Privilégiez l’huile d’olive dans la prévention de l’Alzheimer !

Actualités Conseils nutrition Neurologie Santé naturelle

Rédigé par Lucie B. et publié le 27 juin 2017

Largement consommée à travers le monde, l’huile d’olive provient des précieuses olives dont la culture est surtout répandue dans le bassin méditerranéen. Nous prenons progressivement conscience des multiples vertus que peut offrir un régime riche en huile d’olive dans les différentes aires thérapeutiques. Récemment, une nouvelle étude publiée par l’American Neurological Association (ANA) a dévoilé des effets encore plus impressionnants de cette huile sur les principaux symptômes favorisant Alzheimer. Santé sur le Net vous explique en détails les résultats de cette prometteuse étude….

huile d'olive prévention maladie d'Alzheimer

Plus aucune excuse d’omettre l’huile d’olive dans vos repas !

Souvent surnommée par défaut la « graisse saine », pour autant, seulement une minorité de la population planétaire consomme cette huile lors de ses repas.

En matière de nutrition, les experts sont pourtant nombreux à recommander l’usage de l’huile d’olive aux autres sources graisseuses telles que le beurre ou pire encore l’huile végétale. En effet, plusieurs études ont déjà pointé du doigt la toxicité de l’huile végétale qui relâche, lors de la cuisson, des concentrations importantes de substances chimiques, dont font partie les aldéhydes. Un lien important entre leur quantité et le développement de cancers, démence ou encore maladies cardio-vasculaires a été soulevé par les scientifiques.

De ce fait, comparé à ses « concurrents », l’huile d’olive est extrêmement saine. Non seulement, elle est saine d’un point de vue nutritionnel (apport d’énergie vitale à l’organisme) mais aussi d’un point de vue diététique (conservation d’un régime alimentaire équilibré).

Plusieurs éléments permettent aux individus qui la consomment de préserver leur santé naturellement mais aussi de conserver un poids optimal (dû à la sensation de satiété qu’elle apporte) :

  1. Apport en acides gras surtout mono-insaturés dont l’acide oléique ou oméga 9 ;
  2. Apport important en antioxydants dont les polyphénols ;
  3. Apport en vitamines A, C et E majoritairement.

Ajouté à ces bienfaits, notons que l’huile d’olive est aussi reconnue comme un excellent anti-âge et détoxifiant de l’organisme !

Ainsi, au regard de toutes ces informations, les utilisateurs ne devraient plus se poser aucune question quant aux bénéfices de son utilisation. Ce produit goûteux devrait dorénavant figurer dans tous les placards de cuisine et son utilisation devenir systématique dans les repas.

Mais, au-delà de la prévention de la santé et sans grand étonnement, l’huile d’olive a aussi été exploitée dans un autre cadre qui est celui des maladies neurodégénératives dont notamment la maladie d’Alzheimer.

Lire aussiL’olivier, un antibiotique naturel ?

Des effets précliniques intéressants pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer

Les effets internes sur l’organisme de l’adoption d’un régime méditerranéen à base d’huile d’olive sont multiples. Une réduction de la pression sanguine, de l’inflammation des artères ou même la destruction des cellules cancéreuses ont déjà été démontrées. Mais, ce qui est encore plus spectaculaire, c’est de pouvoir agir sur des maladies encore incurables à ce jour !

Une équipe américaine travaillant sans relâche sur la maladie d’Alzheimer s’est lancée dans une nouvelle expérimentation animale impliquant cette fameuse huile !

L’étude a été menée sur un modèle animal murin et répartie en deux groupes de souris (dont l’un a été soumis, à l’âge de 6 mois, à un régime riche en huile d’olive) qui sont tous les deux biologiquement prédisposés à développer la pathologie Alzheimer.

A l’âge de 9 et 12 mois, les chercheurs ont testé d’une part leurs capacités d’apprentissage et de mémoire (à travers une série de tâches comportementales) et d’autre part, analysé leur tissu cérébral.

Les résultats ont significativement affiché une meilleure performance mnésique et intellectuelle des souris soumises au régime à base d’huile d’olive.

Par ailleurs, concernant l’analyse de leur tissu cérébral, une meilleure connectivité neuronale a été observée chez ces mêmes souris contrairement à celles dépourvues d’huile d’olive.

Néanmoins, des observations encore plus remarquables ont été relevées dans cette étude ! Chez les souris ayant absorbé l’huile d’olive, une importante réduction de la quantité de plaques amyloïdes et de protéines Tau phosphorylées (qui sont des marqueurs majeurs responsables du développement de la maladie d’Alzheimer) a été constatée par les chercheurs.

En prenant en compte ces résultats, ils se sont interrogés sur l’action possible de l’huile d’olive dans les mécanismes moléculaires de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, l’hypothèse émise serait que l’huile d’olive agisse directement sur le déclenchement du processus d’autophagie cellulaire.

A savoir ! L’autophagie cellulaire est un mécanisme physiologique qui correspond à la dégradation interne des cellules de l’organisme par des petites molécules, appelées les lysosomes. Cette dégradation peut se produire dans différents contextes, que ce soit lors d’une carence en nutriments (soit la dégradation se déclenche lorsque les cellules n’ont plus l’énergie requise à leur bon fonctionnement) ou bien encore dans le cas de l’élimination de certains pathogènes intracellulaires.

Ainsi, en agissant sur ce processus d’autophagie, cela donne peu de chance aux plaques amyloïdes et aux protéines Tau phosphorylées de s’accumuler davantage dans le cerveau des patients ou même de s’installer chez des individus indemnes de la maladie.

Cette nouvelle découverte est très enrichissante à différents niveaux. Non seulement elle indique que la consommation d’huile d’olive permettrait enfin de prévenir la maladie d’Alzheimer mais surtout, elle sous-entend, pour la communauté scientifique, que la réduction de l’autophagie serait un des marqueurs clés intervenant dans le début de la maladie d’Alzheimer.

Bien que ces premiers résultats soient prometteurs, d’autres études doivent cependant être menées en passant par exemple sur un autre type de modèle pour valider les effets de l’huile d’olive dans le traitement thérapeutique de cette maladie.

Lire aussiChampignons et raisins, des aliments anti-Alzheimer ?

Choisir une huile de bonne qualité, oui mais comment ?

Que l’huile d’olive possède des propriétés médicinales en usage externe et interne de notre corps, n’est plus un secret pour personne !

Mais attention, pour que l’huile procure tous les bienfaits cités précédemment, il est nécessaire qu’elle soit de bonne qualité.

Santé sur le Net vous aide à y voir plus clair sur les différents types d’huiles d’olive qu’il faut privilégier pour accompagner vos différents plats en toute sécurité :

  1. Huile d’olive vierge extra : c’est le top du top ! Issue d’une première pression à froid (souvent par moyen mécanique), elle présente un taux d’acidité inférieur à 0,8% (ce qui signifie en moyenne 0,8 g d’acides oléique pour 100 g d’huile) ainsi qu’une couleur, une saveur et un arôme parfaits. Elle peut être filtrée ou non. Elle conserve toutes les propriétés naturelles nécessaires pour une santé optimale !
    C’est donc l’huile par excellence pour accompagner tous vos petits plats !
  2. Huile d’olive vierge : selon le degré d’acidité, elle présente plus ou moins de défauts sensoriels. Son acidité peut atteindre jusqu’à 1,5 g d’acides oléique pour 100 g d’huile.
    Les experts la recommandent car elle conserve tout de même certaines propriétés naturelles en fonction du degré d’acidité figurant sur l’étiquette de fabrication.
  3. Huile d’olive vierge “courante” : possède plus d’un défaut.
    Son acidité peut atteindre jusqu’à 3,3 g d’acides oléique pour 100 g d’huile.
    Son utilisation est plutôt déconseillée lors d’une consommation alimentaire.
  4. Huile d’olive vierge dit lampante (impossible de la consommer) : c’est une huile d’olive vierge mais non propre à la consommation du fait de la méthode d’extraction utilisée, de son odeur, de son goût défectueux, ou de son taux d’acidité supérieur à 2%. Ses caractéristiques sont médiocres. Elle est destinée aux industries de raffinage ou à des utilisations techniques.
  5. Huile d’olive raffinée : l’huile d’olive raffinée est issue du raffinage de l’huile d’olive lampante que l’on mélange à une certaine quantité d’huile d’olive vierge afin de lui donner couleur, saveur et arôme, ce qui donne l’huile d’olive, dont le taux d’acidité doit être inférieur à 1%.
    Le problème majeur rencontré avec ce type d’huile est la dévalorisation de ses propriétés de par l’altération des vitamines et autres substances utiles qu’elle contient.
  6. L’huile pure d’olive : c’est un mélange d’huiles d’olive raffinées et d’huiles d’olive vierges prêtent à la consommation. Son acidité est supérieure à celle de l’huile d’olive raffinée.

A noter ! Le taux d’acidité de l’huile d’olive détermine en majeure partie sa qualité, plus le taux sera faible meilleur sera l’huile. Selon la définition de l’Union Européenne, un degré d’acidité est exprimé en nombre de grammes d’acides oléique libres contenus dans 100 g d’huile et converti en pourcentage.

A noter ! Les huiles d’olive raffinées ne possèdent aucun bienfait pour la santé. Pendant le procédé de raffinage, toutes les propriétés bénéfiques ainsi que l’arôme qui leur sont associés sont rapidement éliminés. Prudence sur son usage !

Avec l’ensemble de ces informations, prenez dès aujourd’hui l’habitude d’intégrer l’huile d’olive dans la préparation de vos plats préférés !

Lucie B., Biologiste spécialisée en E-santé

Source
– xtra-virgin olive oil ameliorates cognition and neuropathology of the 3xTg mice: role of autophagy. onlinelibrary.wiley.com. Consulté le 27 juin 2017.
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *