Cinq bonnes nouvelles en santé depuis la rentrée scolaire

Dans le domaine médical, la France continue de progresser, autant sur la recherche et l’innovation que sur le renforcement des soins. En cet automne 2025, plusieurs avancées médicales majeures, portées par la science et la solidarité, viennent éclairer l’avenir.

Vers de nouvelles stratégies d’immunothérapie anticancéreuse ?

Une équipe dirigée par Fabrice Lejeune, directeur de recherche Inserm au sein du laboratoire Hétérogénéité, plasticité et résistance aux thérapies des cancers à Lille, a identifié une molécule capable d’induire la fabrication de protéines mutantes par les cellules cancéreuses.

Chez un modèle de cancer de souris, ils ont eu recours à une molécule appelée 2,6-diaminopurine (DAP), l’un des principes actifs contenus dans le champignon commun Lepista flaccida.

Ainsi, en produisant des protéines mutantes spécifiques, les cellules tumorales sont repérées par le système immunitaire qui déclenche à son tour une réponse ciblée afin de détruire ces cellules cancéreuses. Ces premiers essais chez le modèle murin ont permis de ralentir la croissance tumorale.

« Ces résultats constituent une étape importante vers de nouvelles stratégies d’immunothérapie anticancéreuse. Des travaux complémentaires seront nécessaires pour évaluer l’efficacité et la sécurité de cette approche chez l’être humain » explique Fabrice Lejeune.

Renforcer l’accès aux soins avec les maisons France santé

Le 30 octobre, Sébastien Lecornu, Premier ministre, a annoncé vouloir consacrer 130 millions d’euros supplémentaires aux maisons de santé. L’objectif ? Faire face à la désertification médicale et assurer un accès aux soins à moins de 30 minutes en voiture du domicile de chaque citoyen. Ces structures, déjà existantes, recevront chacune une enveloppe de 50 000 euros, un budget nécessaire pour accompagner la venue de nouveau soignant.

« Parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c’est la pharmacie » a précisé Sébastien Lecornu lors d’un déplacement à Carentan le 30 octobre.

Avant d’ajouter : « Je souhaite qu’on ait globalement 15 à 20 maisons France santé qui soient agréées d’ici à Noël par département. On doit avoir une montée en puissance très rapide pour atteindre les 2 000 maisons en 2026 ».

Chikungunya : début de l’accalmie en France Métropolitaine

A la fin octobre, Santé  Publique  France soulignait qu’aucun nouveau foyer de Chikungunya n’avait été enregistré ces derniers jours en métropole. Une accalmie bienvenue quand on sait que cette maladie, transmise par le moustique tigre, circulait depuis plusieurs mois à un niveau jamais vu dans l’Hexagone.

« Le nombre de cas augmente encore très légèrement, mais c’est la première fois depuis plusieurs mois qu’aucun nouveau foyer n’est signalé dans l’Hexagone, laissant entrevoir la fin de la circulation de la maladie sur le territoire pour l’année 2025 » précise l’agence sanitaire.

Un retour à la normale semble aussi se profiler pour la fièvre du Nil occidental, transmise par le moustique Culex.

Soutenir la Recherche médicale

Dans le cadre du plan France 2030, le dispositif des Chaires d’excellence en Biologie et Santé a attribué 15 nouvelles chaires à des chercheurs avec le financement de projets de recherche biomédicale sur cinq ans. Des financements compris entre 2 et 5 millions d’euros.

Les projets soutiennent la Recherche dans le domaine de l’oncologie (six projets pourraient permettre des avancées dans le domaine) et les maladies neurodégénératives (cinq projets y sont consacrés) comme la maladie de Huntington et la maladie de Charcot.

Pour rappel, ce dispositif, opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR), a pour ambition de financer, au total, une quarantaine de chaires pour un budget total de 80 millions d’euros.

Sclérose en plaques : découverte d’une nouvelle cible thérapeutique

Une équipe toulousaine de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Toulouse a identifié un rôle insoupçonné de certains lymphocytes, un type de cellules immunitaires, dans la sclérose en plaques.

Leurs travaux sur les lymphocytes T folliculaires régulateurs ou Tfr pourraient ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques comme la prédiction de la survenue d’une poussée. Mais aussi, la réduction de la fréquence de ces poussées inflammatoires en bloquant l’action des Tfr ou en régulant leur influence sur les lymphocytes B mémoire.