Vers une meilleure prise en charge de l’Infarctus cérébral

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Rédigé par Charline D. et publié le 4 août 2017

L’Accident Vasculaire Cérébral ou AVC est la seconde cause de mortalité dans le monde avec près de 17 millions de victimes chaque année. En France, le nombre d’AVC par an est estimé à 150 000, l’équivalent d’un AVC toutes les 4 minutes. On distingue plusieurs types d’AVC, dont l’Infarctus cérébral pour lequel la recherche bat son plein.

Infarctus cérébral

L’Infarctus cérébral parmi les AVC

L’AVC est un véritable fléau, responsable du décès d’environ 30 000 personnes chaque année en France. C’est également la première cause de handicap acquis de l’adulte et la seconde cause de démence. On distingue 2 grands types d’AVC : hémorragique (rupture d’une artère responsable d’un saignement cérébral) et ischémique appelé Infarctus cérébral.

Le second est de loin le plus fréquent puisqu’il représente plus des trois quarts des AVC. L’Infarctus cérébral est dû à l’obstruction d’une artère par un caillot ou plus scientifiquement un «  thrombus ». Le sang ne pourra donc plus circuler, la partie du cerveau normalement irriguée par l’artère va être privée d’oxygène et de nutriment, ce qui va altérer son fonctionnement. Lorsqu’une zone cérébrale reste trop longtemps en ischémie, les cellules meurent et les lésions sont irréversibles.

Les médecins distinguent 2 zones lors d’un infarctus cérébral :

  1. Une zone d’infarctus constitué où la partie touchée ne reçoit pratiquement plus de sang et meurt en quelques minutes ;
  2. Une zone dite de pénombre qui est une zone voisine de la précédente maintenant la survie de ses cellules grâce à une circulation collatérale (ne permettant cependant pas d’en assurer le fonctionnement).

Lire aussi Les facteurs de risques d’AVC chez les jeunes

Les avancées de la prise en charge de l’Infarctus cérébral

Déjà dans les années 80-90, de nombreuses études ont démontré que l’hospitalisation d’un patient faisant un Infarctus cérébral au sein d’une unité neurovasculaire permettait de réduire la mortalité et les complications liées à l’AVC. En effet, ces unités spécialisées permettent un meilleur dépistage et le traitement des complications secondaires de l’infarctus cérébral.

L’utilisation de l’aspirine afin de diminuer les risques de récidives précoces a également amélioré la prise en charge de ces patients.

Cependant, l’avancée la plus remarquable reste l’instauration d’un traitement thrombolytique (dissolution du thrombus obstruant l’artère afin de rétablir la circulation sanguine cérébrale) dans les années 2000.

A savoir ! La thrombolyse (procédure de dissolution du thrombus) doit être conduite dans les 4,5h suivant l’AVC, et la dissolution du caillot n’est jamais totale.

Actuellement, l’ère est à la thrombectomie (intervention chirurgicale visant à retirer le caillot) pratiquée dans les 6h suivant l’infarctus cérébral. En 2015, les résultats de plusieurs essais cliniques rapportent le bénéfice de cette procédure chez les patients ayant bénéficié d’un traitement thrombolytique au préalable. En effet, les scientifiques observent une augmentation de la proportion de patients qui récupèrent complètement ou témoignent de séquelles minimes suite à leur infarctus cérébral.

Autre nouveauté pour les AVC, prochainement à l’étude à Paris et à Lille : la mise en place d’une unité neurovasculaire mobile se déplaçant jusqu’au domicile des patients. L’objectif est de commencer au plus tôt la thrombolyse et diriger, si indiqué, le patient vers un établissement spécialisé pour une thrombectomie.

Lire aussiLe traitement contre la toux : efficace contre l’AVC ?

Charline D., Pharmacien

– Infarctus cérébral, les grands progrès de sa prise en charge. Le Quotidien du médecin. Le 19 Juin 2017.

  • Capuano says:

    Bonjour,
    Ma mère est décédée d’un infarctus mésentérique supérieur à 83 ans, elle est décédée au bout de 3 jours à l’hôpital à cause d’un diagnostic trop tardif ! Ma question est la suivante faut il agir dès les premiers symptômes (douleurs, vomissements, diarrhées…) et en combien de temps pour éviter que cela soit irréversible.
    Merci

    Reply
    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,

      Malheureusement dans ce type de pathologie le temps est effectivement compté. Il faut savoir détecter les premiers signes rapidement (d’où les diverses campagnes sur le sujet) afin de diriger la personne vers l’hôpital le plus proche dans les plus brefs délais. La survie du patient et l’importance des séquelles en dépendent, mais d’autres facteurs entrent également en jeu, par exemple le type d’AVC.

      Bonne journée,

      L’équipe santé sur le net

      Reply
  • Capuano says:

    Bonjour,
    Ma mère est décédée d’un infarctus mésentérique supérieur à 83 ans, elle est décédée au bout de 3 jours à l’hôpital à cause d’un diagnostic trop tardif ! Ma question est la suivante faut il agir dès les premiers symptômes (douleurs, vomissements, diarrhées…) et en combien de temps pour éviter que cela soit irréversible.
    Merci

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