Les désinfectants, désodorisants, anti-acariens ou encore les sprays assainissants sont partout, pourtant le célèbre magazine « 60 millions de consommateurs » alerte sur les dangers de leur utilisation en dévoilant les résultats de leur étude réalisée sur pas moins de 46 produits du commerce.
Source de pollution majeure
La publication de « 60 millions de consommateurs » de ce jeudi 9 mars, dans le numéro hors-série d’avril-mai 2017, promet un retentissement de taille dans le monde de l’industrie. En effet, tous ces produits ménagers, qui envahissent notre société, semblent être sur la sellette.
Le magazine dresse sa liste noire des substances à éviter. Cette dernière contient 12 anti-acariens, 12 désinfectants, 12 désodorisants et enfin 10 sprays assainissants. La majorité des 46 produits d’entretien ménager incriminés contiennent des composés organiques volatiles (COV), en particulier le limonène qui est un puissant irritant et allergisant.
A savoir ! Un composé organique volatile est le terme attribué à toute substance contenant un atome de carbone (élément chimique) dans sa composition et caractérisé par une grande facilité à passer d’un état gazeux à liquide (et inversement). Les alcools par exemple, appartiennent à cette classe.
60 Millions de consommateurs élève même ces produits au rang de « premières sources de pollution de nos intérieurs » et appelle à stopper leur utilisation. Ainsi, plusieurs marques très connues sont citées comme La Croix, Fébrèze ou encore Sanytol.
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Fuyez les produits parfumés
Une récente étude australienne soulevait déjà les problèmes engendrés par les produits parfumés du quotidien, en évaluant les effets secondaires potentiels liés à leur utilisation. Les résultats révèlent que 33 % des Australiens déclarent des migraines, des eczémas ou des crises d’asthme après une exposition aux produits parfumés. L’étude précise aussi que :
- 7 % des Australiens auraient perdu plusieurs jours de travail voire un emploi à cause d’une odeur dégagée sur le lieu de travail ;
- 4 % ont reporté des problèmes de santé suite à une exposition à des produits assainissants de l’air ou des déodorants et 15.3% suite à leur présence dans une pièce récemment nettoyée ;
- 7 % ont signalé avoir voulu rentrer dans un commerce et en être finalement ressortis aussitôt en raison des parfums dégagés.
La majorité des personnes ayant répondu au questionnaire s’accordait à dire qu’il serait préférable que certains espaces comme les lieux de travail, les établissements de santé, les hôtels ou les avions utilisent des produits sans parfum. Ainsi, les auteurs de l’étude mettent en garde contre la libération de polluants atmosphériques dangereux contenus dans les produits parfumés, même s’ils se revendiquent « bio » ou « naturels ».
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L’étiquetage pointé du doigt
L’étude incrimine également les informations figurant sur les emballages. Des marques omettraient certains détails ayant leur importance. En particulier, en ce qui concerne la mise en garde des consommateurs sur la composition du produit. Le magazine précise qu’une seule marque parmi celles étudiées avait un étiquetage correct.
Autre fait à noter, il s’avère que les produits ou traitements anti-acariens sont en réalité des pesticides, normalement interdits pour l’usage agricole. Toujours selon l’étude, ces produits, même naturels, ou même à faibles doses, sont dangereux. Ils sont d’ailleurs mortels pour les chats.
Enfin, le Bio aussi est épinglé. En effet, malgré leurs étiquettes « 100% bio » ou « 100% naturel », qui inspirent la confiance au consommateur, les sprays assainissant contiendraient pourtant des substances allergènes et irritantes. Le magazine se positionne ainsi contre toutes ces étiquettes qui masquent le danger afin de rendre le produit plus séduisant aux yeux des consommateurs.
En y repensant, le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc ou le savon noir accompagnés d’un zeste d’huile de coude, ne sont finalement pas si mal que ça ?
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Charline D., Pharmacienne
Sources :
Steinemann A. Health and societal effects from exposure to fragranced consumer products. Elsevier. Preventive medicine reports. Vol 5. Publié en mars 2017.
C’est la première que j’ai vu des explications vraies et contre ce lui qui est inscrit sur les produits au marchés et merci beaucoup. Bouka
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