Entre 3 et 5 % des hospitalisations seraient liées à des effets indésirables cutanés graves de certains médicaments. Ces effets pourraient être prévenus dans plus de la moitié des cas. Jusque-là, le taux de certaines réactions potentiellement mortelles n’était pas précisément connu en France. En s’appuyant sur un registre national, des chercheurs ont mené la première étude française sur ce sujet.
Des médicaments responsables de réactions cutanées sévères
Parmi les effets indésirables des médicaments, des réactions cutanées bénignes représentent une part importante. Mais certains médicaments sont susceptibles de provoquer des réactions cutanées graves associées à un taux de mortalité important, notamment :
- Le syndrome de Stevens-Johnson ;
- Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique ;
- Le syndrome DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms) ou hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes généraux.
Le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell se caractérisent par la destruction brutale de la couche superficielle de la peau et des muqueuses. Ces deux syndromes se distinguent par leur étendue, des formes localisées pour le syndrome de Stevens-Johnson aux formes très étendues du syndrome de Lyell. D’autres signes cliniques peuvent être associés à l’atteinte cutanée : une fièvre élevée, des douleurs, des troubles urinaires, des difficultés pour s’alimenter, une photophobie et une fatigue extrême. Une hépatite peut survenir dans 10 % des cas. Le pronostic vital est souvent mis en jeu à la phase aigüe, avec une mortalité de 5-10 % pour le syndrome de Stevens-Johnson et de 30 % pour le syndrome de Lyell. Des séquelles invalidantes touchent environ la moitié des survivants.
Le syndrome DRESS est une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse, se traduisant par les symptômes suivants :
- Une éruption cutanée généralisée ;
- Une fièvre élevée ;
- Des troubles sanguins ;
- Une atteinte viscérale (reins, foie, poumons, cœur) ;
- Chez certains patients, la réactivation d’un virus herpétique.
L’arrêt du médicament responsable permet généralement une réduction progressive des symptômes.
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De nombreuses prescriptions inappropriées
Pour évaluer l’incidence de ces réactions cutanées graves en France, des chercheurs ont entrepris une étude rétrospective entre 2003 et 2016 à partir de registres nationaux. Ils ont ainsi analysés 602 cas sur les 779 recensés en France sur cette période.
Sur les 602 cas pris en compte dans l’étude, 63,3 % étaient liés à un seul médicament. Dans 23,9 % des cas, la prescription médicamenteuse était considérée comme inappropriée, pour deux raisons principales :
- Une indication inadaptée (65,8 %) ;
- Une réexposition à un médicament, malgré des antécédents confirmés d’allergie (20,9 %).
Ces chiffres sont majorés dans les cas liés à un seul médicament. Dans ce contexte, la prescription était considérée comme inappropriée dans 34,4 % des cas, essentiellement en raison d’une mauvaise indication (70,9 %).
Ces résultats, déjà préoccupants, seraient probablement sous-estimés, car la durée de traitement et les posologies n’ont pas été prises en compte. Mais quels médicaments sont impliqués dans ces réactions cutanées graves ?
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Allopurinol et cotrimoxazole en tête
En analysant les différents cas, les auteurs de l’étude ont mis en évidence que les réactions cutanées graves concernent un nombre relativement limité de médicaments. Dans un contexte de prescription appropriée, certains antiépileptiques sont fréquemment mis en cause. Dans les cas de réexposition après une allergie avérée, les antibiotiques sont les principaux médicaments responsables, en particulier les pénicillines.
Pour les prescriptions inappropriées, deux médicaments ont été principalement retrouvés : l’allopurinol et le cotrimoxazole, respectivement dans 51,9 et 13,5 % des cas. L’allopurinol est un puissant hypo-uricémiant (diminue le taux sanguin d’acide urique), utilisé dans la prise en charge de la goutte, des hyperuricémies (excès d’acide urique dans le sang) et de certains calculs rénaux.
Le cotrimoxazole correspond à l’association de deux antibiotiques, le sulfaméthoxazole et le triméthoprime. Il est fréquemment utilisé dans le traitement de diverses infections, bronchiques, pulmonaires, ORL, digestives, urinaires et génitales.
Cette première étude du genre en France met le doigt sur l’ampleur des effets indésirables cutanés graves de médicaments liés à des prescriptions inappropriées. Ce phénomène concerne principalement deux médicaments, dont la prescription est en constante augmentation. De plus, les cas de réexposition après une allergie avérée soulignent la nécessité d’un interrogatoire médical complet et précis pour éviter ces réactions cutanées, parfois mortelles.
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Estelle B., Docteur en Pharmacie
– Syndrome de Dress. ORPHANET. Mis à jour en septembre 2008.
– Allopurinol. VIDAL. Mis à jour le 8 avril 2014.
– Cotrimoxazole. Eureka Santé VIDAL. Mis à jour le 14 décembre 2017.
– Severe cutaneous adverse reactions due to inappropriate medication use. Chaby, G. and al. 2018. Brit J Dermatol. DOI:10.1111/bjd.16365.
Bonsoir
J ai fais il y a 2 semaines une grave allergie à cause d un médicament, ça serait d après les docteurs : la dalacine qui m a était prescrite par un dentiste pour soigner un abcès dentaire
Suite à ça, j ai eu comme un coup de soleil géant
J ai étais brûlée de la tête aux pieds au second degrés
Hospitalisée à l hôpital de nevers pendant 6 jours,
J ai eu comme traitement de la cortisone et un antihistaminique
Heureusement mes brûlures sont resté superficielles et aucuns organes vitaux n a étaient touchés
Avec ce traitement tout est rentré dans l ordre
Évidement j ai quelques brûlures au niveau des bras et des jambes mais ce n est pas le plus important pour moi
Ce qui m embête le plus c est que ayant eu des brûlures au niveau du palais et des gencives, j ai perdu un peu le goût des aliments disons que par exemple je sens que je mange du chocolat mais je ne retrouve pas le goût que j avais avant d avoir ce problème et j ai l’impression d avoir comme une sorte de boule molle un peu comme si je mâchai du chewing-gum
J ai l impression aussi de voir plus flou
Mon docteur m a dit que j avais la maladie de LYELL
J aimerai avoir des témoignages de personnes à qui il est arrivé la même chose
Es ce que vous en avez gardé des séquelles?
Je vous remercie par avance pour vos témoignages
Bonsoir
J ai fais il y a 2 semaines une grave allergie à cause d un médicament, ça serait d après les docteurs : la dalacine qui m a était prescrite par un dentiste pour soigner un abcès dentaire
Suite à ça, j ai eu comme un coup de soleil géant
J ai étais brûlée de la tête aux pieds au second degrés
Hospitalisée à l hôpital de nevers pendant 6 jours,
J ai eu comme traitement de la cortisone et un antihistaminique
Heureusement mes brûlures sont resté superficielles et aucuns organes vitaux n a étaient touchés
Avec ce traitement tout est rentré dans l ordre
Évidement j ai quelques brûlures au niveau des bras et des jambes mais ce n est pas le plus important pour moi
Ce qui m embête le plus c est que ayant eu des brûlures au niveau du palais et des gencives, j ai perdu un peu le goût des aliments disons que par exemple je sens que je mange du chocolat mais je ne retrouve pas le goût que j avais avant d avoir ce problème et j ai l’impression d avoir comme une sorte de boule molle un peu comme si je mâchai du chewing-gum
J ai l impression aussi de voir plus flou
Mon docteur m a dit que j avais la maladie de LYELL
J aimerai avoir des témoignages de personnes à qui il est arrivé la même chose
Es ce que vous en avez gardé des séquelles?
Je vous remercie par avance pour vos témoignages
Bonjour,
Peut-être d’autres personnes peuvent témoigner de leurs expériences…
Bonne journée.
L’équipe Santé sur le Net
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