Le 19 mai : journée mondiale de sensibilisation des MICI

Par |Publié le : 16 mai 2025|Dernière mise à jour : 15 mai 2025|3 min de lecture|

Chaque année, le 19 mai est la Journée mondiale de sensibilisation aux Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI). Cette journée vise à informer le grand public sur ces pathologies complexes et souvent invalidantes qui touchent des millions de personnes dans le monde. À travers des actions de sensibilisation, des conférences et des échanges entre patients et professionnels de santé, cet événement rappelle l’importance du dépistage, du suivi médical et du soutien aux malades. En levant le voile sur ces maladies invisibles, la Journée mondiale des MICI contribue à briser les tabous et à promouvoir la recherche.

Les MICI regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique

Les MICI maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, regroupent principalement la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH), deux affections caractérisées par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Cette inflammation résulte d’une dérégulation du système immunitaire intestinal. Il n’existe pas de traitement curatif, les médicaments actuels permettent généralement de contrôler et de soulager les symptômes. Les MICI évoluent par crises d’intensité et de durée variable, entrecoupées de phases de calme. Les symptômes incluent des douleurs abdominales, des diarrhées fréquentes, parfois sanglantes, ainsi que des atteintes de la région anale (fissures, abcès). La maladie est souvent accompagnée de fatigue, de fièvre et parfois de dénutrition. Malgré ces difficultés, plusieurs voies de recherche sont explorées pour améliorer la prise en charge des patients et réduire l’impact des poussées inflammatoires.

Chiffres concernant les MICI :

  • 15 % des crises sont sévères et nécessitent une hospitalisation.
  • 15 % des cas de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin concernent des enfants.
  • 55 % des cas de MICI touchent les femmes.
  • 20 à 50 % des patients y deviennent résistants aux traitements permettant de soulager les symptômes des MICI.
  • En France, 8 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Les études récentes sur le MICI montrent des résultats prometteurs

Alors que 20 à 50 % des patients atteints de MICI deviennent résistants aux traitements symptomatiques, un nouvel axe de recherche est mis en lumière par le Centre de recherche sur l’inflammation à Paris. Les microARN seraient abondamment présents dans l’intestin et appartiennent à la même famille que les ARN messagers (ARNm). Ils pourraient permettre d’intervenir directement au cœur de l’inflammation.

Les travaux menés par la chercheuse Émilie Viennois et son équipe ont révélé une production élevée de deux microARN spécifiques dans les selles de personnes atteintes d’une inflammation intestinale. Selon Émilie Viennois, ces microARN seraient particulièrement nombreux au cours du processus digestif, notamment au niveau du gros intestin, où ils pourraient déséquilibrer le microbiote intestinal et contribuer à l’inflammation.

« Nos résultats indiquent que ces deux microARN fécaux agissent directement sur le microbiote, et c’est cette perturbation qui favorise l’inflammation intestinale », explique-t-elle. Sur cette base, les chercheurs ont cherché à bloquer la production de ces microARN, observant une amélioration des symptômes inflammatoires.

En juillet 2024, un brevet international a été déposé pour protéger un nouveau concept de traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Ce traitement repose sur le blocage de deux microARN (miR-21 et let-7b). Les chercheurs doivent désormais évaluer si cette approche est plus efficace que les anti-inflammatoires actuels.

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Camille V.
Camille V.
Après de nombreuses années d'exercice en tant qu’aide-soignante et conseillère en aromathérapie, Camille, passionnée par l’univers de la santé, du bien-être et du développement personnel, s’est spécialisée dans la rédaction de contenus. Animée par l'envie de partager au plus grand nombre du contenu scientifique fiable à partir de ses connaissances et de sources vérifiées, tout en respect de notre charte HIC.