Harmoniser les positions de la mère et de l’enfant pour un accouchement en douceur

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Rédigé par Julie P. et publié le 9 avril 2019

Grâce à une meilleure compréhension de l’accouchement, un nombre important de césariennes pourrait être évité. Partant de ce constat, des chercheurs suisses ont lancé une nouvelle étude faisant appel à l’échographie et des techniques de reconnaissance faciales pour un accouchement en douceur.

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Modéliser individuellement la position optimale de la future maman pour un accouchement en douceur

Une équipe composée de chercheurs de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) et du CHUV (Centre Hospitalier Universitaire du Vaudois) à Lausanne a reçu l’un des deux Prix scientifiques 2019 décernés par la Fondation Leenaards pour leurs travaux sur la biomécanique de l’accouchement.

L’objectif de cette étude est de décrypter, pour chaque maman, la meilleure position à avoir pour accoucher par voie basse.

Trois professionnels ont réuni leurs compétences pour modéliser la position de la future maman qui s’apprête à accoucher: David Desseauve, médecin obstétricien au département femme-mère-enfant du CHUV, Julien Favre, codirecteur et bio-mécanicien au SwissBioMotion Lab du CHUV, et Jean-Philippe Thiran, Professeur au Laboratoire de Traitement des Signaux 5 de l’EPFL.

« Le bon positionnement du bassin de la mère lors d’un accouchement difficile est probablement l’une des clés permettant d’améliorer la contraction utérine et de faciliter la progression du bébé » explique David Desseauve dans un communiqué de presse de l’EPFL.

Les objectifs de cette prise en charge personnalisée est de :

  • Permettre à la mère d’avoir la position optimale lors de l’accouchement;
  • Améliorer la contraction de l’utérus;
  • Diminuer la durée et la pénibilité de l’accouchement;
  • Limiter le recours aux césariennes;
  • Eviter les complications obstétricales (prolapses,  manque d’oxygène pour l’enfant par descente du cordon ombilical).

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Comment mesurer les données de mécanique obstétricale?

Dans cette étude, les équipes vont mesurer la progression du bébé et sa position par rapport au corps de la mère durant l’accouchement. L’idée est de recueillir un maximum de données pour comprendre comment la position maternelle agit sur la capacité du bébé à avancer.

À savoir ! Le travail de l’accouchement est plus ou moins long: 10 à 15 heures. Il se décompose en trois phases: la phase de dilatation du col, la phase d’expulsion (naissance) grâce aux poussées pendant les contractions et la phase de délivrance (sortie du placenta).

Pour mesurer l’activité du muscle utérin, des capteurs seront positionnés sur le ventre de la mère. Ensuite, un logiciel va venir intégrer les données de la posture de la mère (orientation), des efforts musculaires (activité des muscles) et des contraintes mécaniques.

Pour le bébé, les chercheurs enregistreront les données de l’échographe analysées avec des techniques assimilables à la reconnaissance faciale.

Deux défis seront à relever pour les chercheurs: pouvoir installer l‘ensemble de  ce dispositif de mesures dans une salle d’accouchement et mettre en place le matériel sans gêner ni la maman et ni le personnel soignant.

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Julie P., Journaliste scientifique

Sources
– Coordonner les mouvements de la maman et du bébé pour l’accouchement. actu.epfl.ch. Consulté le 8 avril 2019.
– Coordonner les mouvements de la maman et du bébé pour favoriser les accouchements par voie basse. leenaards.ch. Consulté le 8 avril 2019.
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