental de pouvoir disposer librement de leur corps. Les conséquences sanitaires des avortements illégaux sont désastreuses dans tous les pays qui interdisent ou restreignent l’avortement. La journée mondiale est l’occasion pour toutes les femmes et les acteurs de la santé des femmes de défendre ce droit partout à travers le monde.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Santé mondiale – Journée mondiale pour le droit à l’avortement. diplomatie.gouv.fr. Consulté le 27 septembre 2022.
– Journée du 28 septembre : le droit à l’avortement doit être reconnu comme droit fondamental partout et tout le temps. ldh-france.org. Consulté le 27 septembre 2022.