Des fruits et légumes pour réduire le risque de cancer du sein

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Rédigé par Deborah L. et publié le 5 août 2018

On ne cesse de louer les bienfaits de la consommation de 5 fruits et légumes par jour pour la bonne santé générale. Et si la consommation quotidienne importante de fruits et légumes pouvait également réduire le risque de survenue du cancer du sein chez la femme ? C’est ce que suggère une récente étude américaine publiée le mois dernier dans le International Journal of Cancer.

Une femme cache ses seins avec des fruits

Des études jusqu’à présent limitées

De nombreuses études menées précédemment ont analysé les vertus santé des fruits et légumes, et certaines d’entre elles ont déjà suggéré le lien entre consommation de fruits et légumes et prévention du cancer du sein.

Néanmoins, ces études étaient jusqu’à présent limitées car elles ne prenaient pas en compte des fruits et légumes spécifiques ainsi que des sous types agressifs de cancer du sein.

À savoir ! L’étude de l’expression des gènes impliqués dans le cancer du sein permet de proposer une classification dite “moléculaire” en sous-types. Actuellement, quatre sous-types sont bien individualisés (luminal, basal, HER2+, et normal). Certains sous-types sont néanmoins eux-mêmes hétérogènes et doivent être encore mieux décrits.

Dans ce contexte, une équipe de scientifiques américains a cherché à approfondir et préciser les raisons de recommander la consommation de quantités importantes de certains fruits et légumes pour la prévention du cancer du sein et de certaines de ses formes agressives.

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Lien entre fruits et légumes et réduction du risque de cancer du sein

Cette étude, publiée le 6 juillet dernier dans le journal International Journal of Cancer,  a eu pour objectif d’évaluer l’impact de la consommation quotidienne de fruits et légumes sur la réduction du risque de survenue du cancer du sein.

Pour mener à bien leurs recherches, les chercheurs de la Harvard T.H. Chan School of Public Health ont analysé les questionnaires alimentaires soumis tous les 4 ans par les participantes de l’étude Nurses’ Health Study (incluant 88 301 femmes et démarrée en 1980) et de l’étude Nurses’ Health Study II (93 844 femmes démarrée en 1991). Les données sur d’autres facteurs de risque potentiels du cancer du sein comme l’âge, le poids, le tabac et les antécédents familiaux ont été récoltées à partir des questionnaires bisannuels.

À savoir ! Les Nurses’ Health Study I et II désignent des études à grande échelle menées dans les années 80 et 90 et dans lesquelles les participantes devaient remplir un questionnaire très précis relatif à leurs habitudes alimentaires.

Les scientifiques ont ainsi pu constater que les femmes qui consommaient plus de 5,5 portions de fruits et légumes chaque jour avaient un risque moindre de cancer du sein que celles qui consommaient 2,5 portions quotidiennes ou moins. Les légumes crucifères comme le brocoli et légumes jaunes et oranges, étaient particulièrement associés à un risque moindre de cancer du sein.

À savoir ! Dans cette étude, une portion équivaut à la moitié d’une tasse de légumes crus ou cuits, ou la moitié d’une tasse de fruits cuits ou coupés en dés.

Les chercheurs ont ensuite analysé le statut du récepteur hormonal de la tumeur et le sous-type moléculaire afin de vérifier si les bénéfices de la consommation de fruits et légumes différaient parmi les nombreux sous-types de cancers du sein.

Les chercheurs ont ainsi pu dresser le constat suivant : une consommation plus élevée de fruits et légumes était associée à un risque moindre de tumeurs plus agressives (parmi lesquelles l’ER négative, l’HER2 enrichie et les tumeurs basal-like).

Cette équipe de scientifiques avait déjà relié réduction du risque de cancer et consommation plus élevée en fibres lors de précédentes recherches. Néanmoins, d’après eux, les bénéfices des fruits et légumes mis en évidence dans cette étude ne semblent pas reliés à leur contenu en fibres, ce qui laisse supposer que d’autres composants, comme les antioxydants et micronutriments pourraient également jouer un rôle.

« Alors qu’un régime important en fruits et légumes est associé à de nombreux autres bénéfices santé, nos résultats fournissent une raison de plus aux femmes d’augmenter leur consommation en fruits et légumes », conclut l’un des auteurs de l’étude.

Mesdames, à vos assiettes !

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Déborah L., Docteur en Pharmacie

– High fruit and vegetable consumption may reduce risk of breast cancer. Sciencedaily. Le 19 juillet 2018.