Les patients qui souffrent de dysmorphophobie passent volontiers plusieurs heures par jour à s’inquiéter des défauts perçus. Toutes les parties du corps peuvent être concernées par cette inquiétude. Le diagnostic de dysmorphophobie est évoqué lorsque le patient souffre de la situation ou perturbe son comportement. Une thérapie cognitivo-comportementale associée ou non à un médicament (souvent un antidépresseur) est souvent prescrite.
Définition et symptômes
Qu’est-ce que la dysmorphophobie ?
D’ordinaire, la peur est une émotion utile qui permet de nous protéger en nous poussant à agir ou à fuir face à un danger. Chaque individu a des peurs comme préférer l’escalier à l’ascenseur, être anxieux avant de prendre l’avion, etc. Dans la majorité des cas, chacun vit avec ses peurs et s’en accommode.
En revanche, lorsque la peur qui paralyse un individu en l’absence de réel danger prend des proportions démesurées ou impacte de manière importante sa vie (monopolise les pensées, influence les choix, etc.), alors elle devient pathologique. On parle de phobie.
Une phobie est un trouble anxieux. Une phobie est considérée comme grave et nécessitant une prise en charge lorsque cette dernière oblige l’individu en souffrance a restreindre ses activités et impacte sa qualité de vie de façon importante.
La dysmorphophobie appartient aux phobies dites simples qui représentent la majorité des phobies. Une phobie simple est une peur anormale et excessive d’un objet ou d’une situation telle que : certains animaux, le vide, l’eau, certains objets (miroir, aiguilles, etc.). En tout, il existerait près de 6 000 phobies simples différentes allant des plus répandues comme la claustrophobie aux plus rares et intrigantes, comme la dysmorphophobie.
Un patient souffrant de dysmorphophobie pense avoir un défaut esthétique qui en réalité n’existe pas ou est très léger. Dans un souci démesuré de son apparence, le patient va alors faire certaines choses de manière répétitive comme se regarder dans la glace, faire sa toilette avec insistance ou se comparer à d’autres individus.
L’éducation ainsi que l’environnement familial semblent jouer un rôle important dans l’apparition des phobies. En effet, bien que l’existence de facteurs génétiques n’ait pas été démontrée, un parent phobique peut transmettre une certaine vulnérabilité émotionnelle à son enfant sans le vouloir qui peut le prédisposer aux phobies. Ce type de trouble débute le plus souvent pendant l’adolescence. Les femmes sont plus fréquemment touchées. On estime que près de 2% de la population est concernée.
Quels symptômes ?
Les symptômes de dysmorphophobie peuvent se développer aussi bien soudainement que progressivement. Leur intensité est variable d’un individu à un autre, mais a plutôt tendance à persister sans prise en charge adaptée.
La dysmorphophobie se traduit souvent par :
- Une obsession sur le défaut perçu ;
- Un temps important passé à se regarder dans un miroir ou au contraire l’éviction de toute surface pouvant refléter son image ;
- Le camouflage du défaut (port d’un chapeau, d’une écharpe, etc.) ;
- De nombreuses consultations médicales ;
- Le recours à la chirurgie esthétique ;
- L’isolement social ;
- Une anxiété, dépression.
L’attention est généralement portée sur le visage ou la tête, mais elle peut se porter sur une ou plusieurs parties du corps, parfois en passant de l’une à l’autre. Par exemple, un patient atteint de dysmorphophobie peut être préoccupé par un début de calvitie, son acné, des rides et sa pilosité corporelle excessive en même temps. Un patient peut aussi focaliser son attention sur la taille ou la forme d’une partie de son corps comme le nez, les oreilles, les seins, etc. Ainsi, certains hommes ayant pourtant un physique athlétique sont persuadés d’être chétifs et tentent d’améliorer leur musculature par divers exercices : c’est la dysmorphie musculaire.
À savoir ! La plupart des patients atteints de dysmorphophobie sont réellement convaincus de leur laideur et n’ont pas conscience d’avoir en fait une apparence normale.
Concrètement, les patients de cette pathologie ont beaucoup de mal à contrôler leurs préoccupations et s’inquiètent de leurs défauts tous les jours pendant plusieurs heures. Cela peut parfois altérer les relations du patient avec son entourage. En effet, certains patients sont convaincus d’être fixés ou moqués en raison des défauts qu’ils pensent avoir. La plupart des patients passent beaucoup de temps devant un miroir, tandis que d’autres évitent au contraire de se regarder.
L’impact d’une telle pathologie peut être dramatique sur le patient. En effet, il peut, par exemple, être gêné d’apparaître en public et donc ne plus se rendre à l’école, au travail ou participer aux événements sociaux. Dans les cas les plus sévères, le patient ne sort de chez lui que la nuit, voire plus du tout pour ne pas être vu. Le risque d’un tel comportement est l’isolement social qui peut aboutir à des dépressions, des hospitalisations voire à un comportement suicidaire.
Diagnostic et traitement
Quel diagnostic ?
Le diagnostic de dysmorphophobie est souvent tardif à cause de la honte que les patients éprouvent à révéler leurs symptômes, ou à cause du fait que les patients croient sincèrement être laids.
Le diagnostic est clinique, et se base sur la présence des trois composantes de la phobie :
- L’anxiété d’anticipation. Le patient anticipe sa peur. Cette dernière peut être variée : peur de mourir, peur du malaise ou d’un accident, peur de perdre la maîtrise de soi, peur de devenir fou ;
- La réaction anxieuse en elle-même. Le comportement anxieux est variable en durée et intensité. La crise peut, par exemple, se manifester par 2 ou 3 symptômes comme une tachycardie, des vertiges et une sensation d’étouffement ;
- L’évitement pour calmer l’anxiété. Les patients adaptent ainsi leur comportement et évitent tous les lieux susceptibles d’être en hauteur.
Quel traitement ?
En cas d’impact trop important sur la qualité de vie des patients, les phobies nécessitent une prise en charge adaptée. Les thérapies cognitivo-comportementales associées à certaines techniques de relaxation ont déjà fait leurs preuves dans ce domaine. Parfois, un traitement médicamenteux peut être associé à la psychothérapie du patient.
La psychothérapie employée est choisie en fonction des besoins de chaque patient.
Ainsi, lorsque le patient souhaite supprimer rapidement les symptômes de sa phobie, une thérapie cognitivo-comportementale semble plus adaptée. Cette thérapie consiste à exposer progressivement le patient à l’objet ou la situation qui déclenche sa peur jusqu’à ce qu’il parvienne à contrôler son anxiété. Les patients peuvent obtenir un soulagement de leurs symptômes en quelques mois.
Si le patient souhaite, en revanche, effectuer un travail plus en profondeur sur lui-même afin de découvrir l’origine de sa phobie, il pourra expérimenter une thérapie analytique, plus longue. L’hypnothérapie peut également être employée.
Les médicaments sont, dans la plupart des phobies, utilisés que ponctuellement afin de soulager les symptômes liés à l’anxiété ou à la dépression.
Charline D., Docteur en pharmacie
Diagnostic et traitement
Quel diagnostic ?
Le diagnostic de dysmorphophobie est souvent tardif à cause de la honte que les patients éprouvent à révéler leurs symptômes, ou à cause du fait que les patients croient sincèrement être laids.
Le diagnostic est clinique, et se base sur la présence des trois composantes de la phobie :
- L’anxiété d’anticipation. Le patient anticipe sa peur. Cette dernière peut être variée : peur de mourir, peur du malaise ou d’un accident, peur de perdre la maîtrise de soi, peur de devenir fou ;
- La réaction anxieuse en elle-même. Le comportement anxieux est variable en durée et intensité. La crise peut, par exemple, se manifester par 2 ou 3 symptômes comme une tachycardie, des vertiges et une sensation d’étouffement ;
- L’évitement pour calmer l’anxiété. Les patients adaptent ainsi leur comportement et évitent tous les lieux susceptibles d’être en hauteur.
Quel traitement ?
En cas d’impact trop important sur la qualité de vie des patients, les phobies nécessitent une prise en charge adaptée. Les thérapies cognitivo-comportementales associées à certaines techniques de relaxation ont déjà fait leurs preuves dans ce domaine. Parfois, un traitement médicamenteux peut être associé à la psychothérapie du patient.
La psychothérapie employée est choisie en fonction des besoins de chaque patient.
Ainsi, lorsque le patient souhaite supprimer rapidement les symptômes de sa phobie, une thérapie cognitivo-comportementale semble plus adaptée. Cette thérapie consiste à exposer progressivement le patient à l’objet ou la situation qui déclenche sa peur jusqu’à ce qu’il parvienne à contrôler son anxiété. Les patients peuvent obtenir un soulagement de leurs symptômes en quelques mois.
Si le patient souhaite, en revanche, effectuer un travail plus en profondeur sur lui-même afin de découvrir l’origine de sa phobie, il pourra expérimenter une thérapie analytique, plus longue. L’hypnothérapie peut également être employée.
Les médicaments sont, dans la plupart des phobies, utilisés que ponctuellement afin de soulager les symptômes liés à l’anxiété ou à la dépression.
Charline D., Docteur en pharmacie