Cancer du sein : quelles pratiques sportives sont compatibles avec la maladie ?
Les traitements du cancer du sein peuvent être éprouvants, tant sur le plan physique que psychologique. Fatigue, perte musculaire, moral en berne… autant de conséquences qui pèsent sur la qualité de vie. Véritable soin de support, l’activité physique fait aujourd’hui partie intégrante de nombreux plans de traitement. Faire du sport pendant un cancer du sein est non seulement possible, mais particulièrement recommandé. Quels sont ses bénéfices concrets ? Quels sports sont autorisés ? Comment se faire accompagner ?
L’activité physique et ses bénéfices dans le cancer du sein
L’activité physique apporte de nombreux bienfaits pour la santé : amélioration des capacités cardiorespiratoires, maintien de la masse musculaire, meilleure régulation du stress et du sommeil. Dans le contexte du cancer du sein, ces bénéfices prennent une dimension particulière.
Les études montrent que l’activité physique adaptée contribue à :
- Réduire la fatigue liée aux traitements, jusqu’à près de — 30 % ;
- Limiter les effets secondaires, comme la perte osseuse, la prise de poids ou les troubles métaboliques ;
- Prévenir certaines complications, notamment le lymphœdème du bras après une chirurgie mammaire ;
- Renforcer le bien-être psychologique, en minorant les symptômes anxieux et dépressifs ;
- Diminuer le risque de récidive, estimé à -24 % par rapport aux patientes sédentaires.
Le sport est un véritable complément thérapeutique, au même titre que la nutrition ou le soutien psychologique.
Quels sports pratiquer pendant ou après un cancer du sein ?
La compatibilité entre sport et cancer du sein dépend de l’état de santé, du stade de la maladie et des traitements suivis. De nombreuses disciplines sont possibles, à intensité modérée, avec une adaptation individuelle :
- La marche nordique ou la marche simple : accessibles à toutes, elles favorisent l’endurance et le contact avec l’extérieur.
- Le vélo, la natation ou le yoga : excellents pour améliorer la respiration, le tonus et la mobilité articulaire.
- Le renforcement musculaire léger : utile pour maintenir la masse musculaire et soutenir le métabolisme.
- Des activités collectives spécifiques : l’escrime ou le dragon-boat, très pratiqués dans les associations de patientes, renforcent la cohésion et améliorent la mobilité du bras opéré.
Ces pratiques, loin d’être réservées aux sportives confirmées, sont accessibles dès lors qu’elles sont encadrées par des professionnels et adaptées aux capacités de chacune. Même une activité douce comme la marche quotidienne apporte déjà des bénéfices tangibles.
L’activité physique adaptée (APA) : un dispositif clé dans le cancer du sein
L’activité physique adaptée (APA) est aujourd’hui intégrée dans la prise en charge du cancer du sein. Elle peut être prescrite par le médecin traitant ou l’oncologue, qui précise les objectifs recherchés et les éventuelles contre-indications.
Encadrée par des éducateurs spécialisés en sport santé, l’APA repose sur un programme personnalisé, qui combine souvent :
- Des séances d’endurance douce (marche, vélo, natation) ;
- Du renforcement musculaire ciblé ;
- Des exercices d’étirement pour préserver la mobilité.
Cette prise en charge se déroule parfois en lien avec d’autres professionnels (kinésithérapeutes, diététiciens, psychologues), au sein de centres de soins ou d’associations. Certaines mutuelles et collectivités locales participent au financement des séances.
Les patientes rapportent deux types de bénéfices :
- psychosociaux, grâce à la reprise de confiance en soi et aux liens créés avec d’autres femmes touchées par la même maladie.
- physiques, avec un meilleur souffle, une meilleure tolérance aux traitements et un retour progressif à l’autonomie ;
– Certaines mutuelles proposent un remboursement partiel ou total de programmes APA.
– Les collectivités locales (mairies, départements, régions) peuvent financer des dispositifs de sport santé pour les patientes atteintes de cancer.
– Des associations ou fondations offrent parfois un accompagnement gratuit ou à tarif réduit dans le cadre d’Octobre Rose ou de projets spécifiques.
L’activité physique n’est pas seulement possible pendant ou après un cancer du sein : elle est bénéfique et recommandée. En diminuant les effets secondaires, en soutenant le moral et en limitant le risque de récidive, elle s’impose comme un allié essentiel du parcours de soins. Le défi reste désormais d’élargir son accessibilité, pour que chaque patiente puisse en bénéficier.
– Mon programme sportif pendant mon cancer du sein. www.centreleonberard.fr. Consulté le 30 septembre 2025.
– Activité physique adaptée dans le cancer du sein. www.vidal.fr. Consulté le 30 septembre 2025.
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