COVID-19 : que valent les tests salivaires ?

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Rédigé par Deborah L. et publié le 4 octobre 2020

Alors que l’épidémie de COVID-19 ne cesse de progresser en France et dans le monde, on ne peut que constater les difficultés inhérentes aux tests de dépistage : files d’attentes interminables, prélèvements naso-pharyngés parfois difficiles et désagréables, délais d’obtention des résultats de plus en longs… Dans ce contexte, de nouveaux types de tests commencent à apparaître parmi lesquels les tests salivaires sur lesquels la HAS vient de rendre un avis.

médecin insérant un écouvillon dans la bouche d'un enfant

L’arrivée de nouveaux tests par prélèvements salivaires

Alors que l’épidémie de COVID-19 ne cesse de progresser en France et dans le monde, on ne peut que constater les difficultés inhérentes aux tests de dépistage actuels : files d’attentes interminables, prélèvements naso-pharyngés parfois difficiles et désagréables, délais d’obtention des résultats de plus en longs… Dans ce contexte, de nouveaux types de tests de dépistage commencent à apparaître parmi lesquels les tests virologiques sur prélèvement salivaire.

Ces nouveaux tests de dépistage présentent plusieurs intérêts en pratique :

    • Faciliter les prélèvements : le prélèvement salivaire est réalisé par crachat simple, par crachat bronchique ou par pipetage de la salive;
  • Réduire les risques de contamination du personnel soignant;
  • Etre moins désagréables pour les patients.

En plus de faciliter les prélèvements sur les patients, ce nouveau type de tests permettrait de faciliter l’analyse des échantillons recueillis. Dans les deux cas, la HAS devra se prononcer sur la fiabilité de ces tests salivaires ainsi que sur la faisabilité de les intégrer au diagnostic et au dépistage de la COVID-19.

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Des tests salivaires mieux acceptés

Même si le prélèvement salivaire semble avoir une sensibilité moindre que le prélèvement naso-pharyngé pour détecter le virus, la HAS est aujourd’hui favorable à son utilisation et son remboursement pour le diagnostic des patients récemment symptomatiques (depuis moins de sept jours) et non hospitalisés.

Ce nouveau type de prélèvement, mieux accepté par la population, concernerait préférentiellement les personnes symptomatiques pour lesquelles le prélèvement nasopharyngé est difficile (enfants, personnes âgées, personnes présentant des troubles psychiatriques) voire impossible (car contre-indiqué).

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Des tests salivaires complémentaires aux tests naso-pharyngés

Le prélèvement salivaire présente une sensibilité moindre que le prélèvement naso-pharyngé pour détecter le virus sur des personnes symptomatiques. Il peut toutefois présenter un intérêt dans certaines situations, où cette moindre sensibilité peut être compensée par un nombre accru de tests réalisés. S’agissant des personnes asymptomatiques, le prélèvement naso-pharyngé reste en revanche le test de référence pour le diagnostic et le dépistage de l’infection à SARS-CoV-2 compte tenu de sa meilleure efficacité.

À savoir ! La HAS ne recommande pas les tests par prélèvement salivaire pour les personnes asymptomatiques, chez qui ils sont très peu performants (3 cas sur 4 non détectés).

L’analyse des études actuellement disponibles a permis à la HAS de rendre cet avis qui peut être sujet à révision en fonction des résultats définitifs de ces études. Une évaluation de la place des tests antigéniques dans la stratégie de diagnostic et de dépistage de la Covid-19 est également en cours et permettra de déterminer la place des tests virologiques sur prélèvement salivaire. Tout l’enjeu de ces investigations consistera à déterminer si le mode de prélèvement salivaire offre une aussi bonne fiabilité que le mode de prélèvement naso-pharyngé. Affaire à suivre…

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Déborah L., Docteur en Pharmacie

Source

– COVID-19 : les tests salivaires peuvent compléter les tests nasopharyngés chez les personnes symptomatiques. Communiqué de presse HAS. Consulté le 18 septembre 2018.

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