Un fibrome utérin est une tumeur bénigne (non cancéreuse) se développant à la surface ou à l’intérieur du tissu musculaire de l’utérus. Cette affection est fréquente et favorisée par certains facteurs tels que l’hérédité ou les hormones.
Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ?
Les fibromes utérins sont les tumeurs bénignes les plus fréquentes dans la population féminine. Ils toucheraient en effet 1 femme sur 3. En France, le fibrome représente même la première cause d’hystérectomie (ablation de l’utérus) avant la ménopause.
Un fibrome, aussi appelé « fibromyome », est une tumeur bénigne touchant le muscle utérin. Selon son emplacement au niveau de l’utérus, on distingue 3 types de fibromes : intramuraux, sous-séreux et sous-muqueux.
La majorité des fibromes sont intramuraux. Ils se développent à l’intérieur du muscle utérin et peuvent aboutir à la formation d’une petite bosse au niveau de la paroi de l’utérus. Plus rarement, les fibromes peuvent être sous-séreux en se développant dans la cavité pelvienne et formant une saillie à la surface de l’utérus. Les plus exceptionnels sont les fibromes sous-muqueux qui occupent la cavité utérine et grossissent à l’intérieur de l’utérus.
La taille des fibromes est très variable allant du microscopique à plusieurs centaines de grammes. Leur nombre l’est aussi. En effet, le développement d’un seul fibrome est possible mais le plus souvent plusieurs apparaissent en même temps. Enfin, dans la majorité des cas, les fibromes forment une masse au sein du muscle utérin ou parfois un pédicule les relie au muscle (fibromes pédiculés).
Qui est touché ?
Les fibromes utérins sont fréquents chez les femmes âgées de 30 à 50 ans. Ils peuvent cependant, parfois se former plus précocement lorsqu’il existe des facteurs héréditaires dans la famille.
L’origine exacte de l’apparition de ces petites masses est encore inconnue à ce jour. Une certitude : leur développement est influencé par les hormones. Notamment, les œstrogènes qui sont des hormones produites par les ovaires et intervenant dans le développement sexuel féminin. Ainsi, selon les périodes de vie d’une femme, les fibromes peuvent :
- Se développer lors d’une grossesse lorsque le taux sanguin d’œstrogènes est le plus élevé ;
- Ou au contraire régresser après la ménopause, période où le taux d’hormones chute (sauf en cas de prise de traitement hormonal de substitution).
Il semblerait que certaines populations de femmes soient plus concernées par les fibromes utérins : les femmes d’origine africaine ou des Caraïbes, celles en surpoids ou qui n’ont jamais eu d’enfants.
Les symptômes liés au fibrome utérin
Dans la majorité des cas, les fibromes utérins ne sont responsables d’aucun symptôme. Ils sont alors découverts de manière fortuite à l’occasion d’un examen gynécologique de routine ou lors d’une échographie.
Dans les cas où il existe des symptômes, ce sont :
- Des saignements entre les règles (métrorragies) ;
- Des saignements abondants lors des menstruations (ménorragies) ;
- Une sensation de froid, plus ou moins douloureuse, dans le petit bassin ;
- Des envies fréquentes d’uriner ;
- La sensation d’une masse dans le ventre ;
- Une constipation ;
- Des douleurs lors des rapports sexuels.
À savoir ! Les fibromes peuvent parfois être découverts lors d’un bilan pour anémie (conséquence des saignements abondants) ou infertilité.
Les symptômes
Dans la majorité des cas, les fibromes utérins ne sont responsables d’aucun symptôme. Ils sont alors découverts de manière fortuite à l’occasion d’un examen gynécologique de routine ou lors d’une échographie ou autre examen d’imagerie médicale effectué pour une autre raison.
Dans les cas où il existe des symptômes, ce sont :
- Des saignements entre les règles (métrorragies) ;
- Des saignements abondants lors des menstruations (ménorragies) ;
- Une sensation de froid, plus ou moins douloureuse, dans le petit bassin ;
- Des envies fréquentes d’uriner ;
- La sensation d’une masse dans le ventre ;
- Une constipation ;
- Des douleurs lors des rapports sexuels.
A savoir ! Les fibromes peuvent parfois être découverts lors d’un bilan pour anémie (conséquence des saignements abondants) ou infertilité.
Comment évolue un fibrome utérin ?
L’évolution des fibromes utérins est variable et imprévisible. Par ailleurs, les symptômes lorsqu’ils existent peuvent être plus ou moins présents selon la période hormonale.
Sans traitement, diverses complications peuvent apparaître :
- Anémie à cause des saignements ;
- Compression de la vessie (envie fréquente d’uriner), du rectum (constipation), des veines de la région pelvienne (hémorroïdes) ou des nerfs (douleurs) ;
- Douleurs pelviennes brutales dues à la torsion d’un fibrome pédiculé ou à la destruction d’une partie du fibrome ;
- Infertilité ;
- Fausse couche ou accouchement prématuré en cas de grossesse.
Après la ménopause et sans traitement hormonal de substitution, les fibromes régressent.
Le diagnostic d’un fibrome utérin
Lors d’un examen gynécologique de routine, ou en présence de symptômes, le médecin va évaluer le volume, la forme et la consistance de l’utérus.
En cas de suspicion d’un fibrome, il peut recommander une échographie-doppler afin de confirmer le diagnostic. Cet examen permet de préciser le nombre, la taille et la localisation des fibromes. Parfois, le médecin demande d’autres examens comme une IRM ou une hystéroscopie.
Quels sont les traitements disponibles ?
Aucun traitement ne permet de supprimer définitivement un fibrome de l’utérus. En revanche, certains médicaments permettent d’apaiser les symptômes.
Le traitement envisagé dépend de l’âge de la patiente et de son désir de grossesse, de l’importance des symptômes, des caractéristiques des fibromes et de l’état de santé de la patiente. Il existe en effet différents types de traitement : l’abstention, les médicaments, la chirurgie ou l’embolisation.
Il est préférable de s’abstenir de tout traitement lorsque le fibrome utérin n’entraîne aucun symptôme. Une simple surveillance est suffisante.
Le traitement médicamenteux
Lorsque le médecin opte pour un traitement médicamenteux, il existe plusieurs molécules :
- Des progestatifs afin de diminuer les saignements pendant et entre les menstruations. Ils peuvent être prescrits par voie orale ou par voie intra-utérine (stérilet) ;
- Des analogues de la gonadolibérine (GnRH) sont recommandés lorsque le fibrome est volumineux ou à l’origine d’une anémie. Ils sont généralement utilisés avant un traitement chirurgical visant à retirer les tumeurs ou en attendant la ménopause ;
- Certains médicaments diminuant les saignements ;
- Des antalgiques pour diminuer les douleurs.
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical est nécessaire lorsque le fibrome est à l’origine d’hémorragies ou de douleurs importantes, d’infertilité ou lorsqu’il est trop volumineux. Il existe deux techniques principales : la myomectomie (retirer les fibromes en conservant l’utérus) ou l’hystérectomie (ablation de l’utérus). Quelle que soit la méthode choisie, le chirurgien peut intervenir par coelioscopie, laparotomie (en ouvrant la paroi abdominale) ou par voie naturelle (via le vagin).
L’embolisation artérielle est une alternative à la chirurgie lorsque la patiente n’a pas de désir de grossesse. L’opération vise à obstruer les vaisseaux alimentant le fibrome par injection de produit sous contrôle radiologique. Le fibrome qui n’est plus alimenté, régresse progressivement, ce qui permet d’atténuer les symptômes.
Un arrêt de travail allant de 3 à 8 semaines est prescrit par le médecin.
À savoir ! Après une opération, il est conseillé :
- D’éviter de porter des charges lourdes (plus de 5kg) pendant environ 3 semaines ;
- D’être abstinent sexuellement pendant 6 semaines en cas d’hystérectomie ;
- D’être vigilant sur les déplacements (déconseillés les 2 semaines suivant l’intervention) ;
- D’attendre le feu vert du médecin avant de reprendre une activité sportive.
Rédigé par Charline D., le 31 octobre 2027. Mis à jour par Alexia F., Docteure en Neurosciences le 15 juin 2022.