Cystoscopie ou fibroscopie vésicale

Une cystoscopie est un examen endoscopique, qui permet d’explorer principalement la vessie. L’appareil utilisé, un endoscope appelé ici un cystoscope, permet de visualiser les parois et le contenu la vessie par endoscopie (passage par l’urètre). L’examen peut aussi bien être utile à des fins diagnostiques que thérapeutiques.

Qu’est ce qu’une cystoscopie

La cystoscopie est un examen endoscopique permettant de visualiser la vessie. La vessie est un réservoir permettant de stocker l’urine en provenance des reins avant son élimination lors de la miction. L’urètre représente le conduit de sortie de la vessie assurant l’évacuation de l’urine.

À savoir ! L’endoscopie ou fibroscopie est une technique médicale qui permet d’explorer l’intérieur de l’organisme, à l’aide d’un instrument appelé endoscope, introduit dans l’organisme par les voies naturelles. Il existe différents types d’endoscopie selon l’organe à explorer, par exemple la fibroscopie gastrique pour explorer l’estomac, l’endoscopie bronchique pour explorer l’appareil respiratoire ou la coloscopie pour explorer les intestins.

Une cystoscopie est l’examen endoscopique de l’intérieur de la vessie et de l’urètre. Cet examen peut être utilisé à des fins thérapeutiques ou diagnostiques. Il est généralement prescrit pour aider au diagnostic de troubles urinaires (observation de la muqueuse et des orifices de la vessie, du col vésical et de l’urètre) ou dans le cadre d’un dépistage (prélèvement de lésions à analyser) ou du suivi d’un cancer de la vessie (traitement électrique ou au laser de certaines tumeurs), mais aussi pour :

• L’introduction d’une sonde urétérale (c’est-à-dire placée dans le conduit reliant les reins à la vessie : les uretères) pour rechercher l’origine d’un saignement ou de cellules tumorales ou pour effectuer des radiographies des voies rénales ;
• L’extraction ou la destruction de calculs vésicaux ou lithiases urinaires.

À savoir ! Cystoscopie et urétéroscopie. La cystoscopie permet au médecin de visualiser la vessie et l’urètre. L’urétéroscopie permet d’examiner les uretères et les bassinets du rein, mais aussi la prostate chez les hommes. L’endoscope utilisé pour l’urétéroscopie est plus petit et plus mince que celui utilisé pour la cystoscopie.

Comment se déroule une cystoscopie ?

La cystoscopie se déroule dans un milieu spécialisé, centre hospitalier ou clinique.

En général, une cystoscopie ne nécessite pas d’hospitalisation. Le plus souvent, elle est réalisée sans anesthésie chez la femme. En revanche, chez l’homme, une anesthésie locale (application d’un gel) est nécessaire. Dans le cas, d’une cystoscopie thérapeutique une anesthésie générale ou épidurale est requise.

Aucune préparation est nécessaire mise à part une toilette soigneuse le jour de l’examen. Sauf lorsqu’une anesthésie générale est nécessaire, il n’est utile d’être à jeun pour l’examen.

Une cystoscopie est rapide, puisqu’elle dure environ 5 minutes. L’examen a lieu dans une salle de radiologie. Le patient prend place sur la table d’examen en position gynécologique. Le médecin introduit doucement dans l’urètre un cystoscope qui est un tube (rigide ou souple) équipé d’un système optique. Une fois arrivé au niveau de la vessie, il procède à une injection d’eau stérile afin de distendre la paroi de la vessie et assurer une meilleure visibilité.

L’introduction de l’endoscope dans l’urètre peut être désagréable, mais l’examen reste indolore.

Comment se préparer pour une cystoscopie ?

Il n’est pas utile que le patient soit à jeun, sauf si une anesthésie générale est requise. Dans ce cas, une consultation d’anesthésie sera programmée dans les semaines précédant l’examen. Chez l’enfant et/ou dans le cadre d’une cystoscopie thérapeutique, une anesthésie générale est indispensable.

L’examen est contre-indiqué en cas d’infection urinaire. Un examen des urines est systématiquement réalisé avant toute intervention afin de s’assurer de la stérilité des urines :

• La réalisation d’une bandelette urinaire pour les patients sans antécédents d’infection urinaire ;
• Un ECBU (Examen Cyto-Bactériologique des Urines) pour les patients ayant des antécédents d’infection urinaire.

La découverte ou la persistance d’une infection urinaire entraîne le report de la cystoscopie.

Les patients sous anticoagulants ne nécessitent aucune précaution particulière mise à part l’évitement de toutes manœuvres brusques.

La grossesse n’est pas une contre-indication à l’examen.

Après l’examen, aucune précaution particulière n’est nécessaire, le patient peut dès la fin de son examen reprendre ses activités habituelles.

À savoir ! Une cystoscopie est un examen médical pris en charge par l’Assurance maladie et les organismes complémentaires. Dans le cas d’un patient diagnostiqué pour un cancer de la vessie, la prise en charge est de 100 % par l’Assurance maladie.

Que se passe-t-il après la cystoscopie ?

Dans les heures suivant l’examen, il est possible de ressentir des envies pressentes d’uriner et une sensation de brûlure en urinant. Il est conseiller de prendre contact avec son médecin en cas de persistance de ces troubles.

Les complications (saignement urinaire ou infection urinaire) sont rares.

Les résultats concernant l’observation de la vessie sont disponibles le jour même de l’examen. Le compte rendu d’analyse d’éventuels prélèvements sont envoyés au médecin prescripteur dans les 8 à 10 jours suivant l’examen. En fonction des résultats, le médecin discute avec le patient des examens complémentaires à prescrire ou des traitements à mettre en place.

Rédigé par Charline D., Pharmacien, Mis à jour le 07 février 2024 par Estelle B., Docteur en Pharmacie