Prescrite dès la naissance en prévention du rachitisme, la vitamine D est essentielle à la croissance osseuse du nourrisson. Son administration requiert cependant une grande vigilance de la part des parents en raison du risque de surdosage. Loin d’être anodin, un excès en vitamine D peut en effet avoir de graves conséquences sur la santé de l’enfant. C’est le sens de la nouvelle alerte de l’Anses qui exhorte les parents à respecter les doses recommandées.
Vitamine D : essentielle à la croissance des bébés
Prescrite dès la naissance en prévention du rachitisme, la vitamine D est essentielle au développement de l’enfant. Si elle assure le bon fonctionnement des muscles, elle joue chez l’enfant un rôle primordial dans la croissance de ses os et de ses dents. C’est dire combien un apport suffisant en vitamine D est important !
Mais nos habitudes de vie modernes et urbaines créent bien souvent des carences en vitamine D, particulièrement en automne et en hiver où le faible ensoleillement ne suffit pas à combler l’ensemble de nos besoins. Pour éviter tout risque de carence chez le bébé, une supplémentation en vitamine D est réalisée de manière systématique dès sa naissance, quel que soit son mode d’alimentation (lait maternel ou lait infantile).
À savoir ! Les doses recommandées en vitamine D entre 0 à 18 ans oscillent entre 400 et 800 UI par jour pour un enfant en bonne santé et sans facteur de risque. Chez les nourrissons, l’administration quotidienne de vitamine D se fait généralement sous forme de gouttes. Les enfants plus grands se voient proposer des ampoules à prendre de manière plus espacée en fonction du dosage.
Surdosage : un risque bien réel
L’administration de vitamine D requiert cependant une grande vigilance de la part des parents en raison du risque de surdosage. Loin d’être anodin, un excès en vitamine D peut en effet avoir de graves répercussions sur la santé de l’enfant voire menacer son pronostic vital.
À savoir ! Un apport excessif en vitamine D risque d’entraîner un taux excessif de calcium dans le sang, à l’origine d’une hypercalcémie sévère. Cette manifestation peut s’accompagner d’une atteinte rénale (lithiase ou néphrocalcinose) nécessitant dans certains cas une hospitalisation.
Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance, l’Anses a récemment enregistré trois nouveaux signalements de surdosage à la vitamine D chez des nourrissons. Les bébés ont souffert d’hypercalcémie sévère (excès de calcium dans le sang) suite à un mésusage de compléments alimentaires contenant de la vitamine D.
À savoir ! On considère qu’il y a surdosage au-delà de deux fois la dose recommandée.
Administration de vitamine D : quelques conseils à suivre
Vu la sévérité des effets indésirables rapportés et dans l’objectif de limiter au maximum les risques de surdosage, l’Anses renouvelle son alerte lancée début 2021 suite au signalement de trois autres cas similaires. L’accent est mis une nouvelle fois sur l’importance de :
- Veiller à ce que l’apport en vitamine D se fasse uniquement sur prescription d’un professionnel de santé.
- Privilégier la prise de médicaments à celle de compléments alimentaires. Les médicaments garantissent en effet une sécurité de fabrication et une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi et de risque d’effets indésirables. Il conviendra donc d’éviter de donner à son enfant de la vitamine D sous forme de complément alimentaire en vente libre.
- Bien contrôler chaque jour les doses données à son enfant.
- Ne pas multiplier la prise de produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient affecter sa fonction rénale.
Il conviendra enfin de se montrer extrêmement vigilant lors de l’achat de produits dans les circuits non traditionnels (comme les boutiques en ligne par exemple) et en l’absence de conseils individualisés émanant d’un professionnel de santé.
Publié le 27 septembre 2021 par MORGANE G. Mis à jour par DÉBORAH L., Docteur en pharmacie, le 4 avril 2023.
– Vitamine D : des intoxications chroniques de nourrissons dues à un mésusage de compléments alimentaires. vigilanses.anses.fr. Consulté le 29 mars 2023.
Chère Morgane,
Je tiens à vous remercier pour la qualité de votre article « »Vitamine D chez les nourrissons : attention au surdosage ! ».
Il est détaillé, bien documenté et accessible.
Je me permets de porter à votre attention une maladresse hélas courante dans l’emploi du vocabulaire.
En effet, on peut lire l’expression « lait maternisé », or celle-ci est interdite depuis 1981 par le Code de l’OMS.
Il convient d’employer des termes tels que lait artificiel, lait industriel, préparation pour nourrisson, préparation commerciale pour nourrissons, lait infantile.
Croyez-vous qu’il soit possible de rectifier l’article en ce sens ?
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ma remarque, je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
Carole Hervé
Chère Morgane,
Je tiens à vous remercier pour la qualité de votre article « »Vitamine D chez les nourrissons : attention au surdosage ! ».
Il est détaillé, bien documenté et accessible.
Je me permets de porter à votre attention une maladresse hélas courante dans l’emploi du vocabulaire.
En effet, on peut lire l’expression « lait maternisé », or celle-ci est interdite depuis 1981 par le Code de l’OMS.
Il convient d’employer des termes tels que lait artificiel, lait industriel, préparation pour nourrisson, préparation commerciale pour nourrissons, lait infantile.
Croyez-vous qu’il soit possible de rectifier l’article en ce sens ?
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ma remarque, je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
Carole Hervé
Bonjour Carole,
Merci pour votre message.
Nous venons de rectifier l’article.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
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