Les virus tuent des millions de personnes chaque année dans le monde. Est-il possible de mettre au point une méthode universelle pour lutter contre tous les types de virus ? Se penchant sur cette question, une équipe internationale de chercheurs a finalement opté pour la mise au point de nanoparticules d’or. Une fois injectées dans l’organisme, ces particules attirent les virus vers elles en imitant les cellules humaines et les détruisent en les déformant. Retour sur ces travaux très prometteurs publiés dans la revue Nature Materials.
Des premiers résultats sur plusieurs virus très prometteurs
Pour mener à bien leurs recherches visant à inventer une stratégie qui élimine efficacement les virus de l’organisme tout en restant non toxique pour l’homme, une vingtaine de chercheurs internationaux, spécialisés dans les domaines de la virologie ou des nanomatériaux, ont réussi à créer des nanoparticules (particules ayant un diamètre de l’ordre du nanomètre, soit 1 000 000 fois plus petit qu’un millimètre) à base d’or.
Les avantages inédits de ces particules? L’or est non toxique pour l’homme et leur architecture leur permettent d’immobiliser les virus mais aussi, de les détruire.
À savoir ! Lorsqu’un virus infecte l’organisme, il pénètre dans les cellules humaines pour se reproduire et assurer sa croissance. Il détourne, partiellement ou totalement, l’ensemble de la machinerie cellulaire de son hôte pour sa propre survie.
Ici, dans ce processus mis au point par les chercheurs, le virus se lie à la nanoparticule d’or qu’il identifie, à tort, comme une cellule humaine. Sans tarder, sa liaison avec la particule provoque une pression qui le déforme et le fend. Une fois ouvert, le virus devient inoffensif.
À savoir ! Les nanoparticules imitent une protéine de surface cellulaire appelée héparine sulfate protéoglycane (HSPG). Une grande partie des virus, comme le VIH, pénètrent et infectent les cellules saines en se liant d’abord à ces HSPG.
L’ingéniosité de cette découverte ? La destruction des virus s’opère dans ce cas de figure grâce à une pression mécanique qui n’est pas toxique pour les cellules humaines à contrario des autres solutions testées précédemment qui utilisaient un procédé chimique pour détruire le virus.
Comme le souligne Francesco Stella de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne dans un communiqué de presse publiée par son université « Etant donné que les virus utilisent nos cellules pour se propager, il est très difficile de trouver une substance chimique qui détruise le virus sans abîmer les cellules humaines. Notre approche permettait de détruire le virus de manière irréversible ».
Des expériences ont été réalisées, in vitro, sur des tissus infectés par le virus de l’herpès, le papillomavirus, le Virus Respiratoire Syncytial (VRS), la dengue et le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH). Les premiers résultats sont très encourageants.
Pour aller plus loin, d’autres essais, menés sur la souris in vivo, ont permis de montrer que les nanoparticules sont efficaces contre le virus VRS responsable d’infection respiratoire aigüe.
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Les avantages d’un traitement antiviral à large spectre
Comme les antibiotiques à large spectre qui agissent contre un ensemble de bactéries, la mise au point d’antiviraux éradiquant plusieurs virus en même temps reste une stratégie thérapeutique très prometteuse.
Les avantages d’une telle thérapie antivirale permettrait de :
- Proposer une réponse unique pour lutter contre les infections virales pour lesquelles il n’existe aucun traitement ;
- Permettre aux pays en voie de développement, qui ont peu de ressources humaines et matérielles pour établir des diagnostics précis, d’opter pour un traitement non spécifique ;
- Lutter contre les mutations grandissantes des virus ;
- Mieux prévenir les infections et les épidémies d’origine virale.
Reste désormais à mener des études très approfondies sur le modèle animal, puis sur l’homme, pour prouver l’efficacité de ces nanoparticules d’or dans la lutte contre les virus.
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Julie P., Journaliste Scientifique
– Des nanoparticules d’or capables de détruire les virus. Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Le 18 décembre 2017.
Bonjour,
Je suis étudiante à l’IUT d’Angers et, dans le cadre d’un exercice sur la sécurité informatique, je suis chargée de faire un exposé sur le thème de la dangerosité bonbons. J’aimerais utiliser la photo de cet article dans ce cadre. Cette photo ne sera évidemment pas modifié, commercialisé ou diffusé en dehors de l’IUT. Par quel biais puis-je vous contacter ?
Merci d’avance
Fanny Guillout
Bonjour Fanny,
Bien sûr, cette photo étant libre de droit vous pouvez l’utiliser pour votre exposé.
Cordialement,
Santé sur le net
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