Quelles sont les médecines douces remboursées par les mutuelles ?

Sophrologie, ostéopathie, acupuncture… Les médecines douces séduisent de plus en plus de Français en quête de solutions plus naturelles et personnalisées pour prendre soin de leur santé. Mais se pose alors une question essentielle : sont-elles prises en charge par les mutuelles santé ? Et si oui, lesquelles, dans quelles conditions, et à quel niveau de remboursement ? Faisons le point sur les médecines douces les plus fréquemment remboursées, et sur la manière de choisir une complémentaire santé adaptée à vos besoins.

Qu’entend-on par médecines douces ?

Le terme médecines douces, aussi appelées médecines alternatives ou complémentaires, désigne un ensemble de pratiques thérapeutiques non conventionnelles. Contrairement à la médecine allopathique, ces approches visent souvent à prévenir ou accompagner plutôt qu’à soigner de manière curative. On y retrouve notamment :

• l’ostéopathie, qui agit sur les troubles musculo-squelettiques par des manipulations ;
• l’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise ;
• la sophrologie, utilisée pour gérer le stress ou les douleurs chroniques ;
• la naturopathie, centrée sur l’hygiène de vie et les plantes médicinales ;
• ou encore l’hypnose thérapeutique, utile dans l’accompagnement de certains troubles.

Si leur efficacité varie selon les individus et les situations, ces pratiques rencontrent un succès croissant, en particulier pour améliorer le bien-être global et la qualité de vie au quotidien.

Aujourd’hui, de nombreuses complémentaires santé s’adaptent à cette tendance. Les complémentaires santé Abeille Assurances prévoient, dans un grand nombre de formules de garanties, le remboursement de tout ou partie du montant des consultations ou actes de médecine douce.

Mais attention : toutes les médecines douces ne sont pas reconnues ou encadrées de la même façon en France. D’où l’importance de bien comprendre le cadre légal et les limites des prises en charge, ce que nous allons explorer dans la suite de cet article.

Le remboursement des médecines douces par l’Assurance Maladie

En France, l’Assurance Maladie ne rembourse que très partiellement les médecines douces — voire pas du tout dans la plupart des cas. Ces pratiques, bien qu’appréciées par de nombreux patients, ne font généralement pas l’objet d’une reconnaissance officielle par les autorités sanitaires, ce qui limite considérablement leur prise en charge.

Il existe toutefois quelques exceptions notables, à condition que les soins soient délivrés par un professionnel de santé conventionné. Par exemple :

• l’acupuncture peut être remboursée si elle est pratiquée par un médecin généraliste ou spécialiste formé à cette technique ;
• certaines séances de psychothérapie sont remboursées, mais uniquement lorsqu’elles s’inscrivent dans un cadre médical validé ;
• l’homéopathie, longtemps couverte, a vu son remboursement progressivement supprimé, pour être totalement abandonné depuis 2021.

Dans l’ensemble, le reste à charge pour le patient est donc quasiment total dès lors qu’il s’agit de médecines douces. D’où l’intérêt de se tourner vers une complémentaire santé capable de couvrir ce type de soins.

Le rôle des complémentaires santé

Face à la faible implication de l’Assurance Maladie dans le remboursement des médecines douces, les mutuelles et complémentaires santé prennent le relais et proposent des formules incluant le remboursement pour ce type de dépenses de santé.

Concrètement, ces prises en charge prennent souvent la forme :

• d’un forfait annuel, exprimé en euros (par exemple 100 € à 300 € par an) ;
• ou d’un nombre de séances remboursées (par exemple 3 à 5 séances par an).

Les remboursements peuvent concerner un large éventail de pratiques : ostéopathie, acupuncture, chiropraxie, naturopathie, réflexologie… Ces spécialités sont détaillées dans le tableau de garanties de la formule de garanties souscrite.

Il est essentiel de vérifier les conditions de remboursement, les organismes de complémentaires santé exigent que le praticien consulté soit, selon sa spécialité, soit diplômé soit enregistré au répertoire national spécifique.

Quelles médecines douces sont le plus souvent remboursées ?

Toutes les médecines douces ne sont pas logées à la même enseigne en matière de remboursement. Certaines, bien installées dans le paysage thérapeutique français, sont aujourd’hui régulièrement couvertes par les mutuelles, tandis que d’autres restent encore en marge. Tour d’horizon des pratiques les plus couramment prises en charge.

L’ostéopathie, la valeur sûre

C’est la médecine douce la plus remboursée par les complémentaires santé. L’ostéopathie, utilisée notamment pour soulager les douleurs musculo-squelettiques, est aujourd’hui présente dans la quasi-totalité des contrats offrant un forfait bien-être. Le remboursement dépend toutefois du praticien choisi : celui-ci doit généralement être diplômé d’une école reconnue.

L’acupuncture, entre médecine douce et médecine conventionnée

L’acupuncture bénéficie d’un double statut. Lorsqu’elle est pratiquée par un médecin généraliste ou un spécialiste formé, elle peut être partiellement remboursée par l’Assurance Maladie. En complément, de nombreuses mutuelles proposent une prise en charge supplémentaire, même si le praticien n’est pas médecin, à travers un forfait spécifique.

La chiropraxie, en pleine reconnaissance

Encore peu connue il y a quelques années, la chiropraxie gagne du terrain. Elle est désormais intégrée dans certaines offres santé qui valorisent les approches corporelles non invasives. Les remboursements restent cependant variables selon les assureurs.

Naturopathie, réflexologie et pratiques émergentes

Des disciplines comme la naturopathie ou la réflexologie sont parfois couvertes par les complémentaires, souvent au sein d’un forfait global annuel dédié aux médecines douces. Leur prise en charge est moins systématique, mais progresse avec la demande croissante des assurés.

Sophrologie, hypnose et approches mentales

Ces méthodes, utilisées dans la gestion du stress, des phobies ou des troubles du sommeil, sont plus rarement remboursées, sauf dans le cadre de formules haut de gamme ou bien-être. Certaines mutuelles les incluent néanmoins dans un pack « prévention » ou « soutien psychologique ».

Des conditions à bien connaître

Quelle que soit la discipline, les remboursements sont presque toujours soumis à conditions : nombre de séances limitées (souvent entre 3 et 6 par an), plafond annuel de remboursement (entre 100 et 300 €), et parfois exigence que le praticien soit référencé ou agréé. Ces éléments figurent dans le tableau de garanties, à consulter attentivement avant toute souscription.

Comment bien choisir sa mutuelle pour être remboursé ?

Face à la diversité des médecines douces et des niveaux de prise en charge, bien choisir sa complémentaire santé devient essentiel si vous souhaitez bénéficier d’un remboursement adapté à vos besoins. Voici quelques critères clés à analyser avant de souscrire.

Vérifiez les forfaits médecines douces

Regardez si un forfait annuel dédié est proposé, son montant, et les disciplines concernées. Certaines mutuelles offrent des formules incluant un large éventail de pratiques (ostéopathie, acupuncture, chiropraxie…), tandis que d’autres se limitent à une ou deux disciplines.

Lisez attentivement le tableau de garanties

C’est dans ce document que figurent les plafonds, les modalités de remboursement, le nombre de séances couvertes et les conditions liées au praticien (formation, agrément…).

Pensez à vos besoins personnels

Souffrez-vous de maux de dos récurrents ? Cherchez-vous un accompagnement anti-stress ? En fonction de vos objectifs, certaines pratiques vous seront plus utiles que d’autres. Choisissez donc une offre qui correspond à votre usage réel.

Comparez les offres

Ne vous arrêtez pas au montant global du forfait. Vérifiez aussi le tarif de la cotisation, les services complémentaires proposés (téléconsultation, accompagnement bien-être…) et les délais de remboursement.