Journée nationale du don d’organes : un engagement simplifié

Par |Publié le : 20 juin 2025|Dernière mise à jour : 18 juin 2025|4 min de lecture|

Chaque année, le 22 juin marque en France la Journée nationale du don d’organes et de reconnaissance aux donneurs. C’est une date essentielle pour rappeler qu’un simple geste peut sauver plusieurs vies. Derrière chaque greffe réussie se cache une chaîne humaine complexe. Aujourd’hui, plus de 22 000 personnes attendent une greffe, alors le rôle de chacun est donc primordial : s’informer, échanger avec ses proches et faire connaître sa position sur le don d’organes.

Le cadre légal et médical du don d’organes en France

En France, le don d’organes repose sur trois principes fondamentaux : le consentement présumé, la gratuité du don, et l’anonymat entre donneur et receveur. Cela signifie que toute personne est considérée comme donneuse potentielle après sa mort, sauf si elle a exprimé son refus de son vivant, soit verbalement auprès de ses proches, soit par une inscription au registre national des refus.

Lorsqu’un décès est constaté, l’équipe médicale vérifie si un don est envisageable. Dans le cas d’une mort encéphalique, état dans lequel le cerveau ne montre plus aucun signe d’activité, le prélèvement peut être envisagé, à condition qu’aucune opposition n’ait été formulée. Ce type de donneur représente 95 % des greffes d’organes en France.

Une fois le décès constaté, des mesures strictes sont mises en place pour préserver les organes viables. Le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas ou même certaines parties de l’intestin peuvent ainsi être prélevés. En parallèle, des tissus comme les cornées, les valves cardiaques, la peau, les tendons, les veines ou les os peuvent aussi être donnés. Les tissus sont conservés dans un endroit dédié, alors que les organes vitaux disposent d’un temps très court pour être exploité et greffé.

Le rôle essentiel de la famille : une discussion à avoir de son vivant

Même si la loi suppose que tout citoyen est donneur, l’avis des familles reste déterminant. En situation de deuil brutal, comme après un accident ou un AVC, il est souvent difficile pour les proches d’accepter un prélèvement d’organes, surtout si la volonté du défunt n’a jamais été exprimée. Le taux de refus familial atteint environ 33 %, alors que les sondages montrent qu’il pourrait être réduit à 15 % si la discussion était engagée de son vivant.

C’est pourquoi la campagne du 22 juin vise avant tout à briser le silence. Parler de don d’organes, ce n’est pas parler de la mort, c’est au contraire préparer un acte de générosité, faire respecter sa volonté et alléger le fardeau de la décision prise par les proches.

À l’occasion de cette journée, vous pouvez porter un ruban vert, symbole de soutien au don d’organes, relayer le message sur les réseaux sociaux ou tout simplement dire à sa famille « je suis pour (ou contre) le don ».

Dons d’organes : les enjeux et les besoins

Chaque année, environ 6 000 greffes sont réalisées en France. C’est une prouesse médicale, mais elle reste insuffisante face à la demande. Actuellement, plus de 22 000 personnes sont en attente d’un greffon. Près de 1 000 décès surviennent chaque année faute d’organe disponible à temps.

Cette pénurie est d’autant plus frustrante que 1 seul donneur peut sauver jusqu’à 7 vies. Le potentiel est donc immense, mais encore sous-exploité. En cause : le manque d’information, les réticences culturelles et le poids des émotions dans les décisions d’urgence.

La mobilisation du 22 juin a donc pour mission de susciter le débat, d’éveiller les consciences et de rappeler que le don d’organes est un acte citoyen. Il ne s’agit pas uniquement de technique médicale, mais d’un véritable engagement solidaire.

Chiffres à retenir concernant le don d’organes

  • 22 000 est le nombre de patients en attente de greffe en France.
  • 6 000 greffes sont réalisées chaque année.
  • 1 000 décès sont répertoriés liés à la pénurie de greffons.
  • 33 % est le taux de refus familial actuel contre 15 % attendus dans les prochaines années.
  • 95 % des greffes proviennent de donneurs en mort cérébrale.

Le don d’organes n’est pas qu’une affaire de loi ou de médecine, c’est d’abord une affaire d’humanité et un geste de citoyenneté. En cette journée du 22 juin, porter un ruban vert, parler à ses proches, s’informer sont des gestes simples qui peuvent aider à augmenter le nombre de dons d’organes.

Sources
– Le don après la mort, don dorgane.fr. www.dondorganes.fr. Consulté le 18 juin 2025.

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Camille V.
Camille V.
Après de nombreuses années d'exercice en tant qu’aide-soignante et conseillère en aromathérapie, Camille, passionnée par l’univers de la santé, du bien-être et du développement personnel, s’est spécialisée dans la rédaction de contenus. Animée par l'envie de partager au plus grand nombre du contenu scientifique fiable à partir de ses connaissances et de sources vérifiées, tout en respect de notre charte HIC.