L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé que les médicaments contenant du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne seront plus en accès libre, dans les pharmacies, dès le 15 janvier 2020.
La fin du libre accès
Le paracétamol et les AINS (ibuprofène et aspirine par exemple) sont les médicaments les plus utilisés en automédication pour lutter contre les douleurs ou faire baisser la fièvre chez les adultes et les enfants. Aujourd’hui, certains d’entre eux sont accessibles sans ordonnance et placés en libre accès dans la pharmacie.
Pour améliorer le bon usage de ces médicaments, l’ANSM a décidé que dès le 15 janvier 2020, ils ne seront plus présentés en libre accès dans les pharmacies. L’objectif est de renforcer le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients.
Cette mesure vient faire suite aux actions menées par l’autorité sanitaire pour sécuriser l’utilisation de ces médicaments. En effet, il est prévu que d’ici quelques mois les boîtes des médicaments contenant du paracétamol contiennent un message de risque lié au surdosage afin d’alerter sur le risque pour le foie. Pris à des doses trop élevées, le paracétamol peut provoquer de graves lésions au niveau du foie, qui peuvent nécessiter une greffe, voire être mortelles.
En revanche, ces médicaments seront toujours disponibles sans ordonnance.
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Les règles de bon usage
Lors d’une angine ou d’une toux, le paracétamol doit être utilisé en respectant les règles de bon usage :
- Respecter la dose maximale par prise, la dose maximale quotidienne, l’intervalle entre les prises et la durée maximale de traitement recommandée (3 jours en cas de fièvre, 5 jours en cas de douleur) ;
- S’assurer de l’absence de paracétamol dans les autres médicaments ;
- Prévenir les populations à risques (-50kg, insuffisance hépatique, insuffisance rénale, alcoolisme chronique…).
En cas d’utilisation d’un AINS, il est conseillé de :
- Prendre des AINS à la dose minimale sur une courte durée ;
- Stopper le traitement dès la disparition des symptômes ;
- Ne pas les prendre en cas de varicelle ;
- Ne pas prolonger le traitement au-delà de 3 jours en cas de fièvre ;
- Ne pas prolonger le traitement au-delà de 5 jours en cas de douleur ;
- Ne pas prendre deux médicaments AINS en même temps.
Par ailleurs, l’autorité sanitaire rappelle que tous les AINS sont contre-indiqués à partir du début du 6ème mois de grossesse.
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Julie P., Journaliste scientifique