En cette nouvelle année, les bonnes résolutions sont de mise. Parmi elles, celle de manger sainement. Et si en plus d’être bonnes pour la santé, certaines habitudes alimentaires saines pouvaient aider à réduire le risque de décès prématuré ? C’est ce que suggère une récente étude américaine dont les résultats ont été publiés en ligne dans le Jama Internal Medicine.
De l’importance de manger sainement
Indispensable à la vie, l’alimentation répond à des besoins nutritionnels primaires tout en étant à la fois chargée de culture et source de plaisir et d’émotions. Dès lors, chaque individu peut se définir par des habitudes alimentaires qui lui sont propres. Il faut savoir que toutes les familles d’aliments ont leur place dans une alimentation saine, mais la fréquence de consommation et la quantité à consommer varient selon le type d’aliment, notamment lorsqu’on veut manger sainement.
À savoir ! Par habitudes alimentaires, on entend l’ensemble des aliments et boissons consommés régulièrement.
En cette nouvelle année où les bonnes résolutions sont de mise, nombreuses sont les personnes souhaitant faire attention à ce qu’elles consomment. Pour cela, il leur faudra adopter une alimentation plus variée et équilibrée sur la base des recommandations nutritionnelles émises par les instances compétentes. Et si en plus d’être bonnes pour la santé, certaines habitudes alimentaires saines recommandées pouvaient aider à réduire le risque de décès prématuré ? C’est ce que suggère une récente étude américaine dont les résultats ont été publiés dans le Jama Internal Medicine.
Différentes façons de manger sainement
Conduite par des chercheurs de la Harvard TH Chan School of Public Health, cette étude est selon eux « l’une des études de cohorte les plus importantes et les plus longues pour examiner les schémas alimentaires recommandés et le risque à long terme de décès prématurés et de décès dus à des maladies majeures. » L’objectif affiché ? Etudier les associations entre les régimes alimentaires recommandés par les directives américaines et les résultats de santé à long terme, en particulier la mortalité.
À savoir ! Les « Dietary Guidelines for Americans » désignent des recommandations officielles visant à fournir aux américains des conseils diététiques scientifiques qui favorisent une bonne santé et réduisent les principales maladies chroniques.
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs se sont appuyés sur les données de santé recueillies pendant 36 ans auprès de 75 230 femmes ayant participé à l’étude Nurses’ Health Study et de 44 085 hommes ayant participé à l’étude Health Professionals Follow-up Study. Aucun d’entre eux ne présentait de cancer, de maladie coronarienne ou d’antécédent d’accident vasculaire cérébral lors de son recrutement. Chaque participant a ensuite rempli tous les 4 ans un questionnaire relatif à sa fréquence de consommation alimentaire.
Analyse de l’alimentation saine aux États-Unis
Les informations complétées ont ensuite été notées sur la base de quatre indices en fonction de l’adhésion des participants à quatre styles d’alimentation différents. Ces différents modes d’alimentation sont considérés comme sains selon les directives alimentaires américaines actuelles :
- Healthy Eating Index 2015 (l’indice d’alimentation saine) : il vérifie si les individus suivent les directives nutritionnelles américaines de base privilégiant les aliments sains à base de plantes et déconseillant la viande rouge transformée ainsi que la consommation de sucres ajoutés et de graisses saturées.
- Alternate Mediterranean Diet ou « régime méditerranéen » : il insiste sur la consommation de fruits, de légumes, de grains entiers, de noix, de légumineuses, de poisson et d’une grande quantité d’huile d’olive issue d’une première pression à froid, une consommation moindre de produits d’origine animale et une vie active au quotidien.
- Healthful Plant-based Diet Index (l’indice de régime sain à base de plantes) : cet indice mesure une plus grande adhésion aux aliments sains à base de plantes (fruits, légumes, grains entiers, noix, légumineuses, thé et café) et une adhésion plus faible aux céréales raffinées, aliments riches en sucre et aliments d’origine animale.
- Alternate Healthy Eating Index : cet indice mesure l’adhésion à des aliments et nutriments les plus étroitement associés à un risque plus faible de maladie chronique (noix, graines, céréales complètes).
À savoir ! Bien que différents en pratique, ces quatre styles alimentaires partagent le même objectif de consommer davantage de céréales complètes, de fruits, de légumes, de noix et de légumineuses.
Habitudes alimentaires saines et risque moindre de décès prématuré
Après analyse des données, les chercheurs ont pu constater qu’un score plus élevé sur au moins un des indices était associé à un risque plus faible de décès prématuré toutes causes confondues. Le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer et de maladies respiratoires était également plus faible. Les participants ayant obtenu un score élevé en matière d’adhésion à au moins un des quatre styles d’alimentation sains étaient ainsi moins susceptibles de décéder pendant la période d’étude, quelle qu’en soit la cause, par rapport aux personnes ayant un faible score.
Pour les auteurs de l’étude, il demeure primordial d’évaluer le respect des habitudes alimentaires recommandées par les instances américaines et leur impact sur la santé et la mortalité, afin que des mises à jour en temps opportun puissent être effectuées. En attendant, les résultats de cette étude pourront servir à de base de travail pour la définition des prochaine directives nutritionnelles 2025-2030.
Déborah L., Docteur en Pharmacie
– Healthy Eating Patterns and Risk of Total and Cause-Specific Mortality. jamanetwork.com. Consulté le 15 Janvier 2023.