Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement prescrits dans la prévention et la prise en charge des problèmes gastro-intestinaux. Dans l’hexagone, entre 2010 et 2015, les utilisations d’IPP ont augmenté d’environ 27%, atteignant plus de 85 millions en 2015. Considérés comme sûrs et efficaces ils ne sont pas pour autant sans danger. Les résultats d’une étude réalisée par l’ANSM montrent que l’utilisation des IPP par la population française n’est pas en adéquation avec les recommandations.
Les IPP et leurs utilisations
Les IPP sont des médicaments qui réduisent la sécrétion acide gastrique. Les IPP agissent en réduisant la quantité d’acide qui est produite par l’estomac. Actuellement, cinq molécules sont disponibles : oméprazole, lansoprazole, rabéprazole, ésoméprazole.
Les IPP ont 4 indications principales chez l’adulte :
- Traitement du reflux gastro-oesophagien (RGO) et de l’oesophagite par reflux.
- Prévention et traitement des lésions gastroduodénales dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez les patients à risque.
- Traitement de l’ulcère gastrique et duodénal et l’éradication d’Helicobacter pylori.
- Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison.
À savoir ! Le syndrome de Zollinger-Ellison est un syndrome rare, caractérisé par des ulcères gastriques ou duodénaux graves induits par une sécrétion anormalement intense de gastrine.
Lire aussi – Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) remis en question
Les principaux résultats : attention aux effets indésirables des traitements à long terme
Les résultats de l’étude réalisée par l’ANSM montrent qu’en 2015, 15,8 millions de personnes, soit environ un quart de la population française ont utilisé au moins un médicament IPP obtenu sur prescription médicale. Près de la moitié (8 millions) d’entre elles étaient des utilisateurs incidents, c’est‐à‐dire qu’ils n’avaient pas consommé d’IPP auparavant. En 2015, l’âge moyen des utilisateurs initiant un traitement par IPP était de 49 ans, et 56% d’entre eux étaient des femmes.
Les molécules les plus utilisées à l’initiation du traitement étaient l’oméprazole (44%), l’ésoméprazole (30%), et le pantoprazole (14%). La durée conseillée du traitement initial par IPP était de 41 jours pour l’ensemble des nouveaux utilisateurs, et 65 jours pour les plus de 65 ans. Or, la durée de traitement s’est poursuivie au‐delà de 6 mois pour près de 310 000 utilisateurs incidents, soit 4%. Cette proportion atteignait 10% chez les plus de 65 ans.
Bien que la tolérance des IPP semble être démontrée à court terme, cette utilisation massive des IPP engendre des risques potentiels d’effets indésirables associés, en particulier chez les séniors et dans le cas de traitements à long terme.
Lire aussi – Traiter le reflux pour réduire le risque de cancer de l’œsophage
Alexana.A, Journaliste Scientifique
j ai un hernie hiatale on me soigne avec du rabeprazole est ce bon de continuer a long terme
Bonjour,
Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé. Nous ne sommes pas en mesure de répondre à votre question. Seul un médecin ayant pris connaissance de l’intégralité de votre dossier médical pourra vous répondre. Nous vous invitons à vous rapprocher de votre médecin.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
bonjour j ai pris du lanzor 10 ans du lanzoprazol 5 ans et du esoprazole depuis 2 ans apres avoir lu votre article je commence a me faire du soucis merci
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