La consommation des aliments de bas Nutri-score augmenterait les risques de mortalité toutes causes confondues. Ces résultats, publiés dans le British Medical Journal (BMJ), valident l’intérêt du Nutri-Score mis en place en 2017 pour se repérer dans la jungle des grandes surfaces et pour atteindre le fameux « manger moins gras, moins sucré et moins salé ».
Qu’est-ce que le Nutri-Score ?
Bien qu’obligatoire sur les aliments préemballés, le tableau nutritionnel est très souvent difficile à décrypter pour les consommateurs. Les informations sont en effet nombreuses. Pour faciliter leur lecture, le gouvernement français a mis en place depuis 2017 le Nutri-Score, un logo à 5 couleurs.
Grâce à une lettre et une couleur, les consommateurs sont informés sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Chaque produit est ainsi évalué sur une échelle à 5 niveaux allant :
- Du produit le plus favorable sur le plan nutritionnel, classé A ;
- Au produit le moins favorable sur le plan nutritionnel, classé E.
La catégorie à laquelle appartient l’aliment est mise en évidence sur le logo par une lettre plus grande et entourée.
Pour classer les produits, des équipes de recherche ont mis au point un score, le FSAm-NPS, qui prend en compte les nutriments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et ceux à limiter (acides gras saturés, sucres, sel) pour 100 grammes de produit. A noter que pour tenir compte des spécificités de certaines familles d’aliments, dont les matières grasses ou les fromages, la méthode de calcul du score est adaptée.
Lire aussi – Mieux connaître l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score
Une augmentation du risque de mortalité
La consommation d’aliments moins bien classée par le Nutri-Score est associée à une mortalité accrue dans la fameuse cohorte européenne EPIC. Ces résultats obtenus par des chercheurs de l’Inserm, l’Inrae, le Cnam et l’université de Sorbonne valident l’intérêt du Nutri-Score dans la politique de santé publique.
Cette nouvelle étude, publiée dans le British Medical Journal (BMJ) avait pour objectif de rechercher des associations entre le score FSAm-NPS des aliments consommés et la mortalité. 501 594 individus ont été inclus à l’étude.
Après avoir ajusté les résultats en fonction de divers facteurs tels que l’âge, le sexe, le poids, l’activité physique, le niveau d’éducation, etc., les chercheurs en concluent que les participants qui consommaient en moyenne plus d’aliments avec un score élevé, et donc de moindre qualité nutritionnelle, présentaient une mortalité accrue (entre 3 et 10% de plus). Le risque de cancer augmente de 8 à 13%, de maladies du système circulatoire de 4 à 11%, de maladies respiratoires de 22 à 59% et de maladies digestives de 2 à 45%.
Avec ces résultats, les scientifiques espèrent voir une généralisation du Nutri-Score, encore optionnel, auprès de toutes les entreprises, ainsi qu’une harmonisation au niveau européen.
Lire aussi – Quel lien entre la mortalité et les aliments ultra-transformés ?
Charline D., Docteur en pharmacie
– La consommation d’aliments moins bien classés au moyen du Nutri-Score associée à une mortalité accrue. INSERM. Consulté le 21 septembre 2020.
Est-ce que manger tous les jours ou presque des aliments avec un nutri score valable est bien? Où faut-il changer les aliments en général ? Merci
Bonjour,
Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour poser votre question. Les aliments ayant un nutri-score peu favorable (D et E) doivent être évités ou consommés en très petite quantité. Vous avez raison de favoriser les aliments avec un nutri-score favorable (A ou B) au quotidien. Nous vous invitons à vous rapprocher de votre médecin si vous souhaitez plus d’informations.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
Les commentaires sont fermés.