Diversification alimentaire : nouvelles recommandations

Actualités Conseils nutrition

Rédigé par Morgane G. et publié le 20 septembre 2021

Santé publique France vient de dévoiler de nouvelles recommandations concernant la diversification alimentaire des enfants âgés de 4 mois à 3 ans. Étape importante dans la vie des enfants, la diversification alimentaire est souvent source de questionnement pour les parents. Quels aliments introduire en premier ? À quel rythme ? Quid des aliments allergènes ? Pour tous les jeunes parents, Santé sur le Net fait donc le point sur les nouvelles recommandations concernant l’alimentation des tout-petits.

diversification alimentaire des tout-petits

La diversification alimentaire : une étape importante pour les tout-petits

Les spécialistes sont unanimes, la manière dont est menée la diversification alimentaire va influencer la façon dont s’alimentera l’enfant sur le long terme : prise de bonnes ou de mauvaises habitudes alimentaires, développement du goût, tolérance aux allergènes… Les jeunes parents sont souvent soucieux de bien réussir cette étape importante dans la vie de leur enfant mais peuvent se trouver perdus face aux divers avis qu’ils peuvent entendre : il ne faut pas introduire les fruits rouges avant tel ou tel âge, il ne faut pas donner de gluten à un enfant de moins de 6 mois… Pour aider les parents à s’y retrouver, Santé publique France a émis de nouvelles recommandations concernant la diversification alimentaire des tout-petits. Ces recommandations se basent sur de nouvelles données scientifiques et ont été élaborées en collaboration avec des professionnels de santé.

Si auparavant on préconisait d’introduire en premier certains types d’aliments, il est désormais recommandé d’introduire toutes les familles d’aliments entre 4 et 6 mois, sans mettre de côté les aliments dits allergènes, comme les œufs, les arachides ou le gluten par exemple. Il est en effet montré que plus ces aliments sont introduits tôt dans la diversification, plus les enfants développent une tolérance, évitant ainsi l’apparition d’allergies alimentaires. Le bio est naturellement à privilégier et il est préférable de proposer des fruits et légumes de saison.

Lire aussiPas de lien entre le gluten, le psoriasis et la dermite atopique !

Varier les goûts et les textures

La diversification des textures est également possible à partir de 6-8 mois, soit 2 mois après le début de la diversification. Certains goûts ou certaines textures peuvent cependant être plus difficiles à accepter par l’enfant. En cas de refus d’un aliment, ne vous obstinez pas, mais n’hésitez pas à reproposer l’aliment les jours suivants, jusqu’à 10 fois, afin de laisser le temps à votre bébé de s’habituer à ces nouveaux goûts.

Les professionnels recommandent également d’ajouter systématiquement des matières grasses aux plats préparés « maison », en variant leur nature (huile de colza, de noix et d’olive, beurre, crème fraiche). Normalement, les préparations du commerce sont élaborées avec des nutritionnistes pour respecter les besoins des tout-petits et doivent donc contenir des matières grasses. En ajouter à défaut. Ainsi, les produits laitiers à 0% de matière grasse, écrémés ou demi-écrémé ne sont pas adaptés aux enfants de moins de 3 ans.

L’introduction de la viande et du poisson, entre 4 et 6 mois également, doit se faire très progressivement. Il faut veiller à ce que ces aliments soient toujours bien cuits. Les coquillages crus ou les préparations à base d’œufs crus sont à exclure chez les touts petits en raison notamment des risques de salmonellose.

Lire aussiL’alimentation des moins de trois ans passée au crible

Prendre de bonnes habitudes alimentaires dès le début

Si les enfants sont friands de produits sucrés, il est toutefois recommandé de les introduire le plus tardivement possible et dans tous les cas, de limiter leur consommation. Il en va de même pour les boissons sucrées du genre soda ou sirop. Le miel ne doit également pas être donné avant l’âge d’un an car il y a un risque de botulisme infantile, une maladie rare mais affectant le système nerveux.

Ne pas oublier que même si progressivement, l’alimentation de l’enfant va se rapprocher de celle des adultes, le lait maternel ou infantile doit rester présent jusqu’à l’âge de 3 ans. Sa quantité va ainsi diminuer au fur et à mesure. Entre 4 et 6 mois, le lait doit rester l’aliment principal. Vers 6/8 mois, les professionnels recommandent une quantité de 500 ml/j de lait, en complément de la diversification alimentaire. De 1 an à 3 ans la quantité est la même mais peut se composer d’une part de lait entier de vache.

Ne pas oublier que le repas doit rester un moment agréable et calme et que chaque enfant progresse à son rythme ! Dans ce cadre, il est également important à veiller à la qualité de l’environnement lors du repas, en évitant notamment la présence d’écrans, qu’il s’agisse d’une télévision allumée ou d’un smartphone.

Retrouvez tout le détail de la diversification alimentaire en fonction de l’âge de votre enfant sur le site mangerbouger.fr

Lire aussiAllaitement : les femmes suivent-elles les recommandations nutritionnelles ?

Morgane Gillard, rédactrice scientifique

Sources
– La diversification alimentaire de votre enfant. mangerbouger.fr. Consulté le 17 septembre 2021.
– Santé publique France accompagne les parents pour prendre en main les nouvelles recommandations sur la diversification alimentaire des tout-petits. santepubliquefrance.fr. Consulté le 17 septembre 2021.
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *