Choc anaphylactique


Rédigé par Lina R. et publié le 23 mars 2018

choc anaphylactique enfant

Le choc anaphylactique ou anaphylaxie est une réaction allergique considérée comme une urgence médicale grave. Elle présente un risque vital pour le sujet atteint. Cette réaction est immédiate et généralisée.

Causes et symptômes du choc anaphylactique

Le choc anaphylactique se déclenche en cas d’exposition à un allergène. Il peut être de source alimentaire (arachides, lactore, gluten, etc.), non alimentaire (latex), médicamenteuse ou bien la conséquence d’une piqûre d’hyménoptères (abeille, guêpe, etc.)

À savoir ! En règle générale, le premier contact avec l’allergène ne provoque pas de réaction apparente. Les venins d’insectes sont la première cause de choc anaphylactique.

Chez des sujets hypersensibles, lorsqu’une substance étrangère à l’organisme (allergène) entre en contact avec celui-ci, le système immunitaire réagit immédiatement c’est à dire 5 à 20 min après contact et brutalement contre celui-ci pour le neutraliser.

Les premiers signes du choc anaphylactique sont :

  • Gorge gonflée,
  • Fourmillements dans les membres,
  • Crise de panique,
  • Crise d’asthme,
  • Accélération du rythme cardiaque.

À savoir ! Certaines comorbidités telles que l’asthme, les pathologies cardiovasculaires, et anomalies auto-immunes peuvent augmenter le risque d’anaphylaxie.

Les symptômes sont classés selon leur niveau de sévérité du grade 1 au grade 4 avec des signes différents à chaque stade :

Des signes cutanéo-muqueux (érythème, urticaire, œdème de la face) en grade un; une atteinte viscérale modérée (hypotension artérielle, tachycardie, gêne respiratoire, toux, nausées) en grade deux; une atteinte viscérale sévère (hypotension sévère, fibrillation ventriculaire, vomissements) et état de choc en grade trois et enfin en grade quatre un arrêt circulatoire et/ou respiratoire (fibrillation ventriculaire, asphyxie).

L’inflammation généralisée est induite suite à la sécrétion de certains médiateurs tels que l’histamine, la sérotonine ou encore les prostaglandines. À un stade avancé, cette inflammation induit une vasodilatation (dilatation des vaisseaux) avec une augmentation de la perméabilité capillaire et une chute de la résistance vasculaire entrainant une hypovolémie (baisse du volume sanguin dans les vaisseaux) et une chute de la pression artérielle.

Dès que deux symptômes apparaissent simultanément, le sujet doit immédiatement être transporté aux urgences (appeler les secours 15, 112 ou 18)

À savoir ! Les tests cutanés sont sujets à controverses puisqu’ils peuvent eux même provoquer une anaphylaxie chez des sujets hypersensibles. Il est donc primordial de procéder à l’identification des patients à risque avant de réaliser un quelconque test.

En cas d’anaphylaxie, les symptômes sont facilement reconnus et permettent tout de suite de confirmer le diagnostic.

Traitements et mesures préventives du choc anaphylactique

Les premiers soins d’urgence en cas de choc anaphylactique reposent sur l’injection d’adrénaline à l’aide d’un stylo auto-déclenchant ainsi que l’administration de bronchodilatateur en cas de crise d’asthme.

S’il n’y a pas d’amélioration dans les 5 minutes qui suivent, l’injection d’une deuxième dose d’adrénaline est effectuée. Ensuite, selon la gravité de l’anaphylaxie, l’allergologue prescrira des médicaments d’urgence : antihistaminiques, corticoïdes, bronchodilatateur ou adrénaline injectable (pas pour le grade I).

À savoir ! Toute personne en situation d’urgence peut avoir recours à l’administration d’adrénaline en cas de réaction allergique sévère tel que le stipule la circulaire du 8 septembre 2003 : « Ces cas exceptionnels et subordonnés à une situation d’urgence, conduisent les adultes de la communauté d’accueil à tout mettre en œuvre pour que le traitement injectable puisse être administré en attendant l’arrivée des secours ».

Le choc anaphylactique peut se produire à tout âge. Il est important de procéder aux tests biologiques pour identifier le type d’allergie ainsi que l’allergène présumé. S’il s’agit d’une allergie alimentaire, la priorité est d’identifier l’allergène coupable afin de réaliser son éviction du régime alimentaire du patient. En cas d’allergie aux piqûres, essayez d’éviter les lieux fréquentés par des hyménoptères.

Lina R., Journaliste Scientifique

Sources
– Anaphylaxie.La manifestation la plus sévère de l’allergie. inserm.fr. Consulté le 23 mars 2018.
– Choc anaphylactique : les anticorps IgG et les neutrophiles, des acteurs inattendus. presse.inserm.fr. Consulté le 23 mars 2018.

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