Bien reconnaître les symptômes de la méningite virale et bactérienne

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Rédigé par Julie P. et publié le 7 novembre 2019

Chaque année, en France, plus de 500 personnes contractent une méningite à méningocoque et 10% à 12% d’entre elles décèdent. Les premiers symptômes de la méningite sont souvent confondus, à tort, avec ceux de la grippe ou d’une gastroentérite. Quels sont les symptômes qui doivent alerter ? Santé sur le Net revient sur les principales informations à connaitre sur la méningite.

Méningite

Qu’est-ce que la méningite ?

La méningite est une inflammation des méninges, les trois membranes qui enveloppent le système nerveux central composé par le cerveau et la moelle épinière.

Même si ce tissu est séparé de la circulation sanguine par une barrière (la barrière hématoencéphalique), certains microorganismes, comme les bactéries, les champignons et les virus, réussissent à la franchir et atteindre les méninges.

À savoir ! La barrière hématoencéphalique est un groupement de cellules bloquant le sang au niveau du cerveau. Elle permet de protéger le système nerveux central contre les agents pathogènes, les toxiques et les hormones contenus dans le sang.

On distingue les plus fréquemment deux types de méningite : la méningite virale et la méningite bactérienne.

Les méningites virales sont les plus fréquentes (70% des cas) et les plus bégnines. Elles touchent communément les enfants, les jeunes adultes et les personnes immunodéprimées. Les symptômes sont la fièvre, des maux de tête, des douleurs et raideurs au niveau du cou, des vomissements et nausées, une diarrhée et de la fatigue.

Après confirmation de l’origine virale de la méningite par une ponction lombaire, le patient peut rester chez lui et la maladie guérit spontanément. Ce sont les enfants et les personnes immunodéprimées qui devront être hospitalisés. Comme il s’agit d’un virus, aucun traitement antibiotique n’est prescrit.

D’autre part, on distingue les méningites bactériennes qui sont moins fréquentes (25% des cas) et peuvent être graves et mortelles dans 10% des cas malgré un traitement par un antibiotique adapté. Les méningites à méningocoques sont responsables d’épidémie et on recense autour de 500 cas chaque année avec une recrudescence en hiver et au printemps. Les populations les plus touchées sont les enfants et les adolescents.

À savoir ! Les espèces bactériennes responsables des méningites bactériennes sont les méningocoques, les pneumocoques et les Haemophilus influenzae. C’est la bactérie Neisseria Méningitis, une méningocoque, qui est retrouvée la plus fréquemment.

Lire aussiSe vacciner contre le méningocoque, un geste essentiel pour se prémunir d’infections graves

Reconnaître les premiers symptômes d’une méningite bactérienne pour agir vite

Afin d’administrer un traitement antibiotique le plus rapidement possible, il faut savoir reconnaitre les premiers signes d’une méningite bactérienne.

Chez les adultes, et le plus souvent les personnes âgées, les premiers symptômes sont :

  • Des maux de tête violents (céphalées), une sensibilité à la lumière (photophobie) et de la fièvre ;
  • Une raideur de la nuque, des courbatures et de la fatigue ;
  • Des douleurs dans les jambes et une froideur au niveau des extrémités (pieds, doigts) ;
  • Des tâches sous-cutanées rouges ou violacées (purpura) au niveau du corps;
  • Des douleurs très importantes au niveau du ventre et des nausées et/ou vomissements.

Chez les nourrissons, on observe de la fièvre, un teint gris ou marbré et un changement de comportement comme une posture molle et un refus de s’alimenter.

Dans ces cas de figure ou face au moindre doute, contactez en urgence le 15.

Lorsque la maladie est avancée, c’est la phase méningée qui se met en place. A ce stade, le patient ressent une forte raideur au niveau de la nuque, des maux de tête intenses et une altération de la conscience avec une agitation et un comportement incohérent. La phase méningée provoque également des vomissements violents.

10% des patients atteints par une méningite bactérienne vont décéder malgré les traitements.

Et parmi ceux qui survivent, 20% présenteront de lourdes séquelles: amputation, cécité, surdité ou encore des lésions cérébrales.

Chez les enfants, une méningite peut provoquer la survenue de séquelles dans le temps comme des troubles psychomoteurs ou des difficultés d’apprentissage.
Lire aussi : Par quels mécanismes les bactéries résistent aux antibiotiques ?

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Les obligations vaccinales

Des vaccins qui protègent contre plusieurs types de méningites bactériennes sont disponibles.

Trois vaccins sont désormais obligatoires pour les enfants nés après 2018 :

  • Le vaccin contre les infections à méningocoque C ;
  • Le vaccin contre la méningite à Haemophilus influenzae de type b ;
  • Le vaccin anti- pneumocoque.

Enfin, d’autres vaccins contre les méningites sont disponibles pour les personnes les plus à risques comme les enfants et adolescents de moins de 24 ans, les voyageurs se rendant dans des zones à risques (Afrique, Moyen-Orient) et enfin, pour les personnes immunodéprimées.

Lire aussiVaccins pédiatriques : comment protègent-ils du risque de méningite ?

Julie P., Journaliste scientifique

– Méningite: comment reconnaître cette maladie potentiellement mortelle ? Le Figaro. Consulté le 4 novembre 2019.
  • Houleye ba says:

    J’ai 30 ans je vie en Afrique j’avais eu cette maladie il y’a deux ans je voudrais savoir s’il y’a des risque que la maladie revient après des annees

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,
      Merci de votre intérêt pour notre site Santé sur le Net.
      La méningite est une infection contractée par un microorganisme. Ce n’est pas une maladie chronique.
      Pour plus d’informations, n’hésitez pas à aller consulter votre médecin traitant.
      Bonne journée.
      L’équipe Santé sur le Net

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