La toxoplasmose, maladie infectieuse due à un parasite, est une pathologie relativement fréquente en France. A l’occasion de la journée mondiale du chat, il est intéressant de se demander si le félin représente un réel danger ou si l’on peut toujours le considérer comme l’un des meilleurs amis de l’homme.
Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie infectieuse la plupart du temps sans danger et asymptomatique, c’est-à-dire sans symptôme. Elle peut cependant entraîner de graves complications chez la femme enceinte ou chez l’individu dont les défenses immunitaires sont diminuées (VIH, traitement par chimiothérapie ou immunosuppresseurs…).
Cette pathologie peut se contracter en consommant de la viande contaminée mal cuite, des fruits et légumes mal lavés ou de l’eau souillée, mais également par contact avec le chat.
Une fois qu’une personne a été contaminée par la toxoplasmose, elle sera comme « immunisée ». C’est-à-dire que l’individu va contracter la pathologie une fois, laquelle passera inaperçue dans 80% des cas, et ne pourra plus en souffrir de nouveau (à l’exception des patients fortement immunodéprimés, chez qui le parasite pourra réapparaître). Ainsi, il est estimé que 50% des Français seraient « séropositifs » à la toxoplasmose, et donc littéralement immunisés.
A savoir ! Le terme séropositif désigne la présence d’anticorps permettant de lutter contre un organisme dans le sérum, donc dans le sang du patient. Ce terme n’est pas spécifique au virus du sida.
Chez la femme enceinte, le risque est que le parasite, nommé Toxoplasma gondii, passe dans le placenta et atteigne le fœtus, qui ne dispose pas encore d’un système immunitaire « mature » et qui ne pourra alors pas se protéger.
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Le chat est-il dangereux ?
Chez la plupart des animaux contaminés, le parasite se retrouve sous forme de kyste et peut rester latent, caché dans les muscles. Chez les chats considérés comme « chasseurs », c’est-à-dire qui chassent et mangent leur proie, le risque est qu’ils ingèrent ces kystes et qu’ils soient contaminés. Pour le parasite, le chat représente un hôte définitif. Il peut ainsi se multiplier via le félin, conduisant à l’émission d’oocystes, sortes d’œufs qui se retrouvent dans les selles du chat et qui vont pouvoir contaminer l’homme. Les oocystes n’auront un réel pouvoir infectieux seulement 1 à 5 jours après avoir été évacués du corps du chat. D’où l’importance de bien nettoyer la caisse quotidiennement, de préférence avec des gants et à l’eau chaude.
C’est essentiellement chez le chaton que l’infection par Toxoplasma gondii conduit à l’émission d’oocyste. Ainsi, le chat adulte ne présente qu’un risque très faible de contamination pour l’homme. Le risque étant d’autant plus faible chez les chats d’appartement, uniquement nourris par nourriture industrielle.
Avant toute interrogation du risque du chat pour la femme enceinte, il est important de réaliser un examen sérologique (par prise de sang), pour établir si la femme est séropositive donc non à risque, ou séronégative, auquel cas, il faudra prendre des précautions.
S’il est important de rester vigilant, il est nécessaire de garder en tête que le risque apporté par le chat reste minime. En effet, seulement 25 à 45% des chats seraient infectés par le parasite à l’origine de la toxoplasmose et en respectant les recommandations, le risque peut être d’autant plus affaibli.
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Comment prévenir la toxoplasmose ?
Gestes de prévention :
Si vous n’êtes pas déjà « immunisé », quelques gestes de prévention à adopter au quotidien existent :
– Bien se laver les mains: il s’agit du premier geste de prévention indispensable. Il est d’autant plus important de le respecter après avoir manipulé de la viande crue, des fruits et légumes souillés par la terre et après avoir jardiné, et bien évidemment avant chaque repas ;
– Porter des gants pour jardiner ou pour tout contact avec de la terre ;
– Laver tous les jours, avec des gants, le bac à litière du chat avec de l’eau bouillante. Il vous est même conseillé de demander à quelqu’un de le faire pour vous ;
– Bien cuire à cœur tout type de viande, rouge ou blanche (éviter la cuisson des viandes au micro-onde) ;
– Laver les fruits, légumes, plantes aromatiques à grande eau, pour éliminer toute trace de terre ;
– Laver à grande eau les ustensiles de cuisine et les plans de travail après chaque utilisation ;
Autres recommandations :
– La congélation: le fait de congeler les aliments à une température inférieure à 18°C permet la destruction des kystes du parasite ;
– Lors des repas en dehors de chez vous, évitez les crudités et préférez les légumes cuits. De la même manière, ne consommez que de la viande bien cuite ;
D’autre part, certains aliments sont déconseillés, tels que le lait de chèvre cru, les viandes marinées, saumurée ou fumée, ainsi que les huitres, les moules et autres mollusques consommés crus.
Pour conclure, si le félin reste un facteur de risque pour la toxoplasmose, il est possible pour une femme enceinte séronégative de continuer de vivre avec son chat, tout en limitant les contacts avec celui-ci et en respectant bien les conseils d’hygiène.
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Clémence R. Pharmacienne
Sources :
Toxoplasmose : définition, symptômes et complications possibles. Ameli Santé. 18 février 2015
Synthèse actualisée des recommandations de prévention de la toxoplasmose chez la femme enceinte. Ameli Santé. Consulté le 05 aout 2016
wow tres intéressanbt
bravo
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Bonjour,
Petite remarque de ma part.
« En effet, seulement 25 à 45% des chats seraient infectés par le parasite à l’origine de la toxoplasmose … »
25 à 45%, …, seulement ? Entre 0 et 5 % encore ça passe, mais là c’est un quart voire la moitié des chats, c’est énorme. « Seulement » n’est ici qu’un euphémise, le chat représente bien un danger ici de transmission, et pas des moindres. Autant éviter le contact avec eux lorsque l’on est une personne à risque (femme enceinte, personne avec un SIDA, etc.)
Si 25 à 45% de la population avait des parasites, on n’emploierait certainement pas le même vocabulaire. On parle de pandémie à ce niveau (le SIDA touche 25% de la population en Afrique et est qualifié de pandémie). Par chance la maladie ne représente pas un risque pour tout le monde. Dans le cas contraire on ferait la même chose qu’avec les rats en période de peste. A savoir élimination systématique des chats sans proprio.
Bonjour,
Petite remarque de ma part.
« En effet, seulement 25 à 45% des chats seraient infectés par le parasite à l’origine de la toxoplasmose … »
25 à 45%, …, seulement ? Entre 0 et 5 % encore ça passe, mais là c’est un quart voire la moitié des chats, c’est énorme. « Seulement » n’est ici qu’un euphémise, le chat représente bien un danger ici de transmission, et pas des moindres. Autant éviter le contact avec eux lorsque l’on est une personne à risque (femme enceinte, personne avec un SIDA, etc.)
Si 25 à 45% de la population avait des parasites, on n’emploierait certainement pas le même vocabulaire. On parle de pandémie à ce niveau (le SIDA touche 25% de la population en Afrique et est qualifié de pandémie). Par chance la maladie ne représente pas un risque pour tout le monde. Dans le cas contraire on ferait la même chose qu’avec les rats en période de peste. A savoir élimination systématique des chats sans proprio.
La toxoplasmose peut se transmettre ausri par greffe d’organes mais aussi par transfusion sanguine et par voie verticale (de la mère à l’enfant )
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