Maux de gorge : mieux sécuriser l’accès aux médicaments à base d’alpha-amylase

Actualités Dermatologie ORL (Oto-Rhino-Laryngologie) Thérapies

Rédigé par Julie P. et publié le 16 décembre 2019

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande aux pharmaciens de ne plus proposer, en libre accès, certains médicaments indiqués dans le traitement des maux de gorge bénins. Quels sont ces médicaments et les risques associés ?

Maux de gorge

Les médicaments à base d’alpha-amylase

Les médicaments concernés par cette mesure sont ceux à base d’alpha-amylase (Maxilase® Maux de gorge Alpha-Amylase de Sanofi, Alfa-amylase® Biogaran conseil et Alfa-amylase® Top Pharm de Pierre Fabre) indiqués dans le traitement des maux de gorge peu intenses et sans fièvre. Ce sont des médicaments de confort disponibles sans ordonnance.

Ils se présentent sous forme de sirop pour les nourrissons, enfants et adultes, mais aussi, sous forme de comprimés pour les adultes.

Cette recommandation de l’ANSM a pour objectif de sécuriser l’usage de ces médicaments présentant un risque de réactions allergiques rares. Depuis 2013, trois cas d’allergies sévères, dont un mortel, ont été enregistrés dans les banques de pharmacovigilance.

Les réactions allergiques associées sont :

  • Des troubles cutanés comme des démangeaisons et de l’urticaire;
  • Une chute de tension;
  • Des difficultés respiratoires seules ou combinées à un gonflement du visage (choc anaphylactique).

Lire aussi Dossier choc anaphylactique

Renforcer le rôle du pharmacien

Avec cette mesure de retrait de ces médicaments en vente libre, l’ANSM souhaite consolider le rôle de conseil du pharmacien.

Dans ce contexte, l’ANSM souhaite renforcer l’information des patients en retirant ces médicaments de la liste de médicaments de médication officinale: ils seraient donc disponibles sans ordonnance mais uniquement sur demande au pharmacien qui, alors, délivrera tous les conseils nécessaires” précise le communiqué paru le 28 novembre 2019.

Le pharmacien devra notamment :

  • Informer le patient du risque de réactions allergiques et de chocs anaphylactiques ;
  • S’assurer que le patient n’est pas sensible à la substance active ou à l’excipient du médicament ;
  • Informer le patient d’arrêter le traitement et de consulter un médecin en cas de signes évoquant des effets secondaires indésirables.

À savoir ! Un excipient est une substance, autre que la substance active, qui a pour objectif d’apporter une consistance, un goût, une couleur à un médicament.

Si vous n’êtes pas disposés à prendre ces médicaments, le pharmacien pourra vous conseiller d’autres solutions non médicamenteuses comme prendre du miel, sucer des bonbons sucrés et boire beaucoup d’eau.

De plus, l’utilisation de ce médicament est limitée à 5 jours. En cas d’aggravation des symptômes au-delà de 5 jours, il est conseillé de consulter un médecin.

Lire aussiDes corticoïdes pour traiter le mal de gorge

Julie P., Journaliste scientifique

– Maux de gorge et médicaments à base d’alpha-amylase : l’ANSM souhaite une information renforcée sur les risques d’allergie via le conseil du pharmacien. ANSM. Consulté le 4 décembre 2019.
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *