Dengue, une surveillance renforcée en France métropolitaine

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Rédigé par Estelle B. et publié le 16 septembre 2022

Près de 40 cas autochtones de dengue ont été détectés en France métropolitaine depuis le mois de juillet 2022. Une preuve du renforcement de la présence du moustique tigre dans un grand nombre de départements, mais aussi de l’intérêt d’une surveillance renforcée par les autorités de santé publique. Explications.

un moustique porteur de la dengue

La dengue, une maladie sous haute surveillance en France

La dengue est une maladie virale, transmise dans la grande majorité des cas lors de la piqûre par un moustique tigre. Dans plus de la moitié des cas, la dengue ne provoque aucun symptôme, mais dans 10 % des cas, elle peut entraîner :

  • Une fièvre supérieure à 38,5 °C ;
  • Une fatigue inexpliquée ;
  • Des maux de tête ;
  • Des nausées et des vomissements ;
  • Des douleurs musculaires et articulaires ;
  • Ainsi qu’une éruption cutanée, non systématique.

De manière exceptionnelle, les formes symptomatiques de dengue peuvent évoluer vers une forme sévère, potentiellement mortelle en 24 à 48 heures. Cette complication survient plus fréquemment chez les enfants, et lors d’une seconde infection par le virus.

Un dispositif de surveillance renforcée sous l’égide de Santé Publique France

L’existence de formes sévères de la dengue et l’arrivée du moustique tigre sur le territoire métropolitain depuis quelques années a justifié la mise en place d’une surveillance renforcée. C’est Santé Publique France qui assure et coordonne cette surveillance. Il s’agit du même type de dispositif que pour le virus Zika et le chikungunya. Par ailleurs, Santé Publique France est en lien avec les Agences Régionales de Santé (ARS). Ensemble, ils collectent les données relatives à la dengue dans les départements métropolitains entre le 1er mai et le 30 novembre de chaque année. L’objectif de cette surveillance est double. Dans un premier temps, il s’agit de recueillir des données épidémiologiques sur l’évolution du moustique tigre et des maladies vectorielles associées sur le territoire de la France métropolitaine. Dans un second temps, il faut favoriser un diagnostic précoce des cas de dengue. Le but est d’optimiser la prise en charge et prévenir les complications graves.

Près de 40 cas autochtones au cours de l’été 2022

En cette année 2022, entre le 1er mai et le 9 septembre, Santé Publique France a recensé 165 cas importés de dengue, dont 156 ont été diagnostiqués dans des départements où le moustique tigre est implanté de manière documentée. Parallèlement, ils ont identifié des cas autochtones :

  • Dans les Pyrénées Orientales, un seul cas ;
  • Dans les Hautes Pyrénées, un foyer de 4 cas entre mi-juillet et fin août ;
  • En Haute-Garonne, un autre foyer de 4 cas ayant touché une même famille à la fin août ;
  • Dans le Var, un foyer de 6 cas déclarés en début d’été ;
  • Ainsi que dans les Alpes Maritimes, avec un foyer de 21 cas identifiés en fin d’été.

L’identification de ces foyers conduit systématiquement à des recherches épidémiologiques et entomologiques. Un diagnostic des proches peut être mis en place, tandis que des actions de démoustication peuvent être lancées pour stopper le développement de la transmission. Alors que le moustique tigre est désormais implanté dans la majorité des départements métropolitains, la surveillance des cas de dengue est un moyen incontournable de lutte contre les maladies vectorielles transmises par les moustiques.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Chikungunya, dengue et zika – Données de la surveillance renforcée en France métropolitaine en 2022. www.santepubliquefrance.fr. Consulté le 16 septembre 2022.
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