Hystérectomie


Rédigé par Stéphanie LG. et publié le 5 juillet 2021

HYSTERECTOMIE : vivre sans utérus

La chirurgie pratiquée pour enlever l’utérus (en totalité ou en partie) est appelée hystérectomie. Elle entraine un arrêt total et définitif des règles.

Définition et indications de l’hystérectomie

Qu’est-ce que c’est  ?

L’appareil génital féminin comprend : l’utérus (corps et col utérin), les annexes (trompes de Fallope, et ovaires). L’utérus, situé dans le bas-ventre, est un organe creux triangulaire, symbole de la féminité et de la maternité (organe destiné à contenir le futur bébé pendant son développement). Les ovaires sont les organes responsables de la synthèse des hormones féminines : la ménopause survient quand les ovaires arrêtent de les produire. La chirurgie pratiquée pour enlever l’utérus (en totalité ou en partie) est appelée hystérectomie.

Elle entraine un arrêt total et définitif des règles (absence de possibilité  de grossesse), mais n’a pas d’impact sur la sexualité. L’hystérectomie entraîne une ménopause si les ovaires sont également enlevés.

Les indications de l’hystérectomie

Actuellement, l’hystérectomie est principalement proposée pour  traiter :

  • les cancers gynécologiques : cancers de l’utérus, de l’ovaire, de la trompe de Fallope ;
  • en dernier recours, certains fibromes utérins (tumeurs bénignes de la paroi musculaire de l’utérus),  volumineux et/ou nombreux ;
  • certaines endométrioses sévères (présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de la cavité utérine), l’adénomyose (endométriose interne), des urgences obstétricales exceptionnelles (complications d’un accouchement), prolapsus génital (descente d’organe)…

Étant donné le rôle important de l’utérus au sein du corps féminin, cette opération est réalisée dans des conditions spécifiques, après plusieurs échanges avec le chirurgie et réflexion ; en effet, l’ impact psychologique de l’hystérectomie n’est pas toujours anodin.

Le choix de la technique opératoire

L’hystérectomie est envisagée et réalisée par le chirurgien gynécologue.

On distingue :

  • l’hystérectomie totale (ablation de l’utérus et du col utérin) ;
  • l’hystérectomie subtotale (conservation du col utérin).

La conservation des annexes et des structures environnantes est recommandée chaque fois que la situation le permet. L’hystérectomie peut être élargie : annexectomie  (unilatérale ou bilatérale) qui consiste à enlever les trompes (salpingectomie) et les ovaires (ovariectomie). L’hystérectomie radicale est pratiqué dans le cas de cancers gynécologiques invasifs (hystérectomie totale avec suppression des trompes et des ovaires, ablation du 1/3 supérieur du vagin et des ganglions lymphatiques pelviens).

L’intervention est effectuée sous anesthésie générale ou locorégionale.

Plusieurs voies sont proposées pour pratiquer une hystérectomie :

  • voie abdominale, classique (laparotomie) : incision horizontale (dite transversale) au dessus des poils du pubis, parfois verticale (dite médiane) ;
  • voie vaginale (hystérectomie par voie basse), l’intervention se déroule par les voies naturelles et ne comporte pas d’incision abdominale (pas de cicatrice) ;
  • voie coelioscopique : petites incisions dans le ventre.

Certains centres peuvent proposer aujourd’hui la réalisation de cette opération au moyen d’un robot (hystérectomie robot-assistée) mais le robot ne semble pas à ce jour avoir démontré sa supériorité par rapport aux autres techniques.

La technique chirurgicale dépend de plusieurs critères :

  • La maladie ;
  • La femme (âge, opérations précédentes, taille de l’utérus, désir de conservation du col, maladies, traitements, antécédents…) ;
  • Le chirurgien.

La chirurgie peut être réalisée en ambulatoire si l’opération est faite par une voie mini-invasive (voie vaginale, coelioscopie) sous certaines conditions (opération et suites simples, personne ne vivant pas seule, et autonome).

Il s’agit donc d’une intervention courante et bien réglée dont le déroulement est simple dans la très grande majorité des cas. Mais, aucune intervention n’est complètement exempte de risques. En dépit de toute la méticulosité apportée, il est possible que des complications surviennent pendant ou après l’opération. Elles sont, cependant rares, le plus souvent bien maitrisées (hématome, hémorragie, infection, phlébite/embolie pulmonaire, blessure d’un organe de voisinage, troubles digestifs ou urinaires…).

Sophie LG – médecin

Sources
– Cancers de l’endomètre : les traitements. fondation-arc.org. Consulté le 3 juillet 2021.
– Cancers de l’ovaire : les traitements. fondation-arc.org. Consulté le 3 juillet 2021.
– Hystérectomie : le point de vue du psychologue. edimark.fr. Consulté le 3 juillet 2021.