Les conséquences d’une mauvaise alimentation sur l’enfant

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Rédigé par Camille V. et publié le 17 mai 2024

Une mauvaise alimentation chez l’enfant peut provoquer des retards de croissance avec des séquelles physiques et parfois mentales. Selon les cas de malnutrition répertoriés chez les enfants âgés de moins de cinq ans, 52 millions sont concernés par l’émaciation (dont 17 millions par l’émaciation sévère) et 41 millions par le surpoids ou l’obésité.

mauvaise alimentation enfant

Une mauvaise alimentation chez l’enfant peut provoquer des retards de croissance avec des séquelles physiques et parfois mentales. Selon les cas de malnutrition répertoriés chez les enfants âgés de moins de cinq ans, 52 millions sont concernés par l’émaciation (dont 17 millions par l’émaciation sévère) et 41 millions par le surpoids ou l’obésité.

Les formes de malnutritions chez l’enfant

La malnutrition correspond à la balance entre les apports nutritionnels et les besoins physiologiques d’une bonne croissance chez l’enfant. Il est important de comprendre que les carences ou les excès nutritionnels peuvent avoir des conséquences graves chez le jeune enfant. En effet, ces problèmes d’alimentation peuvent engendrer des effets irréversibles sur son développement et sa santé à long terme. Les différents cas de malnutrition chez l’enfant peuvent se présenter sous différentes formes. Le retard de croissance, caractérisé par un faible rapport entre la taille et l’âge de l’enfant, indique un manque de nutriments nécessaires au bon développement physique. L’émaciation, quant à elle, se traduit par un faible rapport entre le poids et la taille, révélant une insuffisance pondérale. De plus, une insuffisance pondérale, soit un faible rapport entre le poids et l’âge, peut également être observée. Ces différentes formes de malnutritions sont souvent liées à des carences en micronutriments essentiels et une sous-alimentation. Enfin, le surpoids et l’obésité représentent des problèmes nutritionnels opposés, où le poids excède la norme attendue pour la taille.

L’impact et les raisons d’une malnutrition chez l’enfant de moins de 5 ans

Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, la croissance insuffisante du nourrisson due à une mauvaise alimentation entraîne une dénutrition de l’enfant, jusqu’à la mort. Environ 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans sont liés à la dénutrition. Elle affecte principalement les pays du tiers monde. L’émaciation chez un enfant se caractérise par une maigreur disproportionnée par rapport à sa taille, résultant d’une perte de poids rapide ou d’une incapacité à en prendre. Les cas sévères augmentent le risque de décès et un retard de développement. Quant au surpoids, il est majoritairement identifié dans les pays développés. Il peut être causé par plusieurs facteurs comme la situation familiale, la sédentarité, une alimentation riche en graisse et en sucre, ainsi que des prédispositions familiales. Le surpoids accroît le risque de maladies non transmissibles comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques (BPCO, asthme) et le diabète dans sa vie d’adulte. Dans tous les cas, une mauvaise alimentation peut favoriser des carences en micronutriments essentiels pour la croissance. Il est primordial de s’assurer que l’enfant bénéficie d’un régime alimentaire sain et adapté à ses besoins nutritionnels. Une alimentation équilibrée est cruciale pour son bon développement.

À savoir ! Le nombre d’enfants de moins de 5 ans en surpoids a connu une hausse de 26% entre 2000 et 2019, passant de 30,3 millions à 38,3 millions.

La prévention pour lutter contre toutes les formes de malnutritions infantiles

Les normes de croissance de l’enfant sont établies par l’OMS. Elles permettent de suivre et d’évaluer l’état nutritionnel de l’enfant dès sa naissance. Elles sont utilisées dans les cabinets médicaux, les cliniques et autres établissements de santé, ainsi que par les instituts de recherche, les organismes humanitaires de l’enfant et les ministères de la Santé. La malnutrition peut se manifester de multiples façons, mais la prévention reste la même :

  • Un allaitement maternel exclusif durant les deux premières années de vie est vivement recommandé.
  • Une alimentation équilibrée pour la maman.
  • Une introduction des aliments nutritifs, diversifiés et sains, sans sucre et sans graisses transformées.
  • Une activité physique régulière.
  • De bonnes conditions de vie. Il est important pour un enfant de grandir dans un environnement adéquat, avec un accès à des services de santé, d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement.

En Europe, 1 enfant sur 3 est atteint de surpoids ou d’obésité. L’UNICEF et l’OMS agissent contre l’obésité et le surpoids des enfants en misant sur la sensibilisation des populations. Ses programmes nutritionnels ont pour objectif la prévention de la malnutrition maternelle et infantile. L’UNICEF prévient la malnutrition des enfants tout au long de leur vie, de la petite enfance à l’adolescence. 31 pays ont intégré ou créé des programmes de prévention contre le surpoids et l’obésité.

Sources
– Prévention du surpoids et de l’obésité de l’enfant www.ameli.fr. Consulté le 12 mai 2024.
– Croissance de l’enfant. www.who.int. Consulté le 12 mai 2024.
– Obésité des enfants : l’urgence d’agir. www.france-assos-sante.org. Consulté le 12 mai 2024.
– Obésité de l’enfant : 5 constatations pour la Région européenne de l’OMS. www.who.int. Consulté le 12 mai 2024.